À l’intersection des luttes environnementales et féministes se dresse Mères au front, ce mouvement social fondé en 2020 par la sociologue Laure Waridel et la cinéaste Anaïs Barbeau-Lavalette s’est construit autour d’une peur commune : l’avenir des prochaines générations.
Ce collectif décentralisé rassemble 33 groupes locaux à travers le Québec dans le but d’interpeller la société québécoise sur les différents systèmes d’oppression qui se rejoignent dans leurs luttes. La protection de la biodiversité et le droit à un environnement sain sont des enjeux au cœur de leurs préoccupations. Leurs membres contestent la construction de l’usine de Northvolt depuis deux ans, une menace envers la nature et les animaux de la région. Depuis 2022, elles portent une campagne nationale contre la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda et sa pollution des airs et du sol de la ville, dégradant la nature environnante, le territoire urbain et la qualité de vie de la population.
Face à l’inaction politique, mères, grands-mères et enfants se réunissent pour faire bousculer notre société et son rapport à la nature et aux autres. Ensemble, elles mobilisent leur amour pour leurs enfants comme « carburant » pour opérer des actions concrètes au sein de ce mouvement intergénérationnel qui se situe au carrefour de la militance écologiste, féministe, antifasciste et anticapitaliste. Mères au front feront leur début au Forum social mondial des intersections du 29 mai au 1er juin 2025 dans une volonté de mobiliser les femmes et faciliter leur participation dans l’espace militant autour de valeurs intersectionnelles communes.
Mères au front se distingue par l’aspect familial de leur mouvement, un caractère souvent oublié du monde militant. En alliant la maternité aux combats sociaux, elles veulent inclure les enfants dans l’espace de participation sociale afin d’effacer l’obstacle que pourrait représenter la charge familiale et encourager la participation des femmes. L’accent sur l’inclusion familiale dans les espaces militants vise aussi à porter la voix des enfants, qui voient leur futur perdu au profit d’entreprises privées et d’une classe politique endormie. Les mères au front s’emparent de ce combat pour préserver le futur des générations à venir et pousser les gouvernements à agir en considérant l’écologie en premier.
Leur participation au FSMI est marquée par un désir de partager des luttes semblables avec d’autres organismes et se confronter à des perspectives différentes pour mieux comprendre l’aspect mondial de ces enjeux. Leur combat critique la classe politique mondiale actuelle et leur manque d’action contre le dérèglement climatique et l’érosion des droits des femmes et des minorités. Leur présence au forum espère éveiller les consciences, tisser des liens internationaux avec des mouvements venus du monde et mobiliser toujours plus de citoyen.nes autour des causes qu’iels défendent depuis maintenant 5 ans. Leurs actions unissent artistes, scientifiques, et citoyen.nes engagé.es pour léguer une planète saine à nos enfants.
Vous pourrez les retrouver à leur kiosque au parc Jean-François Perreault le dimanche 1er juin de 10 heures à 16 heures.
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