France : la grève et ses défis

Serge Goudard, Alencontre,  8 décembre 2019

On savait que la grève serait massive: elle le fut. La région parisienne fut paralysée par la grève des transports en commun, les chemins de fer à l’arrêt, les écoles, les collèges et lycées fermés dans tout le pays, de même que la poste et nombre d’administrations.

Une grève d’une ampleur exceptionnelle mais ne touchant que partiellement les entreprises privées, notamment de l’industrie et du commerce

Significatif: des professions et des catégories sociales souvent loin des préoccupations ouvrières se sont associées à cette grève, comme les avocats.

Significatif aussi: le ralliement à la grève de quelques syndicats membres de la CFDT ou autre confédération favorables au principe même de la retraite universelle à points, qui est la base du projet Macron. Ce «ralliement» contraint (qui peut aussi annoncer de futures désertions) traduit la force de la colère des salarié·e·s.

D’où des manifestations de grande ampleur, la puissance des différents cortèges: 250’000 manifestants à Paris, beaucoup piétinant des heures entières avant de pouvoir se mettre en mouvement (le cortège étant bloqué à la suite d’incidents avec la police), 40’000 à Lyon avec – comme ailleurs – une présence dominante des rangs cégétistes, 20’000 à Montpellier, etc. Au total: 250 cortèges réunissant plus de 1,5 million de manifestants selon la CGT.

Fait notable: la puissance inhabituelle des cortèges dans nombre de villes «petites» ou moyennes. Ainsi, dans l’Oise: plus de 2000 manifestants à Nogent-Sur-Oise, 3500 à Compiègne et 6200 à Beauvais.

Un mouvement profond 

Ce jaillissement ne peut être séparé d’une série de mobilisations qui ont eu lieu depuis un an. Pourtant, les grèves ne furent pas particulièrement nombreuses ni intenses dans le secteur privé, et les plus importantes grèves dans le secteur public (contre la réforme des lycées ou contre la casse du statut des cheminots) se sont terminées par des échecs. Mais certaines mobilisations sont remarquables par leur spontanéité et leur durée: c’est le cas des Gilets jaunes, mouvement à la fois confus et tenace. C’est le cas de la grève des personnels hospitaliers des services d’urgences, qui se poursuit depuis 9 mois: mouvement organisé à partir de quelques revendications claires, et centralisé en une coordination nationale appuyée par les syndicats. Cette mobilisation est profondément populaire (à 88% selon les sondages), et met en difficulté le gouvernement qui a tenté en vain, à trois reprises, d’éteindre ce foyer de lutte avec de pseudo-concessions.

Car, en toile de fond, il y a la volonté générale parmi les salarié·e·s de briser l’offensive de Macron, en particulier dans des secteurs déjà frappés par cette politique. C’est le cas dans l’enseignement; c’est le cas à la SNCF où ont éclaté, fin octobre début novembre, deux grèves locales de quelques jours, grèves spontanées prenant de court les appareils syndicaux, l’une à la suite d’un accident et l’autre, victorieuse, pour préserver un acquis local que remettait en cause la direction de la SNCF.

C’est dans cette situation générale de mécontentement croissant qu’eut lieu, le 13 septembre dans les transports en commun parisiens, une journée de grève exceptionnellement massive: tellement massive qu’elle amena une série de syndicats de la RATP (mais sans la CGT) à décider d’une grève illimitée devant commencer… 11 semaines plus tard, c’est-à-dire à partir du 5 décembre, contre la destruction de leur régime de retraite.

Titré «en décembre : illimité!» et signé par cinq syndicats qui «rejettent le projet de réforme de retraite du gouvernement »  (l’UNSA-RATP, la CFE-CGC-RATP, SUD-RATP, SOLIDAIRES-RATP et FO-RATP), cet appel daté du 20 septembre déclare que ces cinq syndicats «s’organisent d’ores et déjà pour un mouvement illimité à partir du 5 décembre 2019».

Cette action à la fois sectorielle et pour le moins décalée dans le temps est devenue, paradoxalement, le point de convergence d’une aspiration profonde à en découdre avec le gouvernement.

Une préparation intense… avec des objectifs différents.

Entre-temps eut lieu le mardi 24 septembre une journée nationale d’action contre le projet de réforme des retraites. Les manifestations, limitées, furent «cadrées» par le dispositif fixé par les appareils syndicaux: celui d’une simple «journée d’action». Le même jour, le gouvernement annonçait que, après 18 mois de concertation avec les syndicats, allaient se tenir le 3 octobre des concertations concernant l’application de cette réforme à la fonction publique.

Pour un nombre croissant de militants syndicaux et politiques, la date du 5 décembre devint alors, peu à peu, un objectif central : faire de cette date le point de convergence pour engager la grève générale. En particulier durant les deux semaines précédent la grève, l’activité des militants fut intense pour faire de cette grève le point de départ d’une mobilisation générale.

Cela correspondait à une aspiration réelle à un combat uni, aspiration que les différentes organisations syndicales durent prendre en compte en se ralliant plus ou moins vite à cette date du 5 décembre.

Mais ce ralliement des directions syndicales fut fait à «leur» manière.

D’abord ce fut en transformant l’appel à une grève illimitée en une grève «reconductible». Ce n’est pas pareil. Surtout si on ne précise pas à quel rythme cette grève est reconduite: chaque jour? Un jour par semaine?

Ensuite, les confédérations transformèrent l’appel au 5 décembre en appel à une «première» journée d’action. En témoigne le texte des confédérations (du 16 octobre), signé de la CGT et de FO, de Solidaires et de la FSU, ainsi que des organisations de jeunesse FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne), MNL, UNL et UNEF. Les signataires «s’engagent à construire un plan d’action contre le projet de réforme de retraites par points» et appellent «à une 1ère journée de grève interprofessionnelle le jeudi 5 décembre 2019».

On est donc loin d’une logique de grève illimitée, mais dans une logique de «journées» d’action successives.

Mais l’aspiration à la grève jusqu’au retrait de la réforme étant très forte, cela s’est ensuite combiné avec un soutien aux travailleurs qui voudraient «reconduire» la grève du 5.

C’est ainsi que le SNES-FSU annonce qu’il «soutient les reconductions qui seraient votées par les équipes» pour le vendredi 6 décembre. Et pour la suite? « Pour s’organiser dans la durée, nous vous informerons au plus vite des décisions de l’intersyndicale nationale.»

C’est ainsi que l’intersyndicale fonction publique CGT, FA, FO, FSU, SOLIDAIRES, le 29 novembre, appelle pour la suite du jeudi 5 à «s’inscrire dans la durée selon des modalités diverses, grèves, manifestations… y compris par la reconduction de la grève là où les agents le décideront».

Quant à ces fédérations syndicales elles-mêmes, elles annoncent alors qu’elles feront le «point sur la situation le 6 décembre» à la suite de l’intersyndicale des confédérations du même jour. Ce qui revient à dire qu’elles n’appelleront pas à la grève pour le 6 décembre.

Enfin, l’ambiguïté régna quant à l’objectif: retrait du projet Macron de réforme à points? Retrait d’un projet ni négociable ni amendable, et refus de tout projet «universel à points»? Ou bien simple pression pour «améliorer» le projet gouvernemental ?

Ce ne sont pas de simples querelles de mots. De ce fait, le débat à l’intérieur des syndicats, de la CGT notamment, fut souvent orageux. En témoigne la déclaration publique d’une Union départementale, celle du 94 (Val-de-Marne) adressée le 24 septembre au bureau confédéral: ce courrier, évoquant «l’appel unitaire à la grève illimitée du 5 décembre prochain à la RATP» proteste avec force contre les propos d’un dirigeant confédéral qui aurait laissé entendre que «la CGT était plus favorable à des actions périodiques», propos qualifiés d’«ineptie».

À la veille du 5 décembre, les ambiguïtés persistaient donc. Grève générale? Illimitée? Reconductible? Jusqu’au retrait pur et simple du projet?

Ce sont ces questions non résolues qui se sont reposées dans les assemblées générales le jeudi 5 décembre après les manifestations et le vendredi 6 au matin.

Vendredi 6 décembre: une reconduction partielle et diverse

Comme cela était prévisible, la grève s’est poursuivie massivement dans quelques secteurs structurellement centralisés (RATP, SNCF…) et de manière fragmentée dans des secteurs tels que l’enseignement, et beaucoup plus rarement dans le privé.

À la SNCF, la grève est restée massive, et les Assemblées générales ont été très combatives. Le nombre de conducteurs grévistes (plus de 87%) et de contrôleurs (80%) est même en hausse. 90% des TGV et 70% des TER sont annulés, les trois premiers syndicats de la SNCF, CGT, Unsa et SUD ayant lancé un appel unitaire à une grève illimitée, reconductible par période de 24 heures, contre la réforme des retraites et pour le maintien du régime spécial des cheminots.

De même à la RATP: 10 lignes sur 14 sont purement et simplement fermées, et la reconduction est votée jusqu’à lundi. 9 lignes seront encore fermées samedi.

Des universités sont fermées (telle celle de Lyon 2, le blocage ayant été décidé par une assemblée d’étudiant·e·s) et des lycéens tentent de bloquer leur lycée, aussitôt pris à partie par la police. Au lycée Ampère-Saxe de Lyon, un jeune lycéen est blessé par un tir de LBD.

Dans cette même ville, ce vendredi 6 décembre, une nouvelle manifestation intersyndicale se tient, rassemblant 3 à 4000 personnes.

Dans le pays, les dépôts de carburants de 5 raffineries sont bloqués. Et deux syndicats de police appellent à «poursuivre le service minimum».

Difficulté de la reconduction

Mais dans l’enseignement, le nombre de grévistes ayant reconduit est bien moindre, bien que significatif.

En l’absence d’une centralisation nationale de la lutte, d’une coordination nationale de délégués mandatés par les AG, comment prendre une décision dans une AG en ignorant les positions adoptées ailleurs? Quand un noyau militant motivé agit dans un établissement, une entreprise, la reconduction est possible. Mais combien d’entreprises, de services, de salles de professeurs sans militant actif ?

Certes, il y eut bien mise en place de coordinations locales, mais elles ne peuvent guère suppléer à l’absence d’une centralisation nationale. Rien d’analogue à la coordination nationale dont se sont dotés depuis 9 mois les personnels soignants des urgences hospitalières.

Dans ces conditions, la grève reconductible à la base peut prendre un caractère auto-disloquant. Dans les Assemblées générales de ville, comme à Lyon le 5, s’est exprimées cette difficulté: certains établissements reconduisent la grève le 6, mais de manière minoritaire puis souvent, «sautent» le lundi en attendant mardi, d’autres «sautent» le vendredi et le week-end pour reconduire lundi, et d’autres suspendent la grève pour attendre mardi 10 décembre. De facto, mesurant plus ou moins nettement le flou des déclarations syndicales, nombre d’enseignants préfèrent «économiser» leurs forces. On a même l’exemple d’un lycée organisant la grève reconduite par roulement, une partie des enseignants faisant grève chaque jour…

Certes, l’argument des militants qui défendent «la reconductible» ne peut être ignoré: il s’agit que la base puisse contrôler son combat. Mais, en l’absence d’une coordination nationale des délégués d’AG et secteurs, ce sont alors les appareils syndicaux nationaux qui reprennent la main, et imposent «leur» calendrier. En l’occurrence, celui des «temps forts» de la lutte, qui sont autant de journées d’actions à répétition pour l’ensemble des salariés, tandis que la grève reconduite se poursuit dans quelques secteurs. Et ce calendrier, avec une nouvelle journée nationale de grève le mardi 10 décembre, va coller à celui du gouvernement.

Philippe Martinez, dirigeant de la CGT, donne le là: «Il faut généraliser les grèves dans toutes les entreprises». Or, dans le passé, en particulier lors des grèves massives de 1995, cette formule fit débat, et la grève «généralisée» fut opposée à ceux qui exigeaient un appel à la grève générale, y compris en plein congrès CGT.

Vendredi 6: un calendrier se met en place

Le vendredi 6, le premier ministre (Edouard Philippe) déclare que les syndicats, une fois encore, seront reçus, et cela le lundi 9 décembre. Puis sera annoncé, mercredi 11, le plan précis de la réforme prévue. Et il centre son intervention sur les «régimes spéciaux» voués à disparaître, cherchant ainsi à opposer quelques secteurs (SNCF, RATP) à la masse des travailleurs et travailleuses, comme si la réforme ne menaçait pas l’ensemble des salarié·e·s.

Entre ces deux dates: le nouveau «temps fort», qui amorce un cycle de grèves «à saute-mouton» comme on en a déjà connu dans le passé. L’intersyndicale se réunit de nouveau, le 6, cette fois-ci avec la très modérée CFE-CGC (organisant les cadres), présente mais ne signant pas le communiqué unitaire [daté du 6 décembre et publié sur ce site] dans l’attente des réponses du gouvernement.

Le communiqué de l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations mardi 10 décembre : « les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, MNL, UNL et UNEF appellent à renforcer et élargir encore la mobilisation par la grève et la reconduction de celle-ci là où les salarié·e·s le décident dès ce vendredi, ce week-end et lundi. Dans ce cadre, elles donnent rendez-vous le mardi 10 décembre pour une journée massive de grève et de manifestations». Ce communiqué précise que les organisations «réaffirment leur refus d’un système par points dit universel», sans demander pour autant le retrait du projet et, en même temps, demandent au gouvernement «de réelles négociations sans préalable».

Et l’intersyndicale prévoit de se réunir de nouveau le 10. La CFE-CGC prévoit d’y être présente, tout en précisant: « On attend des annonces sur le fond mais surtout sur la forme, on veut que le gouvernement remette tout à plat et entre dans une logique de négociation ».

La CGT, quant à elle, envisage d’ores et déjà un nouveau temps fort pour le jeudi 12.

Mais une telle tactique de lutte «à saute-mouton» est elle-même inséparable de son objectif.

«Retrait» ou concertation avec le gouvernement?

Pour le plus grand nombre des salarié·e·s, l’objectif ne prête guère à discussion: c’est le retrait de la réforme dont il s’agit. Cela signifie que cette réforme n’est pas amendable, que ses fondements ne sont pas acceptables.

Pourtant, toutes les directions syndicales se prêtent au jeu de la concertation, et cela depuis plus de 18 mois. C’est là une question centrale trop souvent occultée, qui fait pourtant débat à l’intérieur des syndicats.

Ainsi, le texte émanant de l’union départementale CGT 94, déjà cité, affirme avec force: «nous ne partageons pas du tout ce que nous qualifierons ici de grand écart de la CGT! Il n’y a rien à négocier dans cette réforme explosive des retraites! Aucune compensation ni ajustement à attendre ou négocier dans ce projet de retraite par point! Nous ne sommes pas le CFDT ou l’UNSA! Nous ne négocions pas le poids de nos chaînes, nous voulons les briser».

«Ni négociable ni amendable» cela veut dire: «personne ne discute»

Dans des «Assemblées générales» de ville du 5 décembre (regroupant des enseignants délégués mais aussi nombre de participants individuels) fut parfois exprimée l’exigence que les directions syndicales cessent ces concertations, et cela fut largement applaudi. Mais de telles déclarations n’offrent guère d’intérêt quand elles ne s’appuient pas sur des positions de sections syndicales ou d’assemblées générales d’entreprise ou d’établissement.

Plus utiles nous semblent les positions acquises par de véritables assemblées générales, à l’image de celle adoptée le 19 novembre par les enseignants du lycée Blum (94: Val-de-Marne) qui se prononcent pour «le retrait pur et simple » de la réforme, laquelle «n’est ni amendable ni négociable» et qui, sur cette base, «demandent aux organisations syndicales d’appeler clairement à la grève à la suite du 5 décembre».

Car ce sont des facteurs d’organisation en rupture avec le dialogue social si utile au gouvernement. Mais de telles prises de position sont encore bien peu nombreuses.

Tandis que ce dialogue social entretient l’ambiguïté quant à la volonté de combattre des directions syndicales, et encourage le gouvernement à persévérer: « Tant qu’il y a du dialogue, il y a de l’espoir», peut-il se dire.

Une escroquerie langagière: les soi-disant «régimes spéciaux»

Il s’agit là d’une redoutable confusion. Un leitmotiv du gouvernement est que son projet «universel viserait à mettre fin aux 42 régimes différents de retraite, pour unifier le tout au nom de l’équité.

Les syndicats «répondent» en expliquant que «les régimes spéciaux» seraient une juste compensation à un travail particulièrement difficile. Ce faisant, ils répondent, de manière très défensive, à côté du problème, refusant de remettre en cause le cœur de ce leitmotiv.

Car il n’existe pas «42 régimes» de retraites, c’est-à-dire 41 régimes spéciaux à côté de celui, «général», des travailleurs du privé; mais il existe d’un côté les régimes de retraite des salarié·e·s, et de l’autre les régimes divers des «indépendants», tel celui des pharmaciens: comment peut-on accepter de mettre dans le même sac, par exemple, le régime particulier des travailleurs de la RATP, acquis de haute lutte, et celui des notaires?

De ce point de vue, le système français n’est en aucun cas un «système public de retraite» (comme on a pu le voir écrit), projet que Macron menacerait, mais un système fondé sur la distinction entre retraite des salarié·e·s (régime général, régimes particuliers et pensions des fonctionnaires d’État) et caisses de retraite des «indépendants» (des professionnels libéraux par exemple).

Et c’est cette distinction que Macron veut liquider au profit d’un système «universel» totalement contrôlé par l’État.

On touche là au cœur de l’offensive de Macron, qui vise à détruire le fondement même de la Sécurité sociale, de son régime de retraite notamment: en finir avec un système financé pour les salarié·e·s par les cotisations (dites salariales et patronales) qui sont toutes une partie du salaire, une part mutualisée de ce salaire; un système mis en place à la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui organise la solidarité entre les salarié·e·s. [1]

Ce n’est pas un hasard si Macron, opposé à ce système de protection sociale qualifié de bismarckien, a explicitement indiqué vouloir le remplacer par un système bévéridgien contrôlé par l’État, système qui fait disparaître toute solidarité de classe. [2]

Le combat va se poursuivre

Le gouvernement aurait néanmoins tort de trop tôt se réjouir. La puissance initiale du mouvement demeure entière, et entière la volonté d’infliger une défaite à Macron. La politique des «temps forts» ne suffit pas nécessairement à épuiser cette volonté. En 2006, la mobilisation contre le CPE (Contrat de première embauche) avait duré des mois, combinant lutte en continu des étudiant·e·s et manifestations géantes organisées par les syndicats. Et le gouvernement avait dû finalement abroger la loi contestée.

Mais alors, en même temps, la mobilisation avait interdit à quiconque (syndicats ou partis dits de «gauche») d’aller discuter avec le gouvernement.

Mettre fin aux «concertations», parce que le projet Macron n’est ni négociable ni amendable, reste donc un objectif majeur pour les jours à venir. (7 décembre 2019)

Serge Goudard anime la publication L’Insurgé (https://insurge.fr/bulletins)

______

[1] Voir à ce sujet la vidéo disponible sur le site d’Alencontre : http://alencontre.org/europe/france/france-la-greve-generale-a-partir-du-5-decembre.html

[2] Sur cette question: https://insurge.fr/bulletins/bulletins-2017/l-insurge-no31/le-systeme-beveridgien-pour-detruire-les-fondements-de-la-securite-sociale,159.html