Venezuela : non à l’ingérence du Canada

Common Frontiers, le 25 janvier 2019

Le 20 mai dernier, des élections présidentielles ont eu lieu au Venezuela en 2018, et le président sortant Nicolás Maduro a été réélu président pour un second mandat avec 67,8% des voix. Une délégation d’observateurs électoraux canadiens était présente sur le terrain et a corroboré ce que les observateurs internationaux ont unanimement rapporté: les élections présidentielles au Venezuela étaient justes, transparentes et représentaient la volonté du peuple vénézuélien.

Le gouvernement canadien, ainsi que ses alliés du groupe de Lima, ont toujours tenté de délégitimer le président Maduro et de fournir un soutien inconditionnel aux secteurs d’extrême droite de l’opposition vénézuélienne. Le New York Times a rapporté que l’administration Trump discute activement avec des responsables militaires vénézuéliens de plans visant à organiser un coup d’État contre le président Nicolás Maduro. Au cours des deux derniers jours, le gouvernement Trump a intensifié ses attaques contre le Venezuela, notamment en reconnaissant le leader de l’opposition autoproclamé, Juan Gerardo Guaidó, président par intérim du Venezuela. Le Premier ministre Justin Trudeau a fait écho à Trump et a appelé le président Nicolás Maduro à « céder le pouvoir à une Assemblée nationale élue démocratiquement ». Juan Gerardo Guaidó est une figure relativement inconnue du Venezuela sans mandat du peuple et dont les actions n’ont aucun fondement constitutionnel.

Common Frontiers est profondément préoccupé par ces actions et par la volonté du premier ministre Justin Trudeau de suivre l’exemple de Trump. Nous considérons que les actions du gouvernement canadien sont une provocation qui viole la souveraineté et les normes démocratiques du Venezuela. Cela reflète des politiques interventionnistes qui ne cherchent rien de moins qu’un changement de régime non démocratique au Venezuela. Les actions du Canada ne feront qu’exacerber le conflit et la polarisation auxquels le pays est confronté, avec le danger supplémentaire d’une guerre civile ouverte entre les partisans de Guaidó et de Maduro. Selon des récits vénézuéliens, au moins 13 personnes auraient été tuées le 23 janvier dans le cadre de violentes manifestations et de blocus de rues lors des récentes manifestations réclamées par Guaidó et ses partisans.

Nous rejetons toute tentative du gouvernement canadien d’interférer avec la souveraineté et l’ordre démocratique au Venezuela ou toute action visant à provoquer un changement de régime.

Le Canada ne devrait pas soutenir les coups d’État dirigés par les États-Unis et être considéré comme jouant le jeu de la démocratie et des droits de la personne dans la région. Le Premier ministre Justin Trudeau a toujours condamné énergiquement et énergiquement le Venezuela, tout en fermant les yeux sur des élections frauduleuses et des violations des droits de l’homme bien documentées au Guatemala et au Honduras.

Les problèmes économiques et politiques auxquels le Venezuela est confronté doivent être résolus au niveau interne par les Vénézuéliens par le biais d’un dialogue pacifique et conformément aux normes démocratiques du pays. Le rôle du Canada et de la communauté internationale devrait être de soutenir et de favoriser un climat de dialogue et de paix plutôt que d’appuyer les tentatives d’imposer une solution à la crise au Venezuela fondée sur Washington

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