C’est le 26 novembre 2007 que l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a déclaré, le 20 février, la Journée mondiale de la justice sociale. Cette année, le communautaire a lancé l’appel à se mobiliser toute la semaine. Les groupes affiliés du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ) appellent à une semaine de grève, de fermetures et d’actions rotatives pour la justice sociale et climatique du 20 au 24 février 2023!
À Montréal, la Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire (TROVEP) appelle les groupes communautaires et aussi les groupes de l’extérieur qui peuvent se joindre, à participer à la manifestation de clôture de la semaine qui aura lieu le vendredi 24 février prochain. Pour ce faire, la TROVEP invite les organismes à adopter des débrayages, des fermetures de service et des interruptions des activités régulières. Le Rendez-vous est au métro Place-d’Armes à 11 h 30 (à l’angle des rues Viger, Ouest et Saint-Urbain).
La manifestation organisée par la TROVEP a l’appui du Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM), le Réseau d’action des femmes en santé et services sociaux (RAFSSS), du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) et de Pour le futur — Tio’tià:ke. Le rassemblement se dirigera vers devant la Tour de la Bourse (800 rue du Square-Victoria), près du métro Square-Victoria-OACI.
Voici les revendications proposées et les arguments avancés par le mouvement pour ces activités de mobilisation et de perturbation :
1. Bannir les énergies fossiles d’ici 2030, autant en termes de production, de transformation, d’exportation que d’importation.
Les énergies fossiles ont été créées sur des milliards d’années, elles sont non renouvelables. Pour les obtenir, on doit brûler un matériau (pétrole, charbon ou gaz naturel, par exemple). Leur production, transformation, importation, exportation et leur utilisation émettent des gaz à effet de serre (GES) qui causent le réchauffement climatique. Il faut limiter les GES pour éviter une catastrophe climatique. Pour y arriver, la planète doit éliminer ses GES d’ici 2030. Pour y arriver, il faut prendre des moyens drastiques et ambitieux, d’où l’idée de les bannir.
2. Taxer massivement la richesse et réinvestir massivement dans le filet social, afin d’assurer des conditions de vie décentes pour toutes et tous.
Après plus de 40 ans de coupures dans les services publics et les programmes sociaux, notre filet social ne nous permet pas de faire face aux crises qu’elles soient sanitaires ou climatiques. De nombreuses personnes n’ont aucune marge de manœuvre pour vivre de façon convenable. Bannir les énergies fossiles représente un grand virage. Il faut éviter que les personnes les plus vulnérables soient les plus désavantagées par cette décision. Il est urgent d’avoir une fiscalité, donc des taxes et des impôts, qui répartissent la richesse. Allons chercher l’argent où il y en a et investissons-la dans le filet social!