Trump – les habits neufs du néolibéralisme

Saint Louis, Nissouri, 11 mars 2016 - Crédits ginosphotos
Saint Louis, Nissouri, 11 mars 2016 – Crédits ginosphotos

par ATTAC-Québec

Nous publions ici l’introduction à l’analyse de la conjoncture présentée par le conseil d’administration d’ATTAC-Québec à l’assemblée générale du samedi 18 novembre dernier. Pour accéder à l’ensemble du document, cliquez ici. Il traite aussi de la situation au Canada et au Québec, ainsi que des événements concernant les accords de libre-échange, les paradis fiscaux et la relance des mobilisations des mouvements sociaux.

L’élection de Donald Trump fut un élément majeur de la période qui nous sépare de la dernière assemblée générale. Elle marque un moment clé dans le renforcement des courants hostiles au progrès social. Plus que jamais, elle nous rappelle la nécessité d’un autre monde, fondé sur le respect des droits et la justice sociale. Plus que jamais, elle donne raison au combat que nous poursuivons.

La politique de Trump constitue-t-elle une rupture avec la dynamique qu’a prise le système capitaliste ces dernières décennies  ? La rhétorique du « Make America Great Again » et le discours protectionniste qui en résulte sont-ils en porte-à-faux avec la mondialisation néolibérale  ? Non, ils demeurent en continuité avec ses objectifs fondamentaux. Aussi iconoclaste et imprévisible qu’il puisse être, Donald Trump partage totalement les préoccupations prédatrices des politiques néolibérales.

Le nationalisme de Donald Trump est en tout point conforme avec la nature impérialiste du capitalisme américain. Toutefois, son protectionnisme exprime ouvertement les contradictions des puissances économiques et du système qu’elles soutiennent. Paradoxalement, son nationalisme témoigne du déclin certain des États-Unis comme force hégémonique dans le monde. Et dans ce processus au temps long, il est accompagné d’une forte instabilité économique, politique et sociale un peu partout sur la planète.

En confortant les droites extrêmes et les faucons des différentes classes politiques, le président américain accentue les hostilités dans le monde. Rien n’indique un recul de l’état de guerre permanente que certaines populations de la planète subissent. Pensons à la Syrie, à certains pays d’Afrique, au Mexique, à l’Indonésie, aux Philippines  ; dans tous ces pays, les populations sont plongées dans des drames sociaux inouïs. Tout dans la politique de Donald Trump nourrit la polarisation et les conflits.

Si on doit s’attendre à des corrections des politiques actuelles du gouvernement américain, les objectifs demeurent les mêmes. Pour les élites politiques et économiques de la planète. Il ne s’agit pas de renoncer aux politiques néolibérales d’austérité, de dérèglementation et de libéralisation. Au contraire, tout indique une continuité certaine dans la concentration de plus de richesses entre les mains du 1 %.

 

 

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