Naufrages de migrants dans le bassin méditerranéen, crimes de guerre en Ukraine, attaques contre des minorités ethniques, religieuses ou la communauté LGBTQI+, persécutions et meurtres de journalistes, violences sexuelles contre des femmes, des enfants et des hommes dans le contexte de conflits armés, antisémitisme, racisme et montée du suprémacisme blanc. Lors de 52e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, António Guterres a dressé un portrait sombre de la situation des droits humains sur la planète tout en lançant un vibrant appel à « donner un nouveau souffle » à leur progression.

Composé de 47 États membres élus par l’Assemblée générale des Nations-Unies, le Conseil des droits de l’homme (CDH) est « un organe intergouvernemental du système des Nations Unies chargé de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme dans le monde ». Le CDH a été fondé par une résolution de l’ONU le 15 mars 2006, soit il y a bientôt 17 ans.

Les droits humains attaqués par les dérèglements et les catastrophes climatiques

Le chef des Nations Unies a également rappelé que près de 3,5 milliards de personnes vivent dans des zones où des risques climatiques forts exacerbent encore plus les conditions précaires des populations, ce qui porte encore plus atteinte aux droits humains.

Sur le plan des migrations, rappelons que, en 2022, selon un rapport du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) de l’ONU, 100 millions de personnes ont fui leur région ou leur pays pour cause de violations des droits humains, de persécutions, de conflits ou de violence, une hausse de 10 millions par rapport à l’année 2021. La mer Méditerranée en Europe étant une zone de drames récurrents concernant les naufrages d’embarcation de fortunes bondées de réfugiés, comme l’horreur du 26 février 2023 avec la mort de 62 personnes en Méditerranée, dont des enfants comme le rapporte Amnesty International.

Toujours sur la question des catastrophes climatiques, elles vont de plus en plus être un facteur très puissant d’atteintes aux droits humains puisqu’un rapport de 2020 de l’Institute for Economics and Peace, un groupe de réflexion ayant plusieurs antennes sur la planète, estime que 1,2 milliard de personnes seront déplacées en 2050, essentiellement en Afrique subsaharienne, en Asie centrale et au Moyen-Orient. Voici les faits saillants de ce rapport sur le site de France Info.

Ne pas reléguer les droits humains derrière les autres grandes causes

Alors qu’en décembre 2023 nous commémorerons le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Secrétaire général des Nations Unies a rappelé dans un tweet que les droits humains ne doivent pas être relégués au second plan et qu’ils font partie de la solution à de nombreux problèmes :  « Les droits humains ne sont pas un luxe que l’on peut laisser jusqu’à ce que nous trouvions une solution aux autres problèmes du monde. Ils sont la solution à de nombreux autres problèmes du monde. Nous devons faire des droits humains une réalité dans la vie des gens, partout. »

La 52e session du Conseil des droits de l’homme se déroule du 27 février au 4 avril 2023. Vous trouverez en cliquant sur l’hyperlien ci-dessous un résumé en français des points soulignés par António Guterres lors de son discours d’ouverture :

https://news.un.org/fr/story/2023/02/1132672