Luna Choquette Loranger – chargée événementielle à Katalizo et participante à la délégation jeune franco-québécoise à l’UÉMSS
Cet article est tiré de la programmation culturelle de l’UÉMSS, notamment sur la Palestine ou à l’Espace 93, du concert de Tiken Jah Fakoly au festival Les Carrières Saint-Roch, d’une exposition de photos sur la Palestine, de l’atelier intitulé La culture comme outil de résistance politique en Palestine, à l’initiative de Campagne BDS France, soutenue par Forum Palestine Citoyenneté, Union syndicale Solidaires, Festival Ciné Palestine, Musicians for Palestine.
L’UÉMSS est le rendez-vous des luttes de différents mouvements sociaux en France, mais il fut aussi une véritable célébration de la culture en tant qu’outil de changement social. Les activités culturelles ont montré comment la musique et l’art peuvent unir les communautés, et qu’ils sont des instruments politiques puissants pour inspirer, informer et mobiliser les individus en faveur du changement social et de la justice.
Des activités hors murs, des expositions, des parcours culturels et historiques, avec des concerts et des animations vivantes à l’Espace 93, du nom de la banlieue parisienne Seine Saint-Denis, mais aussi des ateliers qui abordaient le rôle de l’art et la culture dans la conscientisation et la mobilisation. Par ailleurs, pour plusieurs de la délégation franco-québécoise de l’UÉMSS qui ont assisté au concert de Tiken Jah Fakoly au festival les Carrières Saint-Roch, ce fut un moment exceptionnel et culminant de conscientisation et de mobilisation sociale.
Tiken Jah Fakoly : musique engagée et lutte pour la justice
Tiken Jah Fakoly, esy un artiste engagé par excellence, qui ne se contente pas de produire de la musique. Dans ses paroles, il aborde une multitude de sujets brûlants, allant de la dénonciation du colonialisme et du néocolonialisme à la critique de la politique de la France envers l’Afrique. Ses textes sont un appel à la solidarité mondiale et à la fin de l’oppression, et ils dépeignent les souffrances endurées par les peuples africains tout en revendiquant leurs droits fondamentaux. Il dénonce également le rôle des puissances occidentales dans le pillage des ressources africaines et leur soutien aux dictatures.
Tiken n’hésite pas à pointer du doigt les dirigeants corrompus en Afrique et à exiger des changements politiques. Ses chansons sont empreintes d’une profonde conscience politique et sociale, et elles incarnent un appel à l’action. En s’engageant activement dans des manifestations anti-G8 et en contribuant à des projets tels que l’album «Drop the Debt», il concrétise son engagement pour un monde plus juste.
Parallèlement à sa musique, Tiken se consacre à l’éducation, lançant la campagne «Un concert, une école» pour financer la construction d’écoles en Afrique. Il affirme que l’éducation est la base du développement, et il met en avant l’importance de donner à tous les enfants, y compris les filles, les mêmes chances.
Les engagements et les paroles de Tiken Jah Fakoly reflètent un profond désir de changer les choses. Sa musique est un cri de ralliement pour la justice, la solidarité et la dignité humaine, tout en rappelant l’importance de l’éducation et de la préservation de l’histoire et des valeurs africaines.
La culture comme outil de résistance en Palestine
Un atelier sur la culture comme moyen de résistance en Palestine a été proposé dans les activités intra-muros à l’UÉMSS. Cet atelier a démontré comment la culture peut servir à préserver la mémoire, à éduquer le public et à galvaniser la lutte. Des ateliers culturels photographiques avec des enfants palestiniens du camp de Jénine illustrent parfaitement cet engagement.
Le Festival Ciné Palestine en France et les chansons en soutien à la Palestine sont d’autres exemples de la manière dont la culture peut être un outil politique puissant pour défendre une cause et sensibiliser le public.
Les activités culturelles : un engagement communautaire
Au sein de l’UÉMSS, les activités culturelles ont joué un rôle central en illustrant comment l’art et la culture peuvent être des leviers de changement social. Des artistes engagés tels que Rebeca Lane, une rappeuse et militante féministe guatémaltèque, ainsi que Nataanii Means, un rappeur autochtone et activiste sioux Lakota, ont partagé leur talent et leur message.
Ces concerts et les performances artistiques ont démontré comment la musique et l’art peuvent unir les communautés et servir de catalyseurs pour la solidarité et le changement.
