Il y a 117 ans, le 9 janvier 1905, Louise Michel décédait.
Institutrice, à peine vingt ans, elle collabore à plusieurs journaux révolutionnaires. Elle se mobilise lors de l’arrestation des militants blanquistes arrêtés. Elle participe activement à la Commune de Paris où elle anime le « club de la révolution ».
Les armes à la main, elle défend la Commune contre les troupes versaillaises lors des batailles de Clamart, Issy-les-Moulineaux, Neuilly, Clignancourt. Lors des derniers combats, elle est toujours sur les barricades ; elle se rend pour libérer sa mère qui a été arrêtée à sa place. Lors de son procès, elle déclare devant ses juges :
« Ce que je réclame de vous, c’est le poteau de Satory où, déjà, sont tombés nos frères ; il faut me retrancher de la société. On vous dit de le faire. Eh bien, on a raison. Puisqu’il semble que tout cœur qui bat pour la liberté n’a droit aujourd’hui qu’à un peu de plomb, j’en réclame ma part, moi ! ».
Condamnée à la déportation, elle est envoyée en Nouvelle-Calédonie sous les cris de joie de la presse réactionnaire qui la surnomme « la Louve avide de sang ».
Lors de la révolte Kanak de 1878, elle prend la défense des insurgés et défend des positions anticolonialistes contrairement à d’autres communards qui s’associent à la répression. Elle se lie également d’amitié avec les insurgés kabyles de la révolte de 1870, bannis en Nouvelle-Calédonie. De retour à Paris en 1880, elle est accueillie triomphalement et reprend ses activités militantes.
Son engagement féministe fait d’elle une pionnière de ce combat. Elle écrit ainsi dans ses mémoires :
« Les femmes, surtout, sont le bétail humain qu’on écrase et qu’on vend ». Surtout elle appelle les femmes à arracher leurs droits et non à les demander : « Notre place dans l’humanité ne doit pas être mendiée, mais prise. »
Elle participe également à la révolte des chômeurs de mars 1883 et est condamnée à six ans de prison pour « excitation au pillage ».
Graciée en janvier 1886, elle est de nouveau emprisonnée en août pour son soutien à la lutte des mineurs de Decazeville. Elle est l’objet d’un attentat en janvier 1887 au Havre lors d’une de ses conférences pour l’abolition de la peine de mort. Ses dernières années sont consacrées à des tournées de conférences pour soutenir toutes les luttes en faveur de l’égalité.
Lors de ses funérailles, une foule de plusieurs milliers de personnes lui rend hommage.
Tu étais Louise contre l’exploitation de classe, contre l’inégalité entre les sexes et contre le colonialisme : tu es des nôtres sœur et camarade !
Texte: FUIQP