Déclaration du Réseau syndical international de solidarité et de luttes (La déclaration est aussi disponible en anglais, arabe, castillan, italien et portugais. Pour télécharger cette déclaration en format PDF en français.
Gouvernements et patrons prétendent être en guerre contre le coronavirus. En réalité, c’est une guerre contre notre classe sociale qu’ils mènent. Une guerre contre nous, pour leurs profits !
La crise sanitaire mondiale est en grande partie la conséquence du système capitaliste
Bien sûr nous ne voulons pas dire par là que le virus a été créé par le capitalisme ; mais le désastre humain que nous connaissons, lui, est dû au capitalisme. Partout dans le monde, les gouvernements font les mêmes choix, même si c’est à des degrés un peu différents : ils ont commencé par minorer l’ampleur de l’épidémie, non par ignorance mais parce que le patronat, les actionnaires, les capitalistes avaient comme priorité la sauvegarde de leurs bénéfices. Les profits d’une minorité, contre la santé de milliards d’humains !
Une fois la crise installée, les dégâts du capitalisme nous reviennent en pleine face
- Insuffisance d’infrastructure, de personnel, de moyens dans tous les secteurs de la Santé : c’est le résultat de la destruction des services publics dans une partie du monde, de leur quasi-inexistence dans l’autre partie.
- Manque de matériel de protection : masques, gel hydro-alcoolique, tests de dépistage, appareils respiratoires, etc. Mais des usines continuent à produire des armes. Les capitalistes ne voient que leurs profits, pas l’intérêt collectif.
- Dans plusieurs pays, des chercheurs et chercheuses témoignent que leurs travaux scientifiques sur le virus ont été abandonnés ces dernières années, pour des raisons budgétaires. Les capitalistes préfèrent investir dans les multinationales pharmaceutiques qui dictent leur loi en matière de médicaments.
Pendant la crise sanitaire, les affaires continuent !
Vis à vis du monde du travail, les capitalistes sont féroces :
- Ils maintiennent en activité une multitude d’entreprises qui ne sont pas essentielles à la vie de la population dans une période de danger sanitaire comme celle que connaissons. Pour continuer à engranger des rentrées d’argent, les capitalistes mettent en grand danger la santé et la vie de millions de travailleurs et de travailleuses dans le monde.
- Dans les secteurs vraiment essentiels (qui devrait être limités à ce qui est en rapport direct avec la santé, l’alimentation et l’accès au gaz, à l’électricité, à l’eau…), le patronat met en avant des « gestes-barrière », renvoyant la responsabilité vers les individus. Mais d’une part, dans beaucoup d’entreprises, rien n’est fait pour que ces gestes barrière » soient applicables ; d’autre part, ils ne sont pas suffisants. C’est toute l’organisation du travail qui doit être revue, en argent de la santé de chacune et chacun. Et ça, ce ne sont pas les capitalistes qui ne travaillent pas qui sont les mieux placés pour le définir : c’est à nous de le faire, dans chaque service, établissement, entreprise, en activité parce que vraiment indispensable.
- Les capitalistes utilisent la crise sanitaire pour restreindre encore nos droits, nos conquêtes sociales. Dans chaque pays, une grande partie des « mesures d’urgence » consiste à s’attaquer au temps de travail, aux congés, aux salaires, au droit de grève, etc.
- La situation est pire encore dans les régions du monde victimes directes du colonialisme : les peuples y connaissent delà la misère ; la crise sanitaire ne peut qu’y avoir des conséquences effroyables.
Des résistances se sont organisées
Elles sont compliquées à mettre en œuvre dans le contexte que nous connaissons. Les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes ne veulent pas aligner des slogans, des mots d’ordre, pour le seul plaisir d’apparaître « radical ». Ce que nous voulons, à partir des lieux de travail et de vie et en nous fédérant librement, en nous coordonnant, y en compris au plan international, c’est construire un mouvement populaire massif, de résistance et de conquêtes.
Soutenons et faisons connaître les luttes de toutes les régions du monde.
- Rassemblons-nous par secteurs professionnels, mais aussi pour défendre des droits spécifiques et obtenir l’égalité sociale (femmes, personnes migrantes, populations opprimées pour des raisons « raciales », …)
- Refusons que les plus pauvres, les plus précaires, paient la crise sanitaire.
- Tous les travailleurs et toutes les travailleuses, quel que soit leur statut (salarié.es, indépendants, au chômage, intérimaires, saisonniers, etc.) doivent voir leur revenu garanti à 100%, avec pour tous et toutes un minimum garanti basé sur le cout de la vie dans le pays.
- Prenons nos affaires en mains, sur les lieux de travail et de vie ! Gouvernements, pouvoirs publics, états, sont des instruments au service du capitalisme.
- Réquisition des entreprises, services, commerces, lieux publics, nécessaires pour répondre à l’urgence sanitaire !
Ne laissons plus les capitalistes organiser des catastrophes planétaires !
Les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de lutte
Organisations syndicales nationales interprofessionnelles
Central Sindical e Popular Conlutas (CSP-Conlutas) – Brésil. Confederación General del Trabajo (CGT) – Etat espagnol. Union syndicale Solidaires (Solidaires) – France. Confederazione Unitaria di Base (CUB) – Italie. Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) – Burkina. Confederation of Indonesia People’s Movement (KPRI) – Indonésie. Confederación Intersindical (Intersindical) – Etat espagnol. Confédération Générale Autonome des Travailleurs en Algérie (CGATA) – Algérie. Batay Ouvriye – Haïti. Unione Sindacale Italiana (USI) – Italie. Confédération Nationale des Travailleurs – Solidarité Ouvrière (CNT SO) – France. Sindicato de Comisiones de Base (CO.BAS) – Etat espagnol. Organisation Générale Indépendante des Travailleurs et Travailleuses d’Haïti (OGTHI) – Haïti. Sindacato Intercategoriale Cobas (SI COBAS) – Italie. Confédération Nationale du Travail (CNT-f) – France. Intersindical Alternativa de Catalunya (IAC) – Catalogne. Union Générale des Travailleurs Sahraouis (UGTSARIO) – Sahara occidental. Ezker Sindikalaren Konbergentzia (ESK) – Pays basque. Confédération Nationale de Travailleurs du Sénégal Forces du Changement (CNTS/FC) – Sénégal Sindicato Autorganizzato Lavorator COBAS (SIAL-COBAS) – Italie. General Federation of Independent Unions (GFIU) – Palestine. Confederación de la Clase Trabajadora (CCT) – Paraguay. Red Solidaria de Trabajadores – Pérou Union Syndicale Progressiste des Travailleurs du Niger (USPT) – Niger. Union Nationale des Syndicats Autonomes du Sénégal (UNSAS) – Sénégal. Unión Nacional para la Defensa de la Clase Trabajadora (UNT) – El Salvador. Solidaridad Obrera (SO) – Etat espagnol. Independent Workers Union of Great Britain (IWGB) – Grande-Bretagne. Ogólnopolski Związek Zawodowy Inicjatywa Pracownicza (OZZ IP) – Pologne. Centrale Démocratique des Travailleurs de Martinique (CDMT) – Martinique. Associazione Diritti Lavoratori Cobas (ADL COBAS) – Italie Pakistan Labour Federation (PLF) – Pakistan.
Organisations syndicales nationales professionnelles
National Union of Rail, Maritime and Transport Workers (RMT/TUC) – Grande-Bretagne. Centrale Nationale des Employés – Confédération Syndicale Chrétienne (CNE/CSC) – Belgique. Sindicato Nacional de Trabajadores del Sistema Agroalimentario (SINALTRAINAL/CUT) – Colombie. Trade Union in Ethnodata – Trade Union of Empoyees in the Outsourcing Companies in the financial sector – Grèce. Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine (SYNTRASEH) – Bénin Sindicat dos Trabalhadores da Fiocruz (ASFOC-SN) – Brésil. Organizzazione Sindicati Autonomi e di Base Ferrovie (ORSA Ferrovie) – Italie. Union Nationale des Normaliens d’Haïti (UNNOH) – Haïti. Confederazione Unitaria di Base Scuola Università Ricerca (CUB SUR) – Italie. Coordinamento Autorganizzato Trasporti (CAT) – Italie. Syndicat des travailleurs du rail – Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (SYTRAIL/CDTM) – Mali. Gıda Sanayii İşçileri Sendikası – Devrimci İşçi Sendikaları Konfederasyonu (GIDA-IŞ/DISK) – Turquie. Syndicat National des Travailleurs du Petit Train Bleu/SA (SNTPTB) – Sénégal. Asociación Nacional de Funcionarios Administrativos de la Caja de Seguro Social (ANFACSS) – Panama. Palestinian Postal Service Workers Union (PPSWU) – Palestine. Union Syndicale Etudiante (USE) – Belgique. Sindicato dos Trabalhadores de Call Center (STCC) – Portugal. Sindicato Unitario de Trabajadores Petroleros (Sinutapetrolgas) – Venezuela. Alianza de Trabajadores de la Salud y Empleados Publicos – Mexique. Canadian Union of Postal Workers / Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (CUPWSTTP) – Canada. Syndicat Autonome des Postiers (SAP) – Suisse. Federación nacional de trabajadores de la educación (SUTE-Chili) – Chili. Plateforme Nationale des organisations professionnelles du secteur public – Côte d’Ivoire. Fédération nationale des ouvriers et collectivités locales – Union Marocaine du Travail (UMTCollectivités locales) – Maroc. Centrale Générale des Services Publics FGTB, Cheminots (CGSP/FGTB Cheminots) – Belgique. Botswana Public Employees Union (BOPEU) – Botswana. Organisation Démocratique du Rail-Organisation Démocratique du Travail (ODR/ODT) – Maroc. Federacao Nacional dos Ttrabalhadores em Transportes Aéros do Brasil (FNTTA) – Brésil. Federação Nacional dos Metroviários (FENAMETRO) – Brésil. Namibia Football Players Union (NAFPU) – Namibie. Palestinian Electricians’ Trade Union (PETU) – Palestine. Missão Publica Organizada – Portugal.
Organisations syndicales locales
Trades Union Congress, Liverpool (TUC Liverpool) – Angleterre. Sindacato Territoriale Autorganizzato, Brescia (ORMA Brescia) – Italie. Fédération syndicale SUD Service public, canton de Vaud (SUD Vaud) – Suisse Sindicato Unitario de Catalunya (SU Metro) – Catalogne. Türkiye DERİ-İŞ Sendikasi, Tuzla et Izmir (DERİ-İŞ Tuzla et Izmir) – Turquie. L’autre syndicat, canton de Vaud (L’autre syndicat) – Suisse Centrale Générale des Services Publics FGTB, Ville de Bruxelles (CGSP/FGTB Bruxelles) – Belgique. Arbeitskreis Internationalismus IG Metall, Berlin (IG Metall Berlin) – Allemagne Sindicato Unificado de Trabajadores de la Educación de Buenos Aires, Bahia Blanca (SUTEBA/CTA de los trabajadores Bahia Blanca) – Argentine Sindicato del Petróleo y Gas Privado del Chubut/CGT – Argentine. UCU University and College Union, University of Liverpool (UCU Liverpool) – Angleterre. Sindicato di base Pavia (SDB Pavia) – Italie. United Auto Workers local 551 Ford Chicago (UAW Ford Chicago) – Etats-unis. Sindicato Uno Prodinsa, Maipú – Chili. Asociación Gremial de Trabajadores del Subterráneo y Premetro, Buenos Aires (SUBTE/CTAt) – Argentine. de transport du travailleurs des Syndicat- سندیکای کارگران شرکت واحد اتوبوسرانی تھران و حومھ (واحد); Téhéran et sa banlieue (Vahed) – Iran.
Organisations syndicales internationales
Industrial Workers of the World – International Solidarity Commission (IWW).
Courants, tendances ou réseaux syndicaux
Transnationals Information Exchange Germany (TIE Germany) – Allemagne. Emancipation tendance intersyndicale (Emancipation) – France. Globalization Monitor (GM) – Hong Kong. Courant Syndicaliste Révolutionnaire (CSR) – France. Fronte di lotta No Austerity – Italie. Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran (SSTI) – France. Basis Initiative Solidarität (BASO) – Allemagne. LabourNet Germany – Allemagne. Resistenza Operaia – operai Fiat-Irisbus – Italie. Workers Solidarity Action Network (WSAN) – Etats-Unis. United Voices of the World (UVW) – Grande-Bretagne. Unidos pra Lutar – Brésil. Corriente Político Social Sindical 1° de Mayo de Buenos Aires – Argentine. Coordinamento Nazionale Unitario Pensionati di oggi e di domani (CONUP) – Italie. National Association of Human Rights Defenders – Palestine. Red de Trabajadores – Argentine.