Il y a cinquante ans, le 11 septembre 1973, le gouvernement démocratiquement élu du Chili était renversé par un coup d’État. Pendant l’assaut du palais présidentiel de la Moneda par les forces armées du général Pinochet, le président Salvador Allende livre un dernier discours radiophonique au peuple chilien avant de s’enlever la vie. Ses mots résonnent encore aujourd’hui :
« Je suis certain que le germe déposé dans la conscience digne de milliers et de milliers de Chiliens ne pourra être arrachée pour toujours. Ils ont la force et pourront nous asservir, mais les processus sociaux ne s’arrêtent ni avec le crime ni avec la force. L’histoire nous appartient et ce sont les peuples qui la font. »
La dictature d’Augusto Pinochet a été responsable de l’assassinat ou de la disparition de milliers de Chiliennes et de Chiliens et a provoqué l’exode de dizaines de milliers d’autres, dont plusieurs qui se sont réfugiés au Québec.
La mémoire de cet événement tragique est importante à la fois pour la diaspora chilienne au Québec et pour notre mouvement politique. Les aspirations d’égalité, de justice et de liberté de la Unidad Popular, la coalition de gauche qui formait le gouvernement avant le coup d’État, sont en grande partie celles que les solidaires entretiennent aujourd’hui pour le Québec.
« Allez de l’avant et sachez que dans un avenir plus proche que lointain s’ouvriront à nouveau les voies triomphales par où s’avancera l’homme libre pour construire une société meilleure. »
Solidarité et mémoire avec le peuple chilien