Prensa Latina, 18 février 2021
Le New York Times a aujourd’hui qualifié de réussite scientifique extraordinaire de Cuba le début en mars prochain sur l’île de la phase finale des essais de Soberana 02 (Souverain 02), un vaccin contre la Covid-19.
Le quotidien note que cela se produit malgré les difficultés économiques auxquelles est confrontée la nation caribéenne en raison de ‘décennies d’hostilité de la part des États-Unis’, en allusion au blocus économique, commercial et financier imposé par Washington depuis près de six décennies.
The New York Times fait état des plans futurs du gouvernement, lorsque le processus demandé par les autorités de réglementation sera terminé, car si les tests sont couronnés de succès, cela pourrait mettre l’île sur la voie de l’inoculation de toute sa population et ainsi commencer les exportations à la fin de l’année.
Selon la publication, si le médicament est attesté comme sûr et efficace, le gouvernement cubain obtiendrait une importante victoire politique et une opportunité d’améliorer la situation économique d’un pays ‘qui pendant des décennies a promu son système de santé sophistiqué comme preuve des bienfaits du socialisme’.
Le vaccin qui se dirige vers une phase finale de tests est appelé Souverain 02, ‘en un clin d’œil à la fierté que ressent l’île pour son autonomie’, affirme l´article.
The New York Times cite également Richard Feinberg, un expert de l’Université de Californie du campus de San Diego, qui estime qu´ « il ne s´agit pas seulement médecine et d´humanitaire; il y a un grand avantage économique s’ils parviennent à contrôler le virus, et ce ne sera pas seulement une entrée d´argent immédiate, mais une impulsion pour la réputation du secteur biotechnologique pharmaceutique de l’île ».
« Les scientifiques cubains disent que le gouvernement va probablement donner quelques doses aux pays pauvres, conformément à sa pratique de longue date consistant à renforcer les relations internationales par le don de médicaments et l’envoi de médecins pour faire face aux crises de santé publique à l’étranger », signale-t-il.
Le texte, signé par Ed Augustin et Natalie Kitroeff, rappelle que la nation antillaise a commencé à investir dans la biotechnologie dans les années 80, dans le cadre de la stratégie fixée par le président de l’époque, Fidel Castro, pour rendre la nation autosuffisante face au blocus nord-américain qui rendait difficile l’approvisionnement en médicaments provenant d’autres pays.
Il signale en outre le développement du secteur biotechnologique cubain, qui fabrique huit des 12 inoculations qui sont administrées aux enfants de l’île et qui sont exportées vers plus de 30 pays.
Les scientifiques cubains ont développé des traitements innovants, comme un vaccin contre les tumeurs du cancer du poumon qui est actuellement en phase de test au Roswell Park Comprehensive Cancer Center de New York, rappelle The New York Times.