CHAALALA Inès, HAMMAMI BEKRI Thouraya, Ritimo, mars 2018
La Tunisie est souvent citée comme une exception dans le monde arabo-musulman, en raison du statut privilégié dont les Tunisiennes jouiraient. Le pays est également considéré comme une exception puisque, depuis l’avènement des Révolutions arabes de 2011, il demeure le seul à garder le cap de sa transition démocratique, loin des guerres civiles ou des coups d’État militaires. Existerait-il un lien entre ces deux exceptions ? Le statut des femmes tunisiennes et le rôle qu’elles ont joué durant la Révolution et la transition démocratique peuvent-ils faire partie des facteurs de réussite de cette transition ? Quelle exception tunisienne a davantage alimenté et servi l’autre ? Existe-t-il une spécificité des luttes des femmes tunisiennes ?
Les luttes des femmes avant la Révolution
L’Histoire de la Tunisie est marquée par de nombreuses figures féminines ancrées dans la mémoire collective pour leur rôle politique important, à l’instar d’Elyssa – ou Didon, fondatrice de Carthage (IXe siècle avant J-C), de la Kahena, figure emblématique de la résistance berbère contre l’expansion arabe en Afrique du Nord (VIIe siècle) ou encore d’Aziza Othmana, princesse érudite bienfaitrice des pauvres et indigents (XVIIe siècle).
Puis, c’est dans la vague des mouvements de lutte pour l’indépendance et d’émancipation dans de nombreux pays musulmans du début du XXe siècle que de nombreux leaders de ces pays ont épousé la cause des femmes, dans une logique de libération totale des peuples colonisés. Le cas de la Tunisie s’inscrit donc dans cette mouvance émancipatrice portée à la fois par des femmes et des hommes.
Dès 1930, Tahar Haddad, penseur, homme politique et syndicaliste tunisien, fut l’un des premiers à soulever la question du statut personnel des femmes défendant l’égalité totale, y compris en matière d’héritage. Des associations féminines se sont mises en place pendant la période coloniale, telle que l’Union musulmane des femmes de Tunisie et l’Union des femmes de Tunisie [1], permettant aux femmes de participer au débat sur l’indépendance. Les Tunisiennes, tant au sein de ces associations que dans les divers réseaux de résistance, ont ainsi pris part à la lutte anti-coloniale. Pour autant, la question du statut des femmes dans la société n’a pas été tranchée, par crainte de créer une scission au sein du mouvement national pour l’indépendance.
Dès l’indépendance, en 1956, Habib Bourguiba, premier président tunisien, intègre la question de l’émancipation de la femme comme pilier fondamental de l’édification d’un État moderne. Le droit de vote est ainsi accordé aux Tunisiennes, la scolarisation des filles devient obligatoire et gratuite et un nouveau code de la famille, le Code du statut personnel (CSP), abolissant la polygamie et la répudiation, est adopté le 13 août 1956, qui deviendra le jour de la « Fête de la Femme » en Tunisie. Ainsi, la Tunisie devient l’un des pays arabo-musulmans les plus avancés en matière de droits des femmes. Soutenues par des personnalités masculines, des Tunisiennes ont pu investir de nombreux champs professionnels, sans pour autant améliorer leur participation publique.
Pourtant, les Tunisiennes, qui représentent 50,5 % de la population, constituent 63,6 % des lauréat.e.s au baccalauréat, 68 % des diplômé.e.s du supérieur, 49 % des cadres supérieur.e.s et techniques, et 39 % de la fonction publique. Elles sont fortement représentées dans certaines professions comme la magistrature (32 % de femmes), le barreau (31 %), la médecine (42 %), la pharmacie (27 %), l’enseignement universitaire (40 %)… Mais elles sont seulement 6 % à occuper des postes décisionnaires et ne bénéficient que de 17 % des nouveaux emplois créés. Le taux de chômage des femmes est de 21,9 %, par rapport à 12,8 % pour les hommes et une moyenne nationale de 15,7 %. Ce taux s’aggrave davantage pour les femmes diplômées de l’enseignement supérieur, dont 43 % restent sans emploi (contre 23 % pour les hommes et une moyenne nationale de 33,5 %). À cela s’ajoutent d’importantes disparités régionales avec, par exemple, des taux d’activité féminine dans les régions semi-arides du pays (Kasserine, Kebili et Gafsa) inférieurs à 25 %, alors qu’il est supérieur à 40 % dans la plupart des régions littorales, ou des taux de scolarisation au niveau primaire qui varient de 80,7 % en milieu urbain à 59,3 % en milieu rural.
À partir du milieu des années 1960, la Tunisie est marquée par un féminisme d’État, avec la récupération politique par Bourguiba et Ben Ali [2]. C’est ainsi que des femmes se sont engagées de manière plus large dans la lutte contre le régime et ses orientations politiques et économiques, au sein des syndicats [3], des quelques partis d’opposition, des mouvements étudiants et des organisations de défense des libertés et des droits humains [4] dénonçant les falsifications d’élections et les atteintes aux libertés. Les plus féministes parmi elles créent, dès 1989, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (AFTURD), en vue de contrecarrer le discours féministe officiel et de porter la bataille contre le patriarcat dominant, sans délaisser le combat pour les libertés politiques et contre la dictature. Souvent harcelées par le pouvoir qui limite leurs champs d’action et tente de les infiltrer, ces associations, composées d’intellectuelles engagées agissant de concert avec les associations et les organisations militantes historiques, restent plutôt concentrées dans la capitale.
Les luttes des femmes durant la Révolution
Plus récemment, les Tunisiennes ont joué un rôle central face à la dictature de Ben Ali. Bien avant les soulèvements populaires de décembre 2010 et janvier 2011, elles ont participé aux mouvements sociaux annonciateurs de la Révolution : organisation de grèves et occupations d’usines (ouvrières du textile au Sahel en 2005 [5]), mobilisation au sein du mouvement du bassin minier de Gafsa-Redeyef en 2008, région durement frappée par le chômage et la pauvreté, où la population locale s’est insurgée pour dénoncer la corruption, le clientélisme et le népotisme dans les recrutements. Avec une presse muselée, ces protestations, qui ont été violemment réprimées par le régime, n’ont pas pu se propager, en dépit de la couverture de rares cyber-activistes, dont des femmes.
Dès les premiers événements de Sidi Bouzid et l’acte déclencheur de Mohamed Bouazizi, des femmes investissent les mouvements protestataires, initiés par les jeunes chômeurs, et rejoignent les manifestations sur le terrain, diffusent sur les réseaux sociaux les images des émeutes et des agressions, organisent des marches et des rassemblements de solidarité. Progressivement, une révolte pour dénoncer la corruption et le népotisme se propage depuis des villes intérieures marginalisées, telles que Sidi Bouzid, Meknassi, Thala, Kasserine, Kef (villes ouvrières et agricoles), aux grandes villes comme Sfax et Tunis, ainsi qu’aux zones péri-urbaines de Tunis, comme la Cité Ettadhamen. L’ensemble des classes sociales et des citoyen.n.es, de tous niveaux d’instruction, se joignent au soulèvement, horrifié.e.s par la violence de la répression policière et excédé.e.s par un régime dictatorial et corrompu. Les mots d’ordre des manifestant.e.s sont les mêmes : « Travail, Liberté, Dignité Nationale » et « Nous méritons un travail, bande de voleurs », auxquels s’ajoutent « Dégage ! » et « À bas le régime » le 14 janvier. Les femmes payent, elles aussi, le prix fort de leur mobilisation : le rapport de la Commission nationale d’investigation sur les dépassements et les violations sur cette période fait état de 11 décès parmi les manifestantes, de 25 dossiers relatifs à des blessures par balles et de 100 dossiers relatifs à diverses agressions et arrestations [6] .
Des Tunisiennes ont par la suite largement participé aux mobilisations politiques ayant suivi le départ de Ben Ali, tels que les rassemblements à la Kasbah de Tunis après le 14 janvier, réclamant une assemblée nationale constituante et revendiquant le départ de l’ancien Premier ministre de Ben Ali, ainsi qu’aux grèves générales régionales périodiques organisées par l’UGTT. Très tôt, les courants islamistes et conservateurs vont imposer la question identitaire et la place de la religion dans le débat public ; et des femmes, mais aussi des hommes progressistes, organisent de nombreuses manifestations pour réclamer la laïcité, l’égalité totale entre les sexes et la levée de certaines discriminations encore persistantes, comme les réserves à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.
Dès lors, des militantes particulièrement instruites et engagées vont exiger que les Tunisiennes aient enfin accès aux sphères décisionnelles et pèsent sur les prises de décisions de la période transitionnelle. C’est ainsi qu’elles investissent la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution, la réforme politique et la transition démocratique, commission consensuelle qui bénéficie de la légitimité révolutionnaire et légale pour veiller à la réforme de l’État et des processus électoraux de l’assemblée constituante, regroupant partis politiques, organisations syndicales, associations militantes et représentants des régions. Trente-six femmes y siègent, sur un total de 155 membres, soit 23,2 %. Par ailleurs, elles constituent la moitié des membres de la Commission nationale d’investigation sur les dépassements et les violations durant la Révolution (10 membres sur 20). Les trois commissions de la transition sont présidées par des hommes, dont elles portent même les noms.
La dynamique post-14 janvier 2011 a profondément influencé le tissu associatif tunisien, le rendant plus actif, plus diversifié et plus représentatif. Jusqu’en 2011, les associations étaient réglementées et surveillées, sinon interdites, par les pouvoirs en place. D’importantes associations et organisations sont dirigées par des femmes médiatiques et visibles, à l’instar de l’Association tunisienne des magistrats, du Syndicat tunisien des magistrats, du Syndicat national des journalistes tunisiens, de l’Organisation contre la torture, du Conseil national pour les libertés, et qui pèsent dans les débats sociétaux les plus importants. La société civile tunisienne mobilise désormais non seulement des élites universitaires et politiques et des activistes des droits humains, mais plus largement des citoyen.ne.s de toutes les régions et classes sociales, engagé.e.s pour une citoyenneté active, le renforcement de la participation politique et l’accès aux droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux. Des associations de femmes de la mouvance islamiste voient également le jour, prônant la participation politique et citoyenne des femmes, mais revendiquant parallèlement un statut des femmes conservateur, tel que le droit de porter le voile et le niqab islamiste (interdits sous Ben Ali), et plus centré sur la famille.
Grâce à la présence féminine dans la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution, la réforme politique et la transition démocratique, à la très forte mobilisation et à l’important plaidoyer des associations de défense des droits de femmes (notamment Égalité et Parité), la loi électorale, votée en 2011 pour organiser les élections de l’Assemblée nationale constituante, impose la parité et l’alternance des candidat.e.s sur les listes électorales. Soutenue à la fois par des progressistes et des islamistes, cette disposition est votée par deux tiers des membres de la commission. La parité devient l’un des points fondamentaux du nouveau contrat politique et social de la transition démocratique en Tunisie et un important facteur de renouvellement de la classe politique.
Aux élections d’octobre 2011, 5 502 Tunisiennes sont candidates, soit 47 % du nombre total de candidat.e.s, avec seulement 7 % des listes électorales présidées par des femmes et 4 gouvernorats (sur 24) sans aucune femme en tête de liste. En 2014, ce taux passe à 12 %, avec 2 gouvernorats où une seule femme était tête de liste. Ceci illustre que, malgré la parité votée dans la nouvelle loi électorale, la représentativité des femmes dans la vie politique reste bien en deçà des espérances. Les femmes élues ne sont que 27 % en 2011 au sein de l’Assemblée nationale constituante et 31 % des parlementaires élues en 2014 au sein de l’Assemblée des représentants du peuple. Elles resteront faiblement représentées dans les divers gouvernements qui se succèdent durant toute la période transitionnelle.
Les luttes des femmes durant le processus constitutionnel
En investissant les associations, les Tunisiennes s’octroient un rôle de contre-pouvoir face à la classe politique, où elles demeurent minoritaires, en particulier durant la phase de rédaction de la Constitution. Elles portent des revendications fortement mobilisatrices entre la préservation de l’acquis en matière de droits des femmes et l’obtention de nouveaux droits, face à la domination du parti islamiste qui gagne 41 % des sièges de l’Assemblée constituante. La phase constitutionnelle est ainsi marquée par l’importance de la question des droits des femmes, qui se place au cœur du débat sur le caractère civil de l’État, l’universalité des droits et la construction d’une démocratie moderne.
D’importantes manifestations mobilisent des Tunisiennes le jour de leur fête nationale, le 13 août 2012, pour rejeter la proposition du parti islamiste d’inscrire dans le projet de constitution la « complémentarité » des femmes avec les hommes, alors que les revendications portaient sur l’égalité, mettant en exergue les subtilités constitutionnelles de l’égalité « devant la loi » ou « dans la loi ». Un grand nombre d’élues islamistes affirment leur attachement à la parité et au Code du statut personnel, mais tentent d’injecter une dose de conservatisme religieux et une vision axée sur la famille dans les articles relatifs aux droits des femmes. La bataille de l’égalité est gagnée grâce à la mobilisation de la rue par diverses plateformes et coalitions, entre les associations et les activistes féministes et progressistes et des constituant.e.s progressistes au sein de l’Assemblée, ayant fédéré des citoyen.ne.s de toutes les classes sociales et régions, pour la défense du modèle sociétal tunisien et des acquis de la femme.
Cette mobilisation s’accentue et se polarise durant l’été 2013, suite à un second assassinat politique visant l’élu Mohamed Brahmi. Une importante participation de femmes voulant mettre fin à la majorité électorale des islamistes fait face à une mobilisation similaire des femmes sympathisantes des islamistes et attachées à la légitimité électorale. Évitant le pire grâce à une politique de consensus, les deux camps finissent par se retrouver dans le cadre d’un dialogue national où sont levées les divergences qui persistent autour de certains points de la Constitution, dont ceux relatifs à la préservation des acquis et l’amélioration des droits des femmes. Ainsi, le préambule de la Constitution votée en janvier 2014 stipule que « l’État garantit l’égalité en droits et en devoirs entre les citoyens et les citoyennes, et l’égalité entre les régions… ». La nouvelle Constitution garantit également la représentativité des femmes dans les assemblées élues, le droit au travail et à un salaire équitable, la protection et l’amélioration des acquis des femmes, l’égalité des chances, la lutte contre les violences faites aux femmes [7].
Les luttes des femmes pour un nouveau modèle économique et social
Si des Tunisiennes ont réussi à être des actrices de poids dans la transformation de leur société et dans la construction d’un modèle plus démocratique consacrant l’égalité de genre, le défi est désormais de s’approprier les luttes pour l’égalité des chances pour tou.te.s les citoyen.ne.s du pays, pour la justice sociale et pour la défense des droits des plus vulnérables. Longtemps focalisées sur la lutte pour les libertés individuelles et collectives, aujourd’hui garanties par la Constitution, des Tunisiennes commencent à investir collectivement le champ des droits économiques et sociaux, afin de réduire les inégalités et disparités régionales, lutter contre la précarité professionnelle, exiger des conditions de travail décentes et l’égalité salariale, et promouvoir l’autonomisation économique des femmes à travers l’entrepreneuriat féminin et l’économie sociale et solidaire.
Par ailleurs, depuis 2014, une importante coalition d’associations féministes s’active dans le cadre d’une stratégie de plaidoyer pour une loi intégrale très ambitieuse contre la violence faite aux femmes, fléau fortement répandu dans la société tunisienne.
Les associations féministes historiques relancent également le débat sur l’égalité dans l’héritage, chemin de l’égalité totale des femmes et grand enjeu de l’accès des femmes aux ressources. De nombreuses associations féminines militent aussi pour l’intégration d’une approche genre dans les budgets, la planification et les politiques publiques, l’amélioration des conditions de travail et contre l’inégalité salariale des femmes rurales.
De nombreuses militantes restent fortement mobilisées pour appuyer le changement du modèle économique tunisien qui a montré ses limites et qui est producteur d’inégalités, au profit d’un modèle plus inclusif et juste. Les Tunisiennes continuent de s’investir dans la construction d’un nouveau modèle de gouvernance axé sur la démocratie participative et se préparent à participer activement aux premières élections locales depuis la Révolution, avec une nouvelle loi électorale où la parité est à la fois verticale et horizontale.
Les limites de l’engagement des femmes dans la construction démocratique
La forte mobilisation des femmes et la bipolarisation de 2014 ont mené à l’élection de forces politiques libérales sur le plan économique [8]. Elles défendent le même modèle économique qui a mené à la Révolution et ne cherchent pas à rompre avec leurs pratiques clientélistes et leur appropriation de l’appareil d’État. De nombreuses progressistes sont déçues, d’autant qu’elles restent nombreuses à revendiquer une véritable rupture avec l’ancien régime. Elles se démarquent rapidement de ce nouveau pouvoir qui ne lance pas suffisamment de signaux de rupture.
Et malgré une tradition d’engagement politique et civique, les militantes tunisiennes continuent à faire face à de nombreux obstacles. L’engagement reste principalement urbain et élitiste. La pauvreté, les discriminations sexuelles et la marginalisation accentuent les clivages. La violence dans l’espace public à l’encontre des femmes, tout comme le harcèlement sexuel, restent présents.
Enfin, la démocratisation des luttes et l’engagement des femmes dans les mouvements sociétaux, parallèles à la transition démocratique qui a lieu dans le pays, créent plus de ponts que de clivages. C’est à travers ces ponts entres les luttes des milieux urbain et rural, entre différentes réalités économiques et sociales, entre différentes régions et entre les générations d’activistes que les Tunisiennes pourront achever la construction d’une démocratie réellement sociale.
Notes
[1] L’Union musulmane des femmes de Tunisie (1936-1956), fondée par B’chira Ben Mrad (militante pour l’indépendance liée au courant zeitounien) et l’Union des femmes de Tunisie, organisation liée au Parti communiste tunisien (1944-1963).
[2] H. Bourguiba et Z. Ben Ali ont été respectivement présidents de la République de 1957 à 1987 et de 1987 à 2011.
[3] Union générale des travailleurs tunisiens – UGTT.
[4] Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Conseil national des droits et libertés (CNLT), l’Organisation contre la Torture…
[5] Protestants contre le démantèlement des accords multifibres.
[6] AFTURD, Femmes et politique en Tunisie : réalisations et obstacles. Étude sur la participation politique des femmes en Tunisie, 2014.
[7] Les articles de la Constitution tunisienne relatifs aux droits des femmes sont principalement les articles 34, 40 et 46.
[8] La coalition au pouvoir réunit des partis séculiers et islamistes, tous libéraux économiquement.