Venezuela : au-delà des lieux communs

Decio Machado, Barril.info, 15 février 2019

Il y a longtemps qu’il n’est plus question d’idéologie ou de classe. Le Venezuela est devenu un État mafieux dans lequel ses dirigeants sont confrontés à une opposition qui répond aussi à des intérêts manifestement peu avouables, soutenus par des puissances interventionnistes reproduisant une histoire de siècles de dépendance.

Decio Machado

15 février 2019

Le 23 janvier, le député Juan Guaidó s’est auto-proclamé président en exercice de la République bolivarienne du Venezuela. Ce jeune député de l’État de Vargas, encore inconnu quelques jours auparavant de la majorité des Vénézuéliens et surtout de la communauté internationale, est membre du parti Voluntad Popular – une organisation politique fondée en décembre 2009 sous la direction de Leopoldo López – et a été désigné président de l’Assemblée nationale 18 jours seulement avant son auto-proclamation.

Guaidó, âgé d’à peine 35 ans, a commencé à s’engager en politique pendant ses années universitaires. Il fut l’un des leaders étudiants de ladite « génération 2007 », un mouvement d’opposition au président de l’époque, Hugo Chávez. De là, il est passé à la politique institutionnelle, remportant un siège aux élections législatives de 2010 et étant réélu en 2015.

Le rôle qu’il joue aujourd’hui représente un changement dans les stratégies d’une opposition qui, malgré les faiblesses du régime, s’est distinguée par sa fragmentation interne et la lutte entre ses différents dirigeants. Une situation qui a permis à Nicolás Maduro de survivre au pouvoir malgré sa faible légitimité politique et sociale. Avec la plupart des leaders de l’opposition en exil ou privés de leurs droits politiques par la « justice » bolivarienne – Leopoldo López, Antonio Ledezma, Julio Borges ou Henrique Capriles, entre autres – Guaidó, un personnage de second plan il y a encore peu de temps est aujourd’hui sur le devant de la scène et joue probablement un rôle décisif dans la situation politique actuelle du pays.

Il n’a fallu que quelques secondes après avoir prononcé son serment – « Je jure d’assumer officiellement les compétences de l’exécutif national en tant que président en exercice » – pour que le président américain, Donald Trump, et le secrétaire général de l’OEA, Luís Almagro, entrent en scène, dans un rôle stratégique déterminé à l’avance. La liste des pays et organisations internationales reconnaissant le nouveau chef de l’opposition comme président au détriment de Nicolás Maduro s’est ensuite allongée progressivement.

Analyser le résultat du récent mouvement de pièces d’un secteur de l’opposition sur l’échiquier politique vénézuélien nécessite une objectivité dont malheureusement la majorité des chroniqueurs et leaders d’opinion manquent. Dans ce sens, nous ferons un effort appliqué sur les quatre axes suivants de cette crise : l’auto-proclamation en tant que président de Guaidó est-elle légitime ? Quelle est la réalité derrière l’ingérence étrangère ? Quelles sont les stratégies des acteurs en conflit et les scénarios les plus probables qui pourraient en découler ? Et enfin, quelle serait la meilleure sortie de crise pour la population ?

L’illégitimité démocratique des camps en présence

Le processus électoral du 20 mai 2018, au cours duquel Nicolás Maduro a été élu pour la deuxième fois président du Venezuela pour la période 2019-2025 – avec 67,84% des suffrages exprimés -, a été marqué d’importantes irrégularités tant dans sa convocation que pendant le processus électoral. Il s’agit notamment de l’exclusion de divers candidats, de l’entrave à la participation de plusieurs partis d’opposition, de l’absence de compétences constitutionnelles de l’Assemblée constituante pour convoquer des élections, du non respect des échéances prévues dans le règlement électoral et de multiples accusations d’achats des votes.
Plusieurs organisations internationales ont dénoncé l’absence de garanties démocratiques et de transparence dans le processus électoral, ce qui a même conduit les Nations Unies à refuser d’y participer avec des observateurs électoraux.

A l’intérieur du Venezuela aussi, le scrutin n’a pas suscité la confiance avec la plus forte abstention dans l’histoire des élections présidentielles depuis l’arrivée de la démocratie dans le pays en 1958. Alors qu’en 2006, la participation était de 74,7 % ; en 2012, de 80,5 % et en 2013, de 79,6 % ; en 2018, elle a à peine atteint 46 % de l’électorat, c’est-à-dire moins de la moitié de la population convoquée. Sur un registre électoral de 20,5 millions de citoyens, seuls 9,4 millions se sont rendus aux urnes, et 6,2 millions ont soutenu le régime de Nicolas Maduro.

Toutefois, au-delà de ce qui précède, l’application de l’article 233 de la Constitution – sur laquelle se base l’auto-proclamation de Guaido et qui prévoit que si un président élu ne peut prêter serment pour commencer son mandat, la présidence doit être confiée au président de l’Assemblée nationale jusqu’à la nomination d’un nouveau président – n’est pas applicable dans les circonstances actuelles.

Cet article a été conçu en tenant compte de la possibilité qu’un président élu ne soit pas en mesure d’assumer la direction du pays, une situation très éloignée de la réalité que vit actuellement le Venezuela. Ce qui existe actuellement n’est pas un vide de pouvoir mais un président qui n’a pas été reconnu par la majorité de la société. En fait, l’auto-proclamation et la reconnaissance internationale de Guaidó suivent une logique politique nationale et internationale, mais manque de base juridique.

 

L’auto-proclamation et la reconnaissance internationale de Guaidó suivent une logique politique nationale et internationale, mais manque de base juridique

Au niveau régional, et au-delà de l’action honteuse de l’OEA, ces événements ont lieu en l’absence de l’UNASUR après la mise en place d’une nouvelle hégémonie néolibérale en Amérique du Sud. On a malheureusement oublié l’action de cet organisme face à la crise politique en Bolivie en 2008, au coup d’État contre le président Zelaya au Honduras en juin 2009, à l’installation de bases militaires américaines en Colombie en août 2009, aux tensions frontalières et géopolitiques résultant de la rupture des relations entre la Colombie et le Venezuela en août 2010 , à la crise en Équateur après la mutinerie de la police en septembre 2010, au renversement du président Fernando Lugo au Paraguay en juin 2012 ou aux tentatives de déstabilisation au Venezuela entre avril 2013 et mars 2015, date à laquelle les dirigeants sud-américains s’étaient réunis en sommet présidentiel pour reconnaître le président Maduro et la légitimité du processus électoral d’avril 2013 [sa première élection après la mort de Hugo Chávez, ndlr].

Ingérence étrangère

Malgré deux décennies de règne des chavistes au Venezuela, les États-Unis demeurent le principal importateur du pétrole vénézuélien et le premier fournisseur de devises étrangères du pays. Cependant, malgré tout l’encre que font couler les analystes de la gauche traditionnelle, l’intérêt des États-Unis pour le pétrole vénézuélien est strictement limité aux activités de ses sociétés transnationales.

La dépendance des États-Unis à l’égard du pétrole étranger s’est considérablement réduite ces dernières années. Ils sont devenus presque autosuffisants à la suite du brutal développement de son industrie du fracking. Mais, comme l’a déjà annoncé John Bolton, conseiller de Trump à la Maison-Blanche, les compagnies pétrolières américaines souhaitent investir et produire du pétrole au Venezuela, à condition que Nicolas Maduro quitte le palais de Miraflores.

Les États-Unis ont systématiquement négligé le Venezuela et le reste du sous-continent depuis 2001, lorsque l’administration Bush a lancé ses guerres dans le golfe persique et en Afghanistan. Depuis l’arrivée de Donald Trump dans le Bureau ovale, on constate à Washington un fort désintérêt à concevoir une politique bien pensée stratégiquement, ambitieuse, systématique et axée sur la défense des intérêts des États-Unis et de leurs alliés.

Début février, même le Sénat américain a voté – avec le soutien majoritaire des démocrates et des républicains – contre ce qu’il a qualifié de « retrait précipité » des troupes en Syrie et la réduction de leur nombre en Afghanistan. En ce sens, il semblerait que les discours belliqueux de Trump et les pressions diplomatiques américaines auraient pour objectif réel de reconquérir l’électorat républicain le plus radical sur le plan idéologique, une nécessité après le blocage de la proposition présidentielle sur la construction du gigantesque mur [anti-migrants, ndlr] à la frontière avec le Mexique.

De l’autre côté de la barricade se trouvent la Russie et la Chine, qui sont les principaux fournisseurs d’armes du Venezuela. Le soutien politique de la Russie à Maduro est surtout pécuniaire, car au-delà des intérêts politiques – le Venezuela a exprimé son soutien à la Russie sur des questions telles que la reconnaissance de l’Abkhazie, l’Ossétie du Sud et la situation en Ukraine – elle est créancière d’environ 5% de la dette publique extérieure du pays, qui a servi à financer l’achat d’avions de combat et quelques sous-marins. Dans l’hypothèse d’un changement de régime, Vladimir Poutine court le risque de perdre plus de 17 milliards de dollars investis dans ce pays des Caraïbes au cours des deux dernières décennies. La plupart d’entre eux ont été attribués par l’establishment bolivarien à la compagnie pétrolière d’Etat russe Rosneft.

Dans le cas de la Chine, ses relations avec le Venezuela découlent du projet du président Xi Jinping d’étendre l’influence de Pékin à l’échelle internationale. Alors que plusieurs pays ont cessé de faire des affaires avec Caracas ces dernières années, la République populaire de Chine a doublé son soutien. Au cours de la dernière décennie, le Venezuela a reçu plus de 62 milliards de dollars de la Chine, principalement sous forme de prêts, ce qui représente 53 % des montants totaux prêtés par le géant asiatique en Amérique latine.

La Chine « possède » actuellement pour 23 milliards de dollars de la dette extérieure du Venezuela, ce qui en fait le plus grand créancier du pays et un acteur clé -grâce à son portefeuille- pour le maintien au pouvoir de Nicolas Maduro . Un changement de gouvernement à tendance pro-américaine pourrait compliquer le remboursement de la dette extérieure vénézuélienne [qui dans le cas de la Chine se fait surtout par l’envoi de barils de pétrole, ndlr]

Stratégie des actions et scénarios prévisibles


La scénario politique initié par l’auto-proclamation présidentielle de Juan Guaidó a des objectifs clairs et concrets : accroitre l’usure et la délégitimation politique actuelle de Nicolás Maduro et sa clique ; mettre en avant une nouvelle direction politique dans le pays en cherchant à unifier les partis de l’opposition dans une même stratégie ; accroître l’isolement mondial du régime bolivarien par le recours aux sanctions internationales et, dans la conjoncture actuelle, saper le soutien des Forces armées à Nicolás Maduro.
 
Donald Trump a déjà adopté des mesures qui vont dans ce sens. En sanctionnant la compagnie pétrolière publique PDVSA, en s’emparant de ses actifs et en gelant ses comptes aux États-Unis, il s’attaque directement au talon d’Achille de l’économie vénézuélienne. Citgo, sa filiale qui opère aux États-Unis avec des milliers de stations-services et des raffineries , sera remise à l’opposition politique. Désormais, les fonds que les États-Unis doivent verser au gouvernement vénézuélien seront versés au « gouvernement » de Juan Guaidó. L’objectif est de précipiter l’effondrement économique du régime de Maduro – le FMI prévoit une hyperinflation de 10.000.000 % pour cette année – indépendamment de l’impact que de telles actions ont sur une société vénézuélienne, qui souffre de pénuries de nourriture et de médicaments.

Ces actions sont entreprises alors que PDVSA est en défaut de paiement sur sa dette et que – fruit de l’inefficacité du gouvernement et de la corruption institutionnelle – sa production atteint aujourd’hui le niveau le plus bas des trois dernières décennies, à savoir 1,3 million de barils par jour.
 
Une nouvelle équipe dirigeante est en train de se mettre en place afin de surmonter les frustrations d’une partie de la population vénézuélienne après les quatre mois de protestations en 2017, qui ont fait 125 morts. Actuellement, des chefs traditionnels de l’opposition comme Henrique Capriles ou Henry Ramos Allup ne font pas trop parler d’eux et ne remettent pas non plus en question la nouvelle stratégie de l’opposition, ce qui semble indiquer l’existence d’un « pacte » transitoire malgré le fait que le soutien explicite des États-Unis à la stratégie conçue par le parti Voluntad Popular [de Juan Guaidó, ndlr] crée du mécontentement.
 
De leur côté, Nicolás Maduro et la « bolibourgeoisie » installée au pouvoir ne semblent pas avoir une stratégie qui va au-delà de la logique de pourrissement du conflit. Par conséquent, il est possible qu’ils optent pour un dialogue avec l’opposition dans le but de gagner du temps.
 
Une fois la stratégie misant sur le culte de Hugo Chávez épuisée, il ne reste plus au régime de Maduro que de fournir une instruction militaire aux secteurs les plus inconditionnels de la population. Avec l’objectif annoncé d’atteindre deux millions de miliciens recrutés et armés pour défendre son gouvernement, le régime cherche à faire une démonstration de force pour effrayer l’opposition et freiner, selon la stratégie de la peur, les présumées et permanentes mobilisations de rue envisageables. En fait, une étude de la firme Torino Capital – une banque d’investissement et courtier en valeurs mobilières ayant son siège social à New York et des investissements importants en Amérique latine – n’attribue que 40 % des probabilités et 30 % des possibilités à un scénario où le gouvernement de Maduro se verrait forcé à organiser une élection présidentielle anticipée.
 
Parallèlement, Maduro cherche à diminuer l’impact des sanctions américaines sur PVDSA en augmentant la vente de pétrole à des intermédiaires qui revendraient ensuite les barils aux États-Unis ou dans d’autres pays, ainsi qu’en augmentant les exportations de pétrole brut en Chine et en Inde. Dans le même temps, une initiative a été lancée pour rechercher de nouveaux fournisseurs afin d’acquérir les diluants qui permettent la commercialisation du pétrole lourd de la ceinture de l’Orénoque et du carburant qu’il achète à l’étranger en raison des défaillances permanentes des raffineries du pays.
 
On s’attend à ce que l’approvisionnement alimentaire diminue, qu’il y ait des problèmes d’approvisionnement en essence et il est fort probable que les pannes de courant et autres types de dysfonctionnements augmentent.
 
A court terme, le gouvernement de Maduro doit dépenser environ 3 milliards de dollars pour répondre aux besoins d’importation de produits de base – dont beaucoup viennent désormais du Mexique, de Russie et de Turquie – comme la farine, le riz, les pâtes et le lait en poudre qu’il vend à des prix subventionnés aux populations à bas revenus et l’achat de carburant pour éviter des pénuries et des interruptions du service électrique.
 
Enfin, compte tenu de la baisse imminente des recettes en devises, la Banque centrale du Venezuela met en œuvre des mesures d’urgence pour prévenir l’escalade du dollar et une nouvelle dévaluation du bolivar. En ce sens, elle vise à réduire considérablement le crédit et à augmenter substantiellement la part de l’argent que les institutions financières doivent garder au titre de garantie. En tout état de cause, il est prévisible que l’hyperinflation ne s’arrêtera pas, étant donné que sa cause fondamentale est l’émission par le gouvernement d’argent inorganique en grandes quantités pour couvrir ses dépenses . Même le resserrement du crédit risque d’aggraver la récession économique actuelle, qui a commencé en 2013 et s’est aggravée à partir de 2015.
 
Si l’opposition politique vénézuélienne ne parvient pas à saper le soutien militaire à Maduro, qui est une condition préalable pour le faire quitter le pouvoir, la réduction des revenus en devises étrangères devrait entraîner une forte diminution des importations de matières premières et d’intrants dans le pays. Selon une récente analyse du Crédit Suisse, les sanctions américaines à l’encontre du Venezuela, en raison des restrictions de change, feront augmenter le taux de change et l’inflation, ce qui aggravera la récession.
 
Quoi qu’il en soit, il se peut que la stratégie des États-Unis et de l’opposition transforme le gouvernement de Nicolás Maduro en une sorte de Big Brother avec un pays encore plus appauvri où il reste le seul ayant quelque chose à répartir grâce à ses négociations avec la Chine, la Russie, la Turquie et le Mexique.

La meilleure solution possible

La première chose à comprendre est qu’il ne s’agit plus d’un différend idéologique ou de classe. Les pratiques du gouvernement actuel au Venezuela sont plus proches de celles de Fujimori [Pérou, 1990-2000, ndlr] que de celles mises en œuvre par le chavisme dans ses moments de plus grande légitimité sociopolitique. Être chaviste aujourd’hui au Venezuela n’implique pas nécessairement un soutien au régime de Nicolás Maduro. C’est d’ailleurs dans les quartiers populaires de Caracas qu’ont eu lieu les mobilisations populaires de nuit autour du 23 janvier, précisément ceux qui étaient auparavant sous le contrôle du régime.
 
Le Venezuela est devenu un État mafieux dans lequel ses dirigeants font face à une opposition qui répond aussi à des intérêts manifestement peu avouables. L’idéal, bien que peu probable, serait qu’une troisième force, sociale, issue du moins en partie de la société civile, émerge dans ce contexte, afin d’imposer la volonté de la majorité pour une solution politique sans effusions de sang et interventions étrangères.
 
Dans la pratique, la solution politique la plus appropriée consisterait à organiser des élections libres, ce qui impliquerait la mise en place immédiate d’un nouveau Conseil national électoral – l’organisme en charge des élections contrôlé actuellement par le parti au pouvoir – qui serait composé de personnalités issues du monde académique, reconnues au niveau national et autonomes des forces en présence.
 
Il ne fait aucun doute que Nicolás Maduro doit quitter le pays, peut-être pour un pays allié qui lui offrirait – du moins au début – une protection. En même temps, la troupe doit comprendre que, malgré les privilèges dont jouissent actuellement leurs commandants, ils ne doivent pas réprimer la majorité dissidente de la société, ni être complices de la répression exercée actuellement par les groupes paramilitaires proches du régime [les colectivos, ndlr]. Selon des données compilés par Provea, une organisation sociale dédiée à la défense des droits de l’homme au Venezuela, les Forces d’action spéciales (FAES) de la Police nationale bolivarienne sont responsables du meurtre de 205 citoyens entre janvier et décembre 2018.
 
Un scénario de guerre au Venezuela résultant d’une hypothétique invasion étrangère du pays, un scénario improbable, mais sur lequel le régime tente de se légitimer depuis des années, ne donnerait pas la moindre chance de victoire aux Forces armées nationales bolivariennes (FANB) malgré les importants investissements en armements réalisés ces dernières années.
 
Au-delà des discours enflammés prétendument héroïques et patriotiques de Nicolás Maduro, les États-Unis continuent d’être la première puissance militaire de la planète et disposent d’une capacité suffisante pour mener des opérations chirurgicales militaires sans trop s’exposer, tandis que le Venezuela occupe la 45e place du classement militaire sur 131 pays. Une guerre au Venezuela ressemblerait davantage à ce qui s’est passé en Irak et en Libye qu’à l’exemple tant cité du Vietnam.
 
Le plus probable, c’est que les dirigeants de l’armée bolivarienne chercheront des mécanismes pour négocier des amnisties et des acquittements dans les enquêtes ouvertes contre eux pour des cas de corruption et de répression de la population civile, c’est à ce moment là qu’ils pourraient laisser tomber Maduro s’ils le voient en train de perdre le bras de fer.

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