Les États-Unis et l’Iran

ROBERT FANTINA, counterpunch, 28 setpembre 2018

 

L’histoire des États-Unis avec l’Iran est lourde de crimes et de répression. Le règne de la marionnette américaine, le Shah d’Iran, qui a duré des décennies, n’a eu lieu qu’après que les États-Unis aient orchestré le renversement du Premier ministre iranien Mohammad Mosaddegh, élu en 1952, et qui avait nationalisé l’industrie pétrolière. C’était inacceptable pour le gouvernement américain, qui ne se souciait absolument pas de la volonté du peuple iranien. Ainsi, au lieu de vivre avec leurs dirigeants élus démocratiquement, le peuple iranien a enduré vingt-six ans de répression provoquée par les États-Unis, qui ont porté le Shah au pouvoir. Au cours de ces longues décennies, les États-Unis ont obtenu le pétrole qu’ils voulaient et ont tiré les ficelles alors que le Shah opprimait le peuple iranien.

En février 1979, une révolution populaire populaire a mis fin au règne du Shah et la République islamique d’Iran a commencé.  Quand il est devenu évident que ces dirigeants avaient le soutien de la population, étaient tout à fait capables de gouverner et n’étaient pas intéressés à suivre les demandes des États-Unis, les États-Unis ont tenté de déstabiliser l’Iran, sans succès.

Ces tentatives infructueuses ont été encouragées par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Pendant des décennies, Netanyahu a crié au loup, affirmant que l’Iran était proche de développer des armes nucléaires avec l’appui de plusieurs politiciens américains, achetés et payés par des groupes de pression pro-israéliens.

Lors de la deuxième administration du président américain Barack Obama, les États-Unis et d’autres pays (Chine, Russie, France, Allemagne) et l’Union européenne ont conclu un accord avec l’Iran selon lequel l’Iran limiterait son programme de développement nucléaire les sanctions. Cette concession de la part de l’Iran n’était guère nécessaire, car les dirigeants iraniens ont toujours dit que leur programme nucléaire était voué à des fins pacifiques.

Néanmoins, l’accord, connu sous le nom de Plan d’action global conjoint, a été signé par toutes les parties et approuvé par les Nations Unies. Selon cet accord, les inspecteurs des Nations Unies devaient se rendre sur les sites de développement nucléaire iraniens pour s’assurer que l’Iran adhérait à sa partie de l’accord. En échange, les fonds appartenant à l’Iran qui avaient été gelés seraient libérés et les sanctions seraient levées.

Aux États-Unis, le président devait faire rapport trimestriellement au Congrès que l’Iran était en conformité, sur la base des rapports de l’ONU Chaque trimestre, le président a rapporté au Congrès que l’Iran était, en fait, conforme.

Pourtant, Trump n’a pas aimé l’accord, et en mai dernier, il a déclaré qu’il ne le respecterait plus. Sans exception, les autres signataires de l’accord ont condamné les actions de Trump et lui ont demandé de reconsidérer.

Outre ses propres activités criminelles et secrètes, le gouvernement des États-Unis soutient des groupes terroristes qui cherchent à renverser le gouvernement iranien. Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a en fait approuvé les soi-disant Mojahideen-e Khalq.  On estime que cette organisation est responsable d’au moins 12 000 morts en Iran depuis la Révolution.

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