Série: Regards sur l'altermondialisme
Au début des années 2000, des mouvements de masse se mettent en marche contre les politiques néolibérales, y compris les traités de libre-échange qui se font au bénéfice des grandes compagnies multinationales. À Seattle, à Gênes, à Hong Kong, à Cancun et ailleurs des manifestations regroupent des milliers de personnes pour demander une autre mondialisation, une « altermondialisation ».
Au Québec, des mouvements citoyens, des syndicats, des groupes communautaires et féministes, des ONG se décident à convoquer une grande convergence à Québec en avril 2001 où les chefs d’État des Amériques se rencontrent à l’initiative des États-Unis, et avec l’idée de subordonner le reste du continent à leurs besoins. Les groupes convoqués organisent un contre-événement qui devient le Sommet des peuples des Amériques, avec plusieurs jours de débats et 60 000 personnes de partout dans les Amériques, pour rejeter le projet néolibéral et proposer un programme alternatif pour la justice sociale et écologique.
L’opinion québécoise est saisie, les impacts se font sentir partout. Peu de temps après, l’Amérique latine enterre le projet des États-Unis et du Canada, élisent des gouvernements progressistes et font lever l’étendard du drapeau altermondialiste qui avait flotté pendant quelques jours sur Québec.