Du 25 au 28 juin 2020, à Barcelone, se tiendra le Forum social mondial des économies transformatrices. Il se propose d’être un point de convergence d’actrices et d’acteurs des quatre coins du monde, qui œuvrent dans différents secteurs économiques, tant au niveau local qu’international, dans une perspective de transformation sociale. À l’initiative de trois réseaux européen (RIPESS), catalan (XES) et espagnol (REAS) en économie sociale et solidaire, un comité organisateur du FSMÉT a été mis sur pied et se propose de mettre en place un événement international large et ouvert.
L’objectif annoncé qu’on retrouve sur le site du FSMÉT est d’établir un processus de convergence des différents mouvements de l’économie alternative, identifiés comme des « économies transformatrices à un niveau local et international ». Quatre axes thématiques et deux axes transversaux ont été définis : agroalimentaire et souveraineté alimentaire, économie sociale et solidaire, économies féministes, les communs. Les axes transversaux sont les politiques publiques et éducation — recherche.
Changeons l’économie, pas le climat !
Mis en place au début de l’automne, le nouveau comité organisateur du FSMÉT s’active à répondre aux exigences d’organisation des axes, tout en activant la mobilisation internationale. Ainsi, la publication et la diffusion d’un appel international à participer au Forum au cours du mois de novembre, intitulé Changeons l’économie, pas le climat et traduit en neuf langues, situent la contribution fondamentale de l’événement dans le contexte des mobilisations internationales sur l’environnement. Ce forum fait partie du renouveau dans le cadre des initiatives de transition sociale et écologique.
En effet, le débat sur la question de la transition écologique a pris une grande place pour les mouvements sociaux, comme en témoignent les mobilisations environnementales. Sur le plan stratégique et au bénéfice d’aller au-delà de l’événement FSMÉT, la liaison entre la spécificité du travail sectoriel suivant les axes ne peut se limiter à la seule convergence des secteurs. Le débat autour des changements climatiques offre une partie une réponse aux exigences de la perspective globale de l’événement.
Originalité de la démarche
À six mois de l’événement, cet appel met donc en relief le lien entre un plan international de transition écologique et les expériences concrètes de réseaux impliqués dans la transformation économique et qui peuvent en témoigner. Ainsi, ce FSM veut renouveler les rendez-vous altermondialistes semblables. Dans une démarche du bas vers le haut, la nouvelle approche permet de mettre en lumière les expériences terrain d’innovations qui offrent une autre approche aux changements économiques.
L’idée du FSMÉT a germé au FSM de Montréal avec le projet d’entreprendre un processus de convergence de différents secteurs à incidence économique. Toutefois, le comité organisateur cherche notamment à se distancier des conclusions les moins intéressantes des forums sociaux, notamment les déclarations finales qui n’ont pas de suite. Il accorde donc une importance de premier plan pour que ce ne soit pas seulement un rassemblement, mais une étape dans une démarche globale. La réflexion sur les suites du FSMÉT est centrale dans les instances de chacun des comités de travail sur les axes.
Par ailleurs, la définition de ces axes est le résultat de secteurs qui œuvrent concrètement dans le champ de l’innovation économique et sociale. Il s’agit de secteurs qui existent déjà sur le terrain, en Espagne, en Catalogne, qui ont des liens avec des réseaux européens. Il pourrait aussi permettre une mobilisation nouvelle de réseaux européens en prise avec des laboratoires d’innovation. Par ailleurs, le comité organisateur de Barcelone regroupe déjà des réseaux mondiaux et nationaux non européens, notamment d’Amérique latine, d’Afrique et d’Amérique.
Vers une contribution internationale, concrète pour la transition écologique et changez l’économie
L’idée que le FSMÉT débouche sur la constitution d’un programme fédérateur des différents axes dans une perspective de contribuer à cette grande transformation et transition économique et écologique est un atout majeur. La tenue de la quatrième rencontre du Global Social Economy Forum à Mexico à l’automne 2020 sera certainement un lieu dans lequel les résultats du FSMÉT pourront être diffusés et possiblement pouvoir être repris par des gouvernements locaux qui constituent la base institutionnelle de cet organisme.
Un groupe de contact au Québec s’est mis en place et cherche à répondre présent à l’appel international diffusé actuellement dans plusieurs régions de la planète. Pour prendre contact avec le groupe québécois : fsmet2020.quebec@gmail.com.