Crédit photo : FIAN Brésil au FSM 2024

Les générations futures ont-elles des droits ? Voilà la question centrale de l’atelier « Rights of future generations » — les droits des générations futures — présenté le 17 février dernier par l’Institut Prometheus pour la démocratie et les droits humains (IPDDH) au Forum social mondial de Katmandou. Prenant place dans un monde en perpétuelle évolution, les préoccupations concernant les générations futures prennent une importance croissante. Cette initiative représente un engagement sans précédent envers la protection des droits fondamentaux des générations à venir. Il s’agit là d’un enjeu mondial qui ne trouve pas sa place dans la politique des gouvernements actuels.

L’activité a permis de faire entendre les voix de diverses personnes engagées, à commencer par Chikita Edrini Marpaung, représentante de l’Oxfam Youth Fellows en Indonésie qui a adressé les préoccupations grandissantes sur la sécurité alimentaire et la sécurité de l’eau en plus des préoccupations sur la santé mentale et physique. Le gouvernement n’a toutefois reconnu aucun droit pour les générations futures.

Nayara Côrtes Rocha, représentante du Food first information and action network (FIAN) au Brésil, une organisation internationale de droits humains qui promeut et défend le droit à l’alimentation, a poursuivi la discussion. Elle a d’abord abordé l’insécurité des modes de vie de la population brésilienne. En effet, les salaires des citoyen.nes dépendent grandement de l’agriculture et le système alimentaire global est, selon elle, au centre des problèmes de changements climatiques. Cela entraîne la malnutrition dans tous ses extrêmes empêchant les humains d’atteindre leur plein potentiel. Selon Yasmine Boutaib, représentante de l’Institut Prometheus pour la démocratie et les droits humains au Maroc, les futures générations sont tellement peu abordées que leur (future) existence est remise en question. Elle met en lumière que les procès, même perdus, sont une victoire puisqu’ils permettent de susciter une prise de conscience locale et internationale.

Concernant la Tunisie, Alaa Talbi, représentant du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) souligne que depuis l’instauration du régime totalitaire, les priorités des combats sociaux sont davantage d’ordre démocratique et de droits humains et non sur la justice environnementale.

Denis Côté de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AOQCI), affirme aussi que les droits humains ne sont pas systématiquement respectés au Canada. Ce pays d’Amérique du Nord est le quatrième plus grand producteur de pétrole et réunit environ 60 % des sociétés minières transnationales. Les abus des droits humains sont néanmoins très fréquents sur le territoire, mais aussi à l’étranger où ces sociétés se sont imposées.

Le Népal rencontre aussi le même enjeu. Prajwol Bickram Rana s’adresse en tant que représentant du Népal du World’s Youth for Climate Justice et exprime que l’abondance des problèmes présents dans le pays empêche les gens de penser au futur.

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