Le Forum social mondial (FSM) doit changer pour s’adapter à nouvelle conjoncture au moment où, à l’échelle mondiale, la démocratie est en péril. Il revient au Conseil international (CI) de relancer les débats.
- Lors de l’assemblée plénière du CI à Salvador de Bahia en mars prochain, il devrait y avoir un seul point à l’ordre du jour : la révision de la Charte des principes. Les propositions pourraient être examinées par le conseil brésilien et deux membres du CI. L’Université populaire des mouvements sociaux (PSUM), de laquelle je suis représentant, propose la formulation suivante :
Le FSM se définit comme une organisation et un processus commis à la défense et au renforcement de la démocratie, et par conséquent, est compétent pour adopter des positions politiques lorsque la démocratie est en danger. Les décisions politiques concrètes sont élaborées par les mouvements et les organisations qui sont responsables de l’organisation de chaque FSM, quelle que soit son étendue géographique ou thématique. Les décisions politiques sont valides à l’intérieur de l’espace géographique ou thématique où elles sont adoptées.
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Le présent Conseil international procède à son autosuspension et ouvre un débat de refondation qui devrait être conclu à l’assemblée de Salvador. La proposition du PSUM est la suivante :
Le CI est composé de membres permanents (ceux qui ont déjà déclaré leur intention de continuer), en sus d’un nombre égal de membres élus lors du FSM de Salvador par les organisateurs et les participants, tenant compte de la diversité des pays, des cultures et des luttes. Cette composition sera valide jusqu’au FSM subséquent qui pourra amender cette composition.
Le CI est un organe de réflexion, de facilitation et de conseil. Il est compétent pour décider, parmi diverses propositions, du lieu des prochaines rencontres du FSM.
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Les décisions du FSM seront soumises aux assemblées plénières des divers Forums et porteront sur les thèmes qui seront choisis pour ces rencontres.
Le FSM de Salvador est encore plus important aujourd’hui que celui de Porto Alegre, il y a 15 ans. Comment faire en sorte que l’occasion ne soit pas ratée ?