L’ appel récent du chef du NPD Jagmeet Singh pour un embargo sur les armes contre Israël illustre une évolution importante dans l’opinion. Selon Singh, le gouvernement Trudeau à suspendre toutes les ventes d’armes à Israël. Ce changement de ton de la part du NPD est survenu depuis que le congrès du parti réunion en mars denier a voté pour que le Canada «suspendre le commerce bilatéral de toutes les armes et matériels connexes avec l’État d’Israël jusqu’à ce que les droits des Palestiniens soient respectés» et à «mettre fin à toute coopération commerciale et économique avec les colonies illégales en Israël-Palestine».
La complicité canadienne dans l’agression israélienne se manifeste de diverses manières, notamment sur le recrutement de Canadiens dans les forces armées israéliennes, ce qui est illégal selon la Loi sur les enrôlements étrangers.
En réalit. depuis 70 ans, des Canadiens sont recrutés dans une armée étrangère. En 1947-1948, plus de 300 vétérans canadiens de la Seconde Guerre mondiale ont été recrutés pour se rendre en Palestine pour soutenir le mouvement sioniste et le nettoyage ethnique , également connu sous le nom de Nakba, lorsque plus de 700 000 Arabes palestiniens ont fui ou ont été expulsés de leurs foyers.
Dans sa biographie, l’héritier de Tiptop Tailors, Ben Dunkelman – le principal recruteur canadien du prédécesseur de l’armée israélienne, connu sous le nom de Haganah – a affirmé qu ‘« environ mille » Canadiens «se sont battus pour établir Israël». Durant la dernière période, des dizaines de Canadiens auraient combattu avec les Forces de défense israéliennes lors de récentes attaques majeures contre le Liban (2006) et Gaza (2009, 2014).
Selon des statistiques récentes de Tsahal, 200 Canadiens en moyenne combattent dans l’armée israélienne à un moment donné. Au-delà de leur rôle direct dans l’application du blocus de Gaza et de la Cisjordanie, les soldats étrangers rejoignant les FDI sont un symbole puissant pour rassurer les Israéliens. C’est peut-être la raison pour laquelle des efforts importants sont consacrés au recrutement de non-Israéliens pour rejoindre l’armée israélienne.
En juin, le United Jewish Appeal du Grand Toronto et la Fédération CJA Montréal ont produitun webinaire intitulé « Rejoindre l’armée israélienne », qui prétendait offrir aux participants «tout ce dont vous avez besoin et que vous voulez savoir pour rejoindre» l’armée israélienne. À plusieurs reprises, le consulat israélien à Toronto a annoncé qu’il avait un représentant de Tsahal disponible pour des rendez-vous personnels pour ceux qui souhaitaient rejoindre l’armée.
En même temps que des Canadiens sont recrutés pour rejoindre l’armée israélienne – en violation de la loi sur l’enrôlement à l’ étranger -, certains organismes de bienfaisance canadiens enregistrés continuent de soutenir l’armée israélienne en violation des règlements de l’Agence du revenu du Canada. Le Fonds national juif du Canada a ouvertement financé de nombreux projets soutenant l’armée israélienne et les colonies illégales dans les territoires occupés. D’autres organismes de bienfaisance subventionnés par les contribuables tels que le Magen David Adom canadien pour Israël et Beit Halochem Canada (Aide aux anciens combattants handicapés d’Israël) ont directement ou indirectement soutenu Tsahal.
Alors que les organismes de bienfaisance canadiens enregistrés ont levé plus d’un quart de milliard de dollars pour des projets axés sur Israël en 2018, des dizaines de millions de dollars de dons subventionnés par les contribuables soutiennent probablement Tsahal, directement ou indirectement.