Une activité de la Federation of Nepal au FSM 2024 @source NFN
Kiran Shrestha, directeur de la Federation of nepal (NFN) @source NFN

Entrevue avec M. Kiran Shrestha, l’un des organisateurs du FSM 2024 par Kira Cuerrier, membre de la délégation québécoise au FSM 2024.

Le forum a-t-il renforcer la présence et l’impact des mouvements sociaux au Népal ? C’est la question que nombre de participant.es venant de l’étranger ont posé.

Kiran Shrestha,  un responsable de l’organisation non gouvernementale Federation of Nepal (NFN) a participé à l’organisation de l’édition 2024 du FSM. Pour lui, l’impact du FSM sur la société civile népalaise fut positive. Aussi, les organisations népalaises se sont connectées avec des mouvements internationaux et régionaux, par exemple pour la libération de la Palestine, de l’Ukraine ou encore du Myanmar. Ce forum fut un succès en terme de démonstration de la solidarité internationale.

La mobilisation internationale a pu donner espoir aux militant.es népalais, qui ont profité d’une visibilité internationale sans précédente. Cependant, malgré les effets positifs du FSM sur les mouvements sociaux népalais, M. Shrestha explique que des changements durables et concrets dépendent aussi de facteurs sociopolitiques et géopolitiques au sein du Népal et dans le monde.

Politiquement, M. Shrestha s’intéresse aux réponses gouvernementales et internationales en regard du FSM 2024. Il est important de noter la réaction des deux grands voisins du Népal: l’Inde et la Chine. On a constaté une grande présence militante de l’Inde. Environ 5 000 membres de la société civile indienne ont participé au FSM 2024. La participation de la Chine fut minime. M. Shrestha mentionne que les gouvernements des deux pays maintiennent une position neutre par rapport FSM. Malgré cela, le gouvernement népalais a exprimé son soutien au forum de Katmandou.

Pour le collectif Jeunesse, un enjeu important pour le prochain FSM est la participation des jeunes. Satisfait face à leur participation au FSM 2024, M. Shrestha souligne le succès du réseautage parmi les jeunes de la société civile et des organisations jeunesses. Il reste à voir si le Bénin pourra bien intégrer les suggestions du Collectif Jeunesse pour avoir un FSM 2026 qui peut encore plus amplifier la voix des jeunes au niveau international.