Aurélie Tchilinguirian, participante au FSM avec la délégation québécoise
Mon expérience au Forum social mondial (FSM) de Katmandou a été ponctuée de rencontres marquantes qui m’ont ouvert les yeux sur les réalités complexes auxquelles font face les femmes à travers le monde.
Dans le cadre de ma participation au FSM, j’ai eu l’occasion de faire une entrevue avec Sristi Joshi Malla, la coordinatrice de Homenet South Asia, un réseau régional d’organisations, fondé en 2000, en vue de lutter pour les droits travailleuses et travailleurs à domicile. J’ai alors été frappée d’apprendre que 95 % des personnes exerçant le travail à domicile en Asie sont des femmes. Cette statistique souligne l’importance cruciale de soutenir et de valoriser le travail de ces femmes souvent invisibles dans la société.
Sristi Joshi Malla m’a alors amené à au Local women’s handicrafts, une coopérative où les femmes fabriquent des produits artisanaux à partir de matériel recyclé. J’y ai fait la rencontre de Chandani, une jeune femme de 18 ans, dont le récit de vie m’a particulièrement marqué. Chandani est née dans une famille de 6 enfants, son père est alcoolique et refuse que sa mère ne travaille. Dans ce contexte difficile, la coopérative a offert à Chandani de payer ses études et de la loger gratuitement en échange de son travail. La coopérative a permis à Chandani de pousser ses ambitions. Aujourd’hui, elle envisage la création de sa propre association et voyager à la fin de ses études.
Cette rencontre marquante à Katmandou m’a fait prendre conscience des inégalités en éducation et dans les conditions de vie qui existent entre les différents pays. Je comprends maintenant mieux l’importance de l’empathie et de la solidarité dans la lutte pour les droits de toutes les femmes, peu importe leurs origines.