Haïti: actualité politique 2024 en photos à Port-au-Prince

En novembre, une femme marche devant un véhicule calciné à Delmas 19 le 10 décembre. Photo Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo

Source Haïti Magazne

L’année 2024 restera gravée dans l’histoire récente d’Haïti comme l’une des plus éprouvantes. À Port-au-Prince et ailleurs, la culture, le sport et les petits commerçants ont tenu bon, rappelant que, même dans les périodes les plus sombres, l’expression artistique et la volonté de vivre ne s’éteignent jamais. À travers ces photos, Haïti Magazne, dans sa dernière édition diffusée aujourd’hui, retrace une année de lutte et d’espoir, où chaque image témoigne d’un pays qui refuse de céder. Pour accéder à l’ensemble de la couverture photo, voir le lien dans le descriptif du magazine à la fin de l’article. La rédaction.


L’année a débuté en mars avec la prise de contrôle du centre-ville de Port-au-Prince par des groupes armés, entamée par la libération du pénitencier national et de ses près de 3 000 prisonniers. Un jeu de chat et de souris s’en est suivi entre forces de sécurité haïtiennes et groupes armés.

Appuyée par l’armée et une nouvelle force internationale principalement composée de policiers kenyans, la police nationale a réussi à établir une base au bas du boulevard de Delmas, mais elle a dû battre en retraite face aux gangs dans les quartiers de Nazon et Solino, provoquant un nouvel exode massif de population. Deux massacres, ayant fait plusieurs dizaines de victimes en Artibonite et à Wharf Jérémie (Port-au-Prince), ont profondément ébranlé le pays.

Un homme retire les meubles d’une boutique qu’il s’apprête à fermer, devant le Pénitencier national de Port-au-Prince, deux jours après l’attaque sur la prison et l’évasion de près de 3000 prisonniers. Photo : Etienne Côté-Paluck / Dèyè Mòn Enfo
Après avoir repris une bonne partie de ses activités commerciales, le carrefour Aéroport de Port-au-Prince a été abandonné par les marchants et chauffeurs à la mi-novembre. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo

 

Un policier anti-gang du Kenya devant une pharmacie du centre de Port-au-Prince, le 29 juillet dernier. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo

 

Bus à l’abandon à la mi-juillet, devant le stade Sylvio Cator de Port-au-Prince, à l’entrée de la station de bus Portail Léogane, déserté en début d’année. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
Fritz Alphonse Jean et Leslie Voltaire (sur l’écran), lors de la cérémonie d’investiture du nouveau Conseil présidentiel de transition à Port-au-Prince, le 4 mai. Photo : Etienne Côté-Paluck / Dèyè Mòn Enfo
Une voiture circule le 4 mars dernier devant le bâtiment de la Cour supérieure des comptes, dans une rue abandonnée du centre-ville de Port-au-Prince alors que les commerçants et résidents quittent la zone suite à la prise de contrôle par des groupes armés. Photo : Étienne Côté-Paluck / Dèyè Mòn Enfo
Une famille déplacée réunie sous une bâche, sur le toit de l’Office de la protection du citoyen, transformé en camp, en novembre dernier.
Près de quarante mille personnes ont été forcées de quitter leur domicile au début du mois de novembre, en raison des attaques à Solino et Nazon. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
Un motocycliste circule, le 12 décembre, derrière des véhicules des forces de sécurité devant le viaduc du carrefour Aéroport, qui borde le quartier Solino. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
Les ruines de la cathédrale de Port-au-Prince, le 15 octobre. Elles sont situées dans un quartier passé sous le contrôle de groupes criminels armés au début de 2024. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
Une femme transporte un seau devant un conteneur installé sur l’avenue John-Brown (Lalue) par les autorités, pour limiter la circulation entre les quartiers contrôlés par des groupes armés et le reste de la ville. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
Des habitants du quartier de Bel-Air marchent devant l’ancien cinéma Capitol, pour rejoindre leur quartier, le 10 octobre. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
Le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés haïtiens (GARR) tient une conférence de presse en octobre pour dénoncer le traitement des citoyens haïtiens rapatriés de la République dominicaine. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
Un convoi de militaires haïtiens circule le 18 septembre dernier au Champ-de-Mars, devant la tour inaugurée en 2004, pour les 200 ans de l’indépendance d’Haïti. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
Un véhicule blindé de la force multinationale de sécurité (à gauche) et deux véhicules de la Police nationale au carrefour des rues Saint-Honoré et Monseigneur Guilloux, à Port-au-Prince, le 9 septembre. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
Une équipe de nettoyage s’affaire devant le quartier général de l’armée au Champ-de-mars, le 30 juillet. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
Opération de nettoyage près du stade Sylvio-Cator de Port-au-Prince, à la mi-juillet. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
Des hommes observent une opération de nettoyage sur l’avenue Monseigneur-Guilloux, à Port-au-Prince, en juillet. Des maisons y ont été détruites par les autorités, car soupçonnées d’avoir servi de repaire aux groupes armés. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
La militante politique Magalie Habitant répond aux questions des journalistes lors d’une opération de nettoyage des rues, le 11 juillet. Elle a été arrêtée début 2025 pour ses liens présumés avec des groupes criminels armés. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
Opération de nettoyage, le 10 juillet, devant l’Hôpital général de Port-au-Prince, dont les murs sont criblés de balles. Photo : Jean Elie Fortiné / Dèyè Mòn Enfo
Un bus affrété le 4 mars pour transporter les matelas d’une personne forcée de quitter son quartier, passe devant les corps encore en feu de présumés membres de gangs, assassinés à Port-au-Prince. Photo : Etienne Côté-Paluck / Dèyè Mòn Enfo
SourceHaïti Magazne - Dèyè Mòn Enfo
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