Dorothy GUERRERO, 9 octobre 2018,
Dix ans se sont écoulés depuis le krach financier du 15 septembre 2008, qui a débuté avec la faillite de la banque d’investissement Lehman Brothers. Aujourd’hui, les élites politiques et économiques ne tirent toujours pas les leçons de la crise. La raison en est que la finance et le commerce néolibéraux ont le même objectif: faire en sorte que le capital puisse aller où il veut, quand il le souhaite. Entretemps, les grandes banques ont triplé leur taille et certaines des réglementations financières destinées à prévenir une nouvelle crise ont été annulées.
Que faire ?
Les crises étant profondes et systémiques, nous avons besoin d’une restructuration économique beaucoup plus fondamentale:
- Nous avons besoin d’un changement dans le commerce et pour que les accords commerciaux retirent les investissements des accords commerciaux.
- Nous avons besoin d’un instrument international contraignant pour mettre fin à l’impunité des entreprises. Les gouvernements doivent soutenir le processus mandaté par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, qui vise à créer un traité contraignant des Nations Unies sur les sociétés transnationales en matière de droits de l’homme, ainsi que d’autres politiques visant à réduire le pouvoir des sociétés et encore plus grand pour échouer maintenant);
- Le libre-échange mondial et les régimes financiers doivent être revus. Les parlements doivent superviser les négociations sur le commerce et l’investissement et ne pas laisser les négociateurs non élus et non responsables prendre leur avenir en mains;
- Nous avons besoin d’une réglementation financière, d’une taxe sur les transactions financières et la fermeture des paradis fiscaux pour affaiblir le pouvoir de lobbying des institutions financières;
- Outre les crises financière et politique, la crise climatique doit être traitée de manière à contribuer à résoudre les crises financière et politique. Les désinvestissements des combustibles fossiles constituent une part importante de cette évolution.
- Les banques publiques, les caisses d’épargne locales et les coopératives devraient être soutenues, en particulier celles qui ont un mandat d’intérêt public sans but lucratif.