Après l’immense manifestation pour le climat du vendredi 27 septembre, le chemin à prendre est clairement tracé : on se retrousse les manches, on met en marche la transition écologique. Et cela tout de suite, sans tergiverser. Ça tombe bien, pour y arriver, il n’y a qu’à adopter plusieurs des mille propositions pour améliorer la situation qui jaillissent de partout.
Les adversaires de la transition aiment bien faire croire que les bonnes idées manquent. Réunis à Banff, des dirigeants de compagnies gazières et pétrolières ne semblaient pas impressionnés par tous ces gens dans la rue : «Les manifestations en elles-mêmes n’offrent aucune réponse. Elles ne traitent pas de la manière dont nous pourrions réduire la demande en énergies fossiles» a dit Hal Kvisle, président d’ARC Resources. «Naïfs, émotifs, pelleteux de nuages» sont des termes utilisés pour disqualifier les manifestants.
Il faut être de très mauvaise foi pour ne par reconnaître l’effervescence du mouvement environnementalisme, qui sait conjuguer les hautes aspirations et les propositions les plus pragmatiques.
Le gouvernement du Québec, fidèle à ce qu’il a été ces dernières années, a choisi de demander à une entreprise privée de le guider dans la transition. La firme Dunsky a produit un rapport qui propose d’impressionnantes trajectoires menant à une réduction significative de GES pour 2030 et 2050. Ce projet global touche toutes les sphères de l’économie. Les auteurs n’oublient pas de considérer qu’il faut favoriser la réduction de la demande en énergie. Très technique, axé sur les avancées de la technologie — y compris celle assez douteuse de captage et de séquestration du carbone —rempli de tableaux et de statistiques, ce rapport est un outil utile dans les mains d’un gouvernement qui aurait la volonté d’accomplir de pareilles transformations. Cela sera-t-il le cas du gouvernement Legault?
Le Front commun pour la transition énergétique, regroupant 70 organisations de la société civile, n’évacue pas quant à lui la dimension politique de la transition. Dans son projet Québec zéro émission nette (ou Québec ZéN), lancé le 30 octobre, il conçoit un projet de transition techniquement précis, identifiant clairement les obstacles qui se pointent devant lui. Mais surtout, il n’oublie jamais d’associer la transition à la justice sociale : le tournant écologique de la société québécoise doit se faire en ne laissant personne derrière, que ce soient les plus démuni.e.s ou les travailleurs et travailleuses des industries polluantes.
Ce projet en suit d’autres, tout aussi ambitieux, et qui poursuivent des objectifs semblables. Le Groupe Mobilisation, porteur de la Déclaration d’urgence climatique (DUC), présente 11 chantiers de réduction et de transformation qui permettraient, dès maintenant, d’avoir de solides balises pour entreprendre la transition écologique. Le Pacte pour la transition, initié par Dominic Champagne, lance 101 idées pour le climat, qui vont en gros dans le même sens. Les militants du Canada anglais optent pour un New Deal Vert, à la fois inspiré des projets québécois que nous venons de citer, et celui du même nom mis de l’avant par l’aile gauche des Démocrates aux États-Unis.
Les dénominateurs communs de toutes ces plates-formes ne sont pas difficiles à trouver : électrification, élimination du pétrole et du gaz, réduction du gaspillage, économie d’énergie, le tout dans un contexte où la justice sociale est respectée.
Il serait facile de lancer ces projets dès demain. Le problème est qu’il manque un essentiel relai politique pour mettre ces mesures en place. Au Québec, on a eu la mauvaise idée de donner un gouvernement majoritaire au parti le plus cancre en matière d’environnement. Même si François Legault semble avancer très lentement et pas très sûrement sur la question, l’idée d’entreprendre une véritable transition énergétique est encore loin dans son esprit, alors qu’il tient mordicus à ses projets d’oléoduc GNL et de troisième lien à Québec.
Au fédéral, l’élection des conservateurs fait craindre le pire. Et le maintien au pouvoir des libéraux, quoique plus rassurant, nous laissera encore aux prises avec un gouvernement peu entreprenant et rempli de contradictions.
L’ampleur exceptionnelle de la manifestation du 27 septembre, à Montréal et partout au Québec, montre que si nous voulons rester cohérents envers nous-mêmes, il nous faut continuer à donner l’exemple. Et prendre le virage de la transition. Ce qui ne se fera pas sans l’assistance de nos gouvernements qui ont le devoir moral de ne pas rester sourds devant un appel si puissant.
/ Claude Vaillancourt est président d’ATTAC-Québec
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