L’année dernière, lorsque, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS, a annoncé que la situation de la Covid-19 « pouvait être considérée » comme une pandémie, des restrictions et des interdictions de diverses activités économiques ont été imposées partout. Le commerce international a été paralysé. Fin 2020, le commerce international, selon des estimations préliminaires, a baissé de 9,2%.
L’autorité de l’OMC a commencé à décliner avant même la « pandémie ». L’organisation est entrée dans une période de crise. Cela s’est terminé par le fait qu’en mai 2020, son directeur général brésilien, Roberto Azevêdo, a annoncé qu’il allait quitter son poste plus tôt que prévu. Le 31 août, il a vraiment quitté la présidence de l’OMC, environ un an avant la date d’échéance.
En septembre, une liste de huit candidats pour le poste vacant a été établie. En octobre, il ne restait plus que deux candidats sur la liste : l’ancien directeur général de la Banque mondiale, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala et Yoo Myung-hee, la ministre sud-coréenne du Commerce. Les deux candidats sont des femmes (auparavant, seuls des hommes occupaient le poste de directeur général de l’OMC). Pendant près de quatre mois, divers pays et forces politiques se sont battus pour promouvoir leur candidat. En particulier, Donald Trump a soutenu Yoo Myung-hee. Cependant, dès que Joe Biden entra à la Maison Blanche, les forces de son équipe ont été envoyées pour mettre une autre femme à la tête de l’OMC : Ngozi Okonjo-Iweala.
Le 5 février, Yoo Myung-hee a annoncé qu’elle retirerait sa candidature. Apparemment, les gens de l’entourage de Joe Biden ont bien travaillé avec elle. La déclaration officielle du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie de la Corée du Sud, publiée sur le site Web du ministère, en est une preuve indirecte. Il note que la décision de retirer la candidature de Yoo Myung Hee a été prise « après consultation des Etats-Unis ».
Le même jour, Washington, ou plutôt la Représentation commerciale étasunienne à l’OMC, a réagi en publiant un communiqué de presse : « L’administration [de Washington] (…) est heureuse d’annoncer son ferme soutien à la candidature de Ngozi Okonjo-Iweala pour le poste de directeur général de l’OMC (…). L’Administration [américaine] (…) se réjouit de travailler avec le nouveau responsable de l’OMC pour trouver d’autres moyens de réaliser la nécessaire réforme de fond et de procédure de l’OMC. »
Ngozi Okonjo-Iweala est une économiste née en 1954 au Nigéria et experte en développement international. Elle a un parcours très hétéroclite : entreprises privées, organisations internationales, service gouvernemental, postes publics … Elle a servi pendant deux mandats en tant que ministre des Finances du Nigéria (2003-2006, 2011-2015). Pendant plusieurs mois, elle a été ministre des Affaires étrangères du Nigéria. Elle siège aux conseils d’administration de la Standard Chartered Bank, de Twitter, de l’Alliance Globale pour les Vaccins et l’Immunisation (Gavi) et de l’African Risk Capacity (ARC) et elle est conseiller principal pour la banque Lazard depuis 2015. Elle a occupé des postes de direction au FMI et à la Banque africaine de développement. Elle a mené une carrière de 25 ans à la Banque mondiale à Washington DC en tant qu’économiste du développement et avait la responsabilité de la supervision du portefeuille opérationnel de 81 milliards de dollars de la Banque mondiale en Afrique, en Asie du Sud, en Europe et en Asie centrale. Elle est maintenant membre du conseil consultatif de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures.
En 2015, Ngozi Okonjo-Iweala a quitté le gouvernement corrompu du président nigérian Goodluck Jonathan et a accepté une offre de prendre la présidence de Gavi (anciennement : Global Alliance for Vaccines and Immunization, ou l’Alliance Globale pour les Vaccins et l’Immunisation). Cette alliance, créée en 2000 par Bill Gates, a reçu il y a vingt ans une subvention de 750 millions de dollars de la Fondation Bill et Melinda Gates. Les partenaires de Gavi comprennent la Banque mondiale, l’OMS, l’UNICEF et des sociétés de développement de vaccins et des fabricants de différents pays. Gavi a dépensé plus de 4 milliards de dollars en vaccins.
Selon le site Web de l’alliance : « Dans le cadre de sa mission de sauver des vies, de réduire la pauvreté et de protéger le monde contre la menace d’épidémies, Gavi a aidé à vacciner plus de 822 millions d’enfants dans les pays les plus pauvres du monde ». Il existe cependant un grand nombre de recherches qui révèlent que la vraie nature de Gavi est de promouvoir les intérêts des grandes entreprises pharmaceutiques au détriment de la santé et de la vie humaine.
Le célèbre économiste et journaliste étasunien Frederick William Engdahl dans l’article « Le prochain président de l’OMC imposera-t-il un programme Gates et Davos ? » écrit : « Sous la présidence de Ngozi Okonjo-Iweala, Gavi a été impliqué dans la propagation scandaleuse de la polio en Afrique. Dans le cadre du programme de vaccination contre la polio de Gavi-Gates, des cas de polio ont été signalés dans plus d’une douzaine de pays africains dont l’Angola, le Congo, le Nigéria, la Zambie et le Nigéria natal de Ngozi Okonjo-Iweala. »
Bien sûr, nous ne savons pas grand-chose des activités de Ngozi Okonjo-Iweala à la tête de Gavi. Mais on peut supposer qu’elle est l’un des membres importants de l’équipe de Bill Gates et travaille pour ceux qui préparent la grande réinitialisation (Big Reset). On peut également supposer que Ngozi Okonjo-Iweala a fait ses preuves dans le domaine de l’opération spéciale Covid-19. Elle est membre des conseils d’administration (surveillance, conseil, tutelle) des administrateurs de clubs, fondations, organisations prestigieux, où elle rencontre régulièrement des représentants de l’élite mondiale.