Après près de sept ans de consultations ordonnées par la justice, le peuple autochtone Xinka du Guatemala a refusé de donner son consentement à la réouverture de la mine Escobal de la société canadienne Pan American Silver dans le sud du Guatemala. Les Xinka réclament désormais sa fermeture définitive. La société et les autorités canadiennes doivent respecter leur décision, conformément à leur droit à l’autodétermination.

Du 11 au 23 septembre 2025, deux femmes leaders Xinka, Marisol Guerra et Marta Muñoz, ont effectué une tournée dans les Maritimes, à Toronto, à Peterborough et à Ottawa afin de sensibiliser le public à leur lutte pour l’autodétermination et la santé de leurs communautés. Elles ont fait part de leurs préoccupations concernant la mine d’argent, les menaces et les attaques contre le peuple Xinka, les défis auxquels elles ont été confrontées au cours du processus de consultation et leurs espoirs pour l’avenir.

Les risques liés à l’exploitation minière sans le consentement du peuple Xinka sont déjà évidents si l’on se base sur les premières années du projet Escobal.

La mine Escobal, qui appartenait à l’origine à Tahoe Resources, a été mise en production début 2014 grâce à une répression violente menée par des agents de sécurité privés, la police et l’armée, ainsi qu’à une campagne visant à diffamer et à criminaliser les leaders communautaires. Plusieurs membres de la résistance, dont Topacio Reynoso, âgé de 16 ans, ont été assassinés pendant cette période. Une attaque à main armée menée par les services de sécurité de l’entreprise contre des manifestants pacifiques à l’extérieur de la mine en 2013 a donné lieu à un procès civil contre l’entreprise devant les tribunaux de Colombie-Britannique. Pan American Silver a réglé l’affaire avec les plaignants guatémaltèques en 2019.

Une délégation de femmes leaders Xinka autochtones du Guatemala s’adressent aux médias pour exhorter le Canada à respecter l’autodétermination des peuples autochtones au Guatemala.

Les deux femmes leaders Xinkas du Guatemala, Marisol Guerra et Marta Muñoz, qui terminent une série d’interventions au Canada, tiendront une conférence de presse sur la Colline du Parlement afin de sensibiliser le public à leur lutte pour l’autodétermination et la santé de leurs communautés.

Alors que la compagnie continue d’ignorer leur décision, elles appellent le gouvernement canadien à adopter une position ferme affirmant l’autodétermination des Xinka et soutenant leur demande de fermeture définitive de la mine.

Les intervenantes confirmées sont les suivantes :

  • Elizabeth May, Chef du Parti Vert
  • Aura Marisol Guerra est une femme autochtone xinka et défenseuse des droits humains de la communauté de Santa Rosa de Lima. Elle est présidente de la Commission des femmes Xinka.
  • Marta Muñoz Montenegro est une femme autochtone xinka et défenseure des droits humains de la communauté de San Antonio Las Flores, Mataquescuintla. Les deux femmes ont été désignées par leurs communautés pour participer au processus de consultation de sept ans sur l’avenir de la mine Escobal de Pan American Silver.
  • Viviana Herrera, coordinatrice du programme Amérique latine et responsable de programme, MiningWatch Canada
  • Aidan Gilchrist-Blackwood, coordonnateur du réseau, Réseau canadien sur la responsabilité des entreprises (CNCA)

Quand : mardi 23 septembre 2025, de 10 h à 10 h 30

Où : salle de conférence de presse 135-B, édifice de l’Ouest, sur la Colline du Parlement (sur le territoire non cédé de la nation Anishinaabe Algonquin)