Susana González G., La Jornada, 10 septembre 2018
Avec l’accord bilatéral avec les États-Unis dans le cadre de la renégociation de l’ALÉNA, le Mexique a accepté d’intégrer les normes « sans précédent » dans la biotechnologie agricole en faveur des entreprises monopolistiques qui contrôlent le marché, et de ne pas accorder de subventions aux exportations ou de garanties agricoles spéciales, afin que, selon le jargon, « les marchés ne soient pas faussés ». Le Mexique promet également éliminer les obstacles aux boissons alcoolisées et de permettre un accès illimité au marché mexicain des fromages. De plus, selon les mouvements mexicains, le gouvernement du président Enrique Peña Nieto a accepté de capituler sur la question de la propriété intellectuelle, ce qui entrainera des problèmes sur les secteurs dans la santé publique et de la culture et entraînera des coûts élevés pour les médicaments génériques.
Une autre concession faite par l’équipe de négociation du Mexique est l’élimination du chapitre 19, impliquant la mise en place de mécanismes bilatéraux ou trilatéraux sur le dumping, ce qui donnera l’avantage aux États-Unis.
Selon les informations divulguées aux États-Unis, le contenu du chapitre du travail et de l’environnement est très similaire aux résolutions adoptées par le Traité trans-pacifique (TPP), ce qui signifie qu’elles sont régressives et surtout inefficaces comme dans l’accord de 1994. Malgré les fuites diffusées dans les médias au sujet de l’accord, le texte reste secret. Les mouvements mexicains dénoncent le fait que le gouvernement mexicain a manqué à son obligation d’informer sur les termes et conditions acceptés et ignoré la revendication du droit de la société à être informé des objectifs et de la portée des négociations