Alterpresse, 28 février 2021
Les manifestantes et manifestants ont également dénoncé les actes de kidnappings, qui ne cessent point de se multiplier, sans que les autorités puissent arrêter ce fléau qui a augmenté de 200% depuis l’année 2020, selon des statistiques rassemblées par les secteurs de droits humains.
« A bas Jovenel Moise, dictateur », mais aussi « A bas Sison » (ambassadrice américaine à Port-au-Prince), pouvait-on lire sur des pancartes, les manifestantes et manifestants critiquant vertement l’attitude de la communauté internationale qui, selon eux, soutient Moïse dans ses dérives autoritaires.
Des slogans hostiles à la diplomate Helen La Lime, représentante du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu) en Haïti, ont été entendus. Des groupes de manifestants ont même proféré des injures à son encontre.
La manifestation, qui a débuté au Champ de mars, principale place publique au centre de la capitale, s’est poursuivie sans incident majeur, jusqu’en milieu d’après-midi, ce dimanche 28 février 2021.
Quelques barrages policiers ont cependant été observés à certains points, notamment à Delmas 40 B et à Morne Lazarre, vers Pétionville (périphérie est).
Mais les manifestants sont parvenus dans le quartier de Juvénat, dans les parages des locaux du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), où un message a été délivré, contre la dictature et en faveur du respect de la Constitution haïtienne, qui interdit la prolongation de mandat.
Le mouvement, qui se poursuivait dans l’après-midi, est organisé par la commission protestante contre la dictature en Haïti (Cpcdh), avec l’appui de l’initiative N ap mache pou lavi et de la Fédération des barreaux (des avocates et avocats) d’Haïti (Fbh), entre autres. [apr 28/02/2021 15:15]