Brésil : Convertir la colère en projet de réinvention de la nation  

Eduardo Mara, 28 mars, Brazil de fato

Il y a des moments décisifs dans la lutte des classes où la lutte pour la mémoire du passé et la définition du futur s’entrecroisent dans les défis du présent. Dans ces moments, les résultats de chaque bataille tendent à redéfinir complètement le cours de toute la lutte.

C’est ce temps que nous vivons au Brésil. Le coup d’état est un point tournant : d’une part, les forces du capital et l’impérialisme se conjuguent pour démanteler les droits du projet et la règle, mais, ils sont incapables de d’assurer la légitimité de l’état d’exception, d’où la difficulté de trouver un candidat aux élections d’octobre prochain. D’autre part, la persistance de la gauche dans l’unité, en particulier autour du Front populaire au Brésil, pendant que les caravanes s’organisent à travers le pays pour accroître le soutien à la candidature de Lula et consolider le rejet au gouvernement putschiste.

La tâche des forces démocratiques est d’identifier les liens qui nous permettent de capitaliser sur notre accumulation des luttes, de changer le rapport des forces et de mettre en marche un projet populaire de construction de la nation.

Transformer l’insatisfaction populaire en un projet de nation est l’audace proposée par le Front populaire du Brésil pour tenir le Congrès du peuple brésilien, à la fin juillet à Rio de Janeiro. Avant, il faut porter le message, dans les favellas et les quartiers, les lieux de travail, les écoles, les universités, partout où nous pouvons rassembler des gens pour organiser la défense de Lula et planifier les luttes pour les droits et la démocratie.

* Eduardo Mara est sociologue, professeur en service social de l’UFPE et membre de la Direction nationale de la consultation populaire.

 

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