La démocratie en crise : attaques contre les droits syndicaux

 

Confédération syndicale mondiale, août 2019

 

Selon Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale, es gouvernements tentent de réduire au silence l’ère de la colère en limitant la liberté d’expression et de réunion. Les travailleurs et les travailleuses n’avaient pas d’accès, ou un accès limité, à la justice dans 72% des pays. « La rupture du contrat social entre travailleurs et travailleuses, gouvernements et entreprises a entraîné une augmentation du nombre de pays qui excluent la main-d’oeuvre du droit de constituer un syndicat ou d’y adhérer, passant de 92 en 2018 à 107 en 2019. La plus forte hausse a été enregistrée en Europe, où 50% des pays excluent désormais des groupes de travailleurs/euses de la législation, contre 20 % en 2018. »

Les atteintes au droit de grève dans 85 % des pays et à la négociation collective dans 80 % des pays affaiblissent le rôle des syndicats. Toutes les grèves et manifestations ont été interdites au Tchad , alors que des décisions de justice ont été utilisées pour mettre fin à des actions de grève en Croatie, en Géorgie, au Kenya et au Nigéria . En Europe, qui constitue traditionnellement le pilier des droits de négociation collective , des entreprises minent les droits des travailleurs en Espagne, en Estonie, en Norvège et aux Pays-Bas.

L’ Indice CSI des droits dans le monde 2019 classe 145 pays à la lumière de 97 indicateurs reconnus au niveau international en vue de déterminer où les droits des travailleurs/euses sont les mieux protégés, tant dans la loi que dans la pratique. Les principales conclusions du rapport sont les suivantes:

  • 85% des pays ont enfreint le droit de grève.
  • 80% des pays privent une partie ou l’ensemble des travailleurs/euses de la négociation collective.
  • Le nombre de pays qui excluent les travailleurs/euses du droit d’établir un syndicat ou d’y adhérer a augmenté, passant de 92 en 2018 à 107 en 2019.
  • Les travailleurs/euses n’avaient pas d’accès, ou un accès limité, à la justice dans 72 % des pays.
  • Le nombre de pays où les travailleurs/euses ont été arrêtés et détenus est passé de 59 en 2018 à 64 en 2019.
  • Des 145 pays étudiés, 54 interdisent ou limitent la liberté d’expression et de réunion.
  • Les autorités ont entravé l’enregistrement de syndicats dans 59 % des pays.
  • Les travailleurs/euses ont été victimes de violence dans 52 pays.
  • Des syndicalistes ont été assassinés dans dix pays: le Bangladesh, le Brésil, la Colombie, le Guatemala, le Honduras, l’Italie, le Pakistan, les Philippines, la Turquie et le Zimbabwe.

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