Albert Ettinger, extrait d’un texte paru dans Médiapart,14 octobre 2020
Le gouvernement indien « a signé avec l’administration américaine une ‘Vision stratégique commune pour l’Asie-Pacifique et l’océan Indien’ (Joint Strategic Vision for the Asia-Pacific and Indian Ocean Region) ». L’Inde a ainsi « accédé au statut de ‘partenaire majeur de défense’ des États-Unis ; elle a participé à une force opérationnelle américano-japonaise en mer de Chine méridionale en envoyant plusieurs navires de guerre, et a commencé à accueillir dans le golfe du Bengale l’opération ‘Malabar’, une série d’exercices militaires qui visent notamment à bloquer l’accès au détroit de Malacca, situé entre la Malaisie et l’Indonésie, par qui doivent transiter 40% des exportations de la Chine et 90% de ses importations de pétrole. » (C’est sans doute ce que Washington entend par « garantir la liberté de navigation » !)
L’Inde a « conclu avec les États-Unis et le Japon des accords prévoyant une fourniture de soutien logistique et a intensifié sa coopération bilatérale avec l’Australie, un pays dont les relations avec Pékin sont tendues. » Désormais, « le Japon, les États-Unis ou l’Australie » sont donc « des pays alliés ».
Mais Modi ne s’est pas contenté « d’afficher son amitié avec les États-Unis, principal rival de la Chine ». Il n’a cessé « d’attiser le sentiment antichinois dans le pays », et il a donné un « coup de frein » aux « investissements chinois dans des secteurs-clés comme les chemins de fer, les infrastructures et les télécommunications », quitte à « risquer de pénaliser davantage l’économie indienne que celle de son voisin. »
Se sont ajoutés à tout cela, et en rapport avec les différends frontaliers : « l’abrogation du décret, en août 2019, de l’article 370 de la Constitution indienne, qui a mis fin à l’autonomie du Jammu-et-Cachemire » ; « la publication de cartes incluant dans le territoire indien le Gilgit (sous contrôle pakistanais) et l’ensemble du Ladakh (Aksai Chin compris) » ; les déclarations de ministres indiens « affirmant, tel le ministre de l’intérieur devant le Parlement le 6 août 2019, que l’Inde allait reconquérir l’Aksai Chin » ainsi que « le Gilgit et la partie du Cachemire gérée par le Pakistan ». À ces déclarations d’intention agressives correspondent des actes sur le terrain : « Depuis une dizaine d’années, New Delhi a entrepris de renforcer ses infrastructures militaires et son réseau routier dans le Nord et le Nord-Est. »
Raphaël Canet
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