IRIS NEWS, ONU, octobre 2019
- Le Burkina Faso est confronté à une crise humanitaire sans précédent liée à une augmentation soudaine de violences.
- 1,5 million de personnes auront besoin d’assistance humanitaire.
- Plus de 289 000 personnes ont été forcées de quitter leurs foyers, soit quatre fois plus depuis le début de l’année.
- Plus de 95% de déplacés internes sont accueillis dans des communautés hôtes.
- 2024 écoles sont fermées, privant ainsi plus de 330 000 enfants d’éducation.
Les attaques armées et l’insécurité continuent d’affecter certaines parties du nord et de l’est du Burkina Faso, entraînant des déplacements forcés et augmentant le nombre de personnes ayant besoin d’assistance et de protection. Au mois de septembre, près de 289 000 personnes déplacées vivent dans des communautés d’accueil ou des sites de déplacement dans les régions du Centre-Nord, de l’Est, du Nord et du Sahel. Une moyenne de 30 000 personnes déplacées par mois a été enregistrée depuis le début de l’année. Plus de 95 % d’entre elles ont cherché refuge dans d’autres communautés et villages. De plus en plus de personnes déplacées cherchent refuge dans des centres urbains tels que Djibo et Dori (Sahel) et Kaya (Centre-Nord) ou à proximité. Des déplacements secondaires, en particulier du Sahel au Centre-Nord, sont également signalés.
L’accès à la nourriture, aux moyens de subsistance et aux services de base devient de plus en plus difficile tant pour les communautés déplacées que pour les communautés d’accueil. Au cours du mois de juillet, le nombre de centres de santé fermés en raison de l’insécurité a augmenté de 35%, passant de 39 à 60, privant ainsi près de 626 000 personnes de l’accès aux soins de santé de base.
Le Plan de réponse humanitaire révisé, publié en août, prévoit une aide d’urgence de 187 millions de dollars pour près de 1,3 million de personnes, dont 800 000 touchées par la violence et l’insécurité. Au 29 août, 30% seulement des fonds nécessaires avaient été mobilisés. Les difficultés d’accès, en raison de l’insécurité, restent un obstacle majeur pour acheminer l’assistance vers les populations affectées.