Comment le Régime de pensions du Canada (RPC) finance l’occupation israélienne

Un récent rapport de l’ONU indique une augmentation des investissements du Régime de pensions du Canada (RPC) dans des entreprises identifiées par l’ONU comme complices de crimes de guerre. Parmi celles-ci, on peut reconnaître les entreprises identifiées par l’ONU qui collaborent avec l’occupation et l’armée israélienne. Au total, ces investissements répertoriés totalisent une valeur de $513 millions, en date du 31 mars 2020, selon la dans la base de données des Nations Unies (1).

Par ailleurs, le RPC détient 21 000 actions (valeur de 1,6 milliard) dans une entreprise canadienne, WSP Global, qui est très impliquée dans la planification du système ferroviaire israélien qui traverse la Cisjordanie occupée et constitue l’infrastructure des colonies (2).

Fait à noter, les régimes de retraite publics de Norvège et de Nouvelle-Zélande ont récemment pris la décision de désinvestir dans ces entreprises israéliennes.

En mars 2021, plus de 70 organisations de partout au Canada et dans le monde, et plus de 130 personnes, dont les anciens députés fédéraux Libby Davies et Jim Manly, l’ancien rapporteur de l’ONU John Dugard, Chris Hedges, ancien chef du bureau du NY Times, des universitaires, des chefs religieux , les dirigeants syndicaux et beaucoup d’ autres ont exigé que le RPC désinvestisse les fonds destinées aux entreprises identifiées par l’ONU comme soutenant les crimes de guerre israéliens.

Par conséquent, BDS Canada demande que le RPC:

  • Se départisse des actions de WSP Global
  • Mette en place un processus transparent pour s’assurer que le RPC n’investisse pas dans les entreprises identifiées pour les violations des droits de l’homme et du droit international;
  • Prend les mesures nécessaires pour s’assurer que les activités de toutes les entreprises incluses dans l’ensemble de son portefeuille sont conformes au droit international régissant les crimes de guerre.

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1. La base de données des Nations Unies a été publiée le 12 février 2020 dans le rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (A/HRC/43/71) après la mission internationale indépendante d’enquête chargée d’enquêter sur les implications des colonies israéliennes sur la vie civile, les droits politiques, économiques, sociaux et culturels du peuple palestinien dans l’ensemble des territoires occupés, y compris Jérusalem-Est.
2. La résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité des Nations Unies a réaffirmé que les colonies n’ont aucune validité juridique et constituent une violation flagrante du droit international.