Canada : l’accord de libre-échange avec l’Europe (CETA) menace l’environnement

Commission nationale écologie du NPA, 31 juillet 2019

 

Le traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne est devenu le « modèle » de tous les futurs accords négociés par les instances de l’UE. Bétonner dans les textes le néolibéralisme autoritaire, voilà leur objectif. Dégâts environnementaux et sanitaires majeurs certains.

Multiplier les échanges, les investissements, les occasions de profit et inventer de nouvelles garanties pour les capitalistes, voilà à quoi ils s’acharnent. Stabiliser de force un système hautement instable : au service exclusif de la démesure capitaliste, ils proclament le profit comme légitimité ultime.

« Tribunal parallèle » est l’autre nom du « tribunal arbitral », qui se marie si bien avec mafia… Un dispositif qui permettra de contraindre les peuples via les États nationaux, en cas de litige, au moyen d’instances échappant à tout contrôle démocratique, voilà leurs pratiques. Édouard Bourcieu, commissaire européen, a lâché le morceau : « Cela apporte une protection aux investisseurs européens contre le risque d’expropriation sans compensation… » Pour son arrêt du nucléaire, l’Allemagne se voit réclamer plus de 5 milliards d’euros en compensation de profits escomptés !

Blabla du « véto climatique » 

L’examen sérieux du traité enrage celles et ceux qui sont engagés dans le combat contre le réchauffement climatique. Il est évident que les émissions de GES (gaz à effet de serre) vont être boostées quand les échanges commerciaux Canada-UE seront eux-mêmes dopés par la dérégulation.

Le traité ne fait aucune référence à l’Accord de Paris de la COP21, jugé pourtant très insuffisant. À noter que celui-ci excluait le transport aérien et maritime. Sur 1 500 pages du CETA, 13 concernent l’environnement, sans la moindre disposition contraignante. Alors où est le prétendu « véto climatique » ?

Le débat a beaucoup tourné autour du commerce de la viande. Il s’avère que les farines animales continueront d’être données aux bêtes dans les usines à viande canadiennes, et que rien dans le traité n’en interdira la vente dans l’UE. De même, l’utilisation de la chimie dans l’agriculture est bien moins réglementée au Canada.

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