Dans le cadre de la crise de la Covid-19, Québec solidaire demande l’annulation de la dette des pays en développement. Andrés Fontecilla, député de Québec solidaire responsable du dossier de la solidarité internationale, défend qu’il s’agirait d’un moyen simple de libérer rapidement des ressources financières.
« En annulant immédiatement le remboursement de leurs dettes publiques, ces pays économiseront des sommes importantes qui pourront être canalisées pour répondre directement aux besoins prioritaires en santé. On parle ici d’une mesure qui permettra réellement de sauver des vies », affirme le député de Laurier-Dorion.
Plusieurs appels à l’aide ont été lancés par des mouvements sociaux, pour demander l’annulation de la dette publique des pays pauvres. Une lettre signée par plus de 300 législateurs d’une vingtaine de pays différents, dont Bernie Sanders, a été adressée en mai dernier à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI), demandant d’annuler la dette des pays à faible revenu, dans le contexte de la crise mondiale actuelle et de fournir un soutien financier important pour empêcher un effondrement de l’économie mondiale.
« Un mouvement de solidarité internationale est déjà bien en marche pour soutenir les pays pauvres dans leur combat face à la pandémie. Il faut comprendre que ces dettes constituent présentement un véritable handicap pour la gestion de la crise. Un handicap auquel on doit pallier d’urgence afin d’éviter une hécatombe terrible en Afrique. En ce moment, ces pays n’ont tout simplement pas les moyens de répondre aux énormes besoins en santé », ajoute Andrés Fontecilla.
Création d’un mécanisme international de restructuration des dettes
Comme solution à plus long terme, Québec solidaire propose de créer, sous l’égide de l’ONU, un mécanisme international de restructuration des dettes qui serait indépendant, équitable, complet et exécutoire, afin de prévenir et de résoudre les crises et d’échapper aux pièges de l’endettement.
« Ce mécanisme servirait de glissière de sécurité pour éviter que la gestion des dettes de ces pays dérape et qu’ils soient obligés d’hypothéquer leur développement et les conditions de vie de leurs populations », conclut le député solidaire.