Bilan partiel de la rencontre du Conseil international du FSM

Salvador de Bahia, 14-18 octobre 2017

Le Conseil international a tenu sa séance plénière les 14 et 15 octobre 2017.

Il y avait une trentaine de membres participants, ce qui correspond à une présence moyenne des réunions du CI. Il n’y avait presque pas de représentants d’Afrique et d’Asie, malgré de nombreuses manifestations d’intérêt, du fait du manque de moyens qui a réduit le fonds de solidarité.

Le secrétariat international du CI est assuré par le comité maghrébin (et particulièrement par le FMAS et le FTDES). Aucun moyen financier n’a pu être dégagé, malgré plusieurs promesses, pour soutenir cette action qui a été assumée par les deux associations. Le secrétariat international a lancé une enquête pour savoir quelles étaient les membres du CI qui confirmaient leur participation active. Sur les 150 associations formellement membres, dont un tiers a de fait disparu au cours des douze dernières années, 49 associations et réseaux de tous les continents ont confirmé leur intérêt. Le secrétariat dispose d’une liste de 15 000 associations dans le monde qui ont participé à un des forums sociaux mondiaux depuis le FSM de Dakar en 2011.

L’organisation du FSM de Bahia est organisée par un Groupe Facilitateur brésilien qui comprend un groupe facilitateur Bahianais. Un très grand nombre d’associations brésiliennes y sont investies. Parmi les associations qui jouent un rôle pivot, citons la CUT (principal syndicat brésilien), l’ABONG (Collectif des ONG brésiliennes) et Vida Brazil (association bahianaise). Tous les mouvements brésiliens ont donné leur accord pour l’organisation du FSM, même si c’est avec des engagements différenciés. Cet accord général était une des conditions du CI pour l’organisation d’un FSM à Bahia. Il faut souligner l’implication et l’enthousiasme de tous les mouvements de Bahia.

La préparation

Le Conseil International a travaillé sur la méthodologie du FSM 2018 pour préparer la rencontre des mouvements brésiliens organisateurs du FSM qui a eu lieu le 18 octobre. Le Conseil International a travaillé sur trois questions :

  • Que voulons-nous du FSM ?
  • Quel processus de convergence des activités autogérées ?
  • Quel rôle des axes et des thèmes ?

Il a été proposé que chaque thème soit décliné en faisant ressortir les trois approches : résister ; créer ; transformer. Il a aussi été proposé que les assemblées de convergence puissent être lancées dès le premier jour. Chaque journée comprendrait trois créneaux horaires ; deux créneaux pour les activités autogérées et un créneau pour les assemblées de convergence. Le FSM 2018 devrait accueillir entre 30 000 et 60 000 participants. Le Conseil international a pu vérifier l’importance et l’adéquation des infrastructures de l’Université Fédérale de Bahia qui accueillera le FSM.

La mobilisation

La mobilisation a déjà commencé à Bahia et les mouvements bahianais sont très investis. La mobilisation au Brésil met en avant le mot d’ordre « Fora Temer » « dehors Temer » contre le coup d’État institutionnel, la régression sociale et la répression des mouvements.

Plusieurs initiatives sont prévues au Brésil :

  • Une marche contre Davos, à Rio, le 23 janvier 2018.
  • Une réunion du Forum des Autorités Locales de Périphéries), les 24 et 25 novembre 2017 à Porto Alegre.
  • Le Forum Mondial de l’Eau aura lieu à Brasilia les 16, 17 et 18 mars.

La mobilisation en Amérique Latine impliquera des mouvements en résistance contre les régressions sociales et démocratiques qui secouent le continent. Divers évènements sont prévus dans le cadre de la préparation du FSM.

  • Un sommet des peuples contre l’OMC en décembre à Buenos Aires sera un moment de mobilisation; la CUT y sera présente.
  • A Mexico, la préparation du FSM des Migrations, 2 et 3 novembre 2018.
  • Non lié au FSM, pour l’instant, plusieurs mouvements dont La Via Campesina préparent des assemblées des peuples dans les grandes régions. Celle en Amérique Latine aura lieu à Caracas en mars.

Plusieurs Forums thématiques ont déjà prévu de se réunir à Salvador : le Forum Mondial Sciences et Démocratie ; le Forum Mondial des Médias libres ; le Forum Santé et Protection sociale, le Forum des Autorités Locales de Périphérie, …

Informations

Secrétariat brésilien

  • Mauri Cruz, ABONG mjvcruz@gmail.com  
  • Damien Hazard, Vida Brazil damien@vidabrasil.org.br
  • Rita Freire, FMML ritafreir@gmail.com

Secrétariat international

  • Hamouda Soubhi, FMAS  hsoubhi@alternatives.ca
  • Alaa Talbi, FTDES alaa.talbi1@gmail.com
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Gustave Massiah
Gustave Massiah est un militant et intellectuel français, figure de proue de l'atlermondialisme, fervent défenseur de l'écologie et de la justice sociale. Sur le plan des droits humain, il intervient surtout dans les domaines de la solidarité internationale. Il a participé à la création du CEDETIM, Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale, de IPAM, Initiatives pour un autre monde, et du CICP, Centre international des cultures populaires qui est une maison d’associations qui regroupe 85 associations de solidarité internationale. Il a soutenu, dès les années 1950, les luttes de libération au Vietnam, en Algérie, en Afrique du Sud, dans les colonies portugaises. Il a été secrétaire général des comités Chili. président du Centre de recherche et d'information sur le développement (CRID) de 2002 à 2009 et vice-président d’Attac de 2001 à 2006. Membre du Conseil international du Forum Social Mondial depuis 2000, secrétaire général de la Ligue Internationale pour les droits et la Libération des Peuples, membre du Tribunal Permanent des Peuples ; rapporteur à la session sur la dette à Berlin en 1988, membre du jury au Mexique sur les assassinats de journalistes, en 2012 ; membre du jury du Tribunal Russell sur la Palestine de 2010 à 2013, à Barcelone, Londres, Le Cap, New York et Bruxelles.

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