Alterpresse, 12 février 2020 S
P-au-P, 12 févr. 2020 [AlterPresse] — En ce début d’année 2020, en Haïti, la criminalité, ou encore l’insécurité, qui fait régner, notamment depuis le mois de décembre 2019, un fort sentiment d’anxiété et de peur, chez toutes les couches de la population, en Haïti, demeure le problème principal et un véritable obstacle à une vie régulière sur le territoire national, en dépit d’une série de dispositions, annoncées par la Police nationale d’Haïti (Pnh), pour la combattre, mais qui demeurent sans effet, selon divers témoignages recueillis par l’agence en ligne AlterPresse.
En plus de l’absence de confiance, les habitantes et habitants doutent de la volonté des autorités à restaurer la tranquillité d’esprit, tant les suspicions planent sur les officiels et politiciens qui arment les gangs et autres bandits.
L’institution policière travaille d’arrache-pied, afin de combattre les kidnappeurs, qui terrorisent la population, ces derniers jours, tente de rassurer le porte-parole adjoint de la Police nationale d’Haïti (Pnh), Gary Desrosiers.
Aucune hypothèse ne sera écartée dans le cadre de l’enquête, ouverte sur le dossier de kidnapping, précise la Pnh, en conférence de presse, le mardi 11 février 2020.
Le porte-parole adjoint de la Pnh appelle à la collaboration de la population, pour mettre un terme à ce phénomène d’enlèvement et de séquestration de personnes, qui ne cesse point de faire des victimes dans le pays, notamment dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.
Les voix sont nombreuses pour exiger des dispositions institutionnelles fermes, devant mettre fin à la terreur armée, qui prévaut partout sur le territoire national.
Les mesures appropriées seront prises pour traquer les auteurs des actes de kidnapping, renouvelle, de nouveau, comme en 2018, le titulaire démissionnaire du Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp), Jean Roody Aly.
Dans la réalité, la population nationale affirme en avoir assez, ne plus supporter les voeux et les promesses, au lieu d’actions concrètes sur le terrain
C’est en se sens que l’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti (Unnoh) encourage la population à se révolter contre le climat d’insécurité, qui règne dans le pays, lors d’une conférence de presse, donnée le même mardi 11 février 2020.
L’Unnoh demande aux autorités de diligenter une enquête sérieuse, pour identifier les kidnappeurs et les mettre derrière les barreaux.
Pour des raisons politiques et stratégiques, la Pnh n’arrivera jamais à mettre la main au collet des personnes impliquées dans l’augmentation de l’insécurité en Haiti, affirme le coordonnateur du Mouvement unifié des transporteurs haïtiens (Muth), Duclos Bénissoit, joint au téléphone par AlterPresse.
Le Muth exhorte toutes les citoyennes et tous les citoyens à se mettre ensemble, dans le souci de se protéger, puisque les autorités ne sont pas en mesure de rétablir la paix en Haïti.
Ce mercredi 12 février 2020, un nombre impressionnant d’habitantes et d’habitants ont maifesté, dans la périphérie sud de la capitale, de Martissant vers le centre-ville, pour exiger la fin du règne de l’impunité, contre les gangs qui sèment la terreur, dans leurs quartiers.
Dans le même objectif de dire non à la criminalité et de réclamer l’adoption de mesures institutionnelles fermes contre les gangs armés, plusieurs organisations sociales, sous les auspices du regroupement de citoyennes et citoyens « le Collectif 4 décembre 2013 », projettent, pour ce vendredi 14 février 2020, une marche de protestation contre l’insécurité en Haïti. [emb rc apr 12/02/2020 12:20]