Edward Burmila, extrait d’un texte paru dans The Nation, 6 novembre 2020
Joe Biden semble positionné pour gagner suffisamment d’États pour se placer à la Maison Blanche – peut-être en attendant quelques semaines de bagarres juridiques que les Américains anticipaient mais espéraient éviter. Les démocrates pourraient considérer cela comme le bord d’une énorme victoire. Au lieu de cela, un sentiment de déception et de défaite prévaut.
La performance décevante des démocrates dans les courses à la Chambre et au Sénat se combine, au mieux, avec les résultats mitigés de Biden. La réalité est que cette élection ne pourra être perçue comme une vraie victoire. Les problèmes que la présidence Trump a exposés vont bien plus loin qu’une «vague bleue» ne pourrait les résoudre. Les 2-4 prochaines années promettent d’être marquées par des politiques d’austérité, des enquêtes contre Hunter Biden (le fils de) et une impasse permanente au Congrès dirigée par le chef républicain Mitch McConnell. C’est pourquoi la défaite potentielle de Donald Trump n’a pas inspiré le genre de célébration auquel on aurait pu s’attendre.
Regarder Trump quitter la Maison Blanche pour une dernière fois apportera des sourires, mais il est impossible de contourner la misérable politique qui nous attend dans un proche avenir. Pour un pays qui semble parfois basculer vers un effondrement social, économique et politique au cours de l’année écoulée, la promesse de quatre ans au cours desquels rien ne se règle n’est tout simplement pas une raison de se réjouir.