Bangladesh : un rapport-choc du Syndicat des métallos

Le Fonds humanitaire des Métallos a publié un rapport choc, intitulé « Même pas le strict minimum », qui se penche sur les salaires et les conditions de vie dans le secteur du vêtement au Bangladesh, où travaillent principalement des femmes fabriquant des vêtements dans des manufactures qui approvisionnent des marques et des détaillants de mode canadiens.

Cette recherche, principalement menée par une chercheuse basée à Dacca, a permis de repérer des manufactures qui approvisionnent des marques et des détaillants canadiens, et d’interviewer 35 travailleuses et travailleurs dans neuf manufactures des zones industrielles entourant la capitale bangladaise et la ville portuaire de Chittagong.

Le rapport démontre que les entreprises canadiennes de vêtements ne sont nullement différentes d’autres marques mondiales alors qu’elles cherchent à réduire les coûts de production au dépend de conditions de travail décentes. Les coûts de production retombent sur les épaules des femmes et des hommes qui travaillent dans les manufactures de la chaîne de production. Ce rapport donne la parole à ces travailleuses et travailleurs du vêtement pour parler de leurs conditions de vie et de travail dans leurs propres mots.

Le rapport présente aussi quelques pistes de solutions pour remédier aux conséquences immédiates d’une telle situation sur les travailleuses et travailleurs, notamment des mesures de soutien des salaires et l’établissement d’un fonds mondial de garantie des indemnités de départ. Les marques canadiennes doivent s’engager à payer un salaire viable qui se concrétiserait dans des accords légalement contraignants.