Sérigne Sarr, correspondant à Dakar
L’élection présidentielle au Sénégal du 24 mars dernier a marqué un tournant historique pour le pays. Bassirou Diomaye Faye, le candidat de l’opposition, a remporté la présidence dès le premier tour, promettant de réduire la souffrance des Sénégalais.es et de mobiliser une partie importante des ressources de la nation pour améliorer la situation des femmes et des jeunes.
Cette victoire est le résultat d’un contexte politique et institutionnel complexe, marqué par des crises préélectorales et une lassitude palpable parmi la jeunesse sénégalaise, confrontée au chômage et à une soif de liberté d’expression. Les événements des deux dernières années, notamment les violences policières, ont exacerbé le désir de changement.
La dissolution du PASTEF-Les Patriotes 1, le principal parti d’opposition associé à l’opposant Ousmane Sonko et au nouvel élu Bassirou Diomaye Faye, et les épreuves subies par ses leaders, notamment des arrestations et des actes de brimade, ont suscité une vague d’empathie et de solidarité au sein de la population. Cette situation a contribué à la victoire de Faye, qui a été soutenu par de nombreux autres leaders et a rallié une large partie de l’électorat.
Djibril Gningue, expert électoral sénégalais, souligne d’ailleurs que ces facteurs ont joué un rôle clé dans l’issue de l’élection. La victoire de Faye représente un message fort de la part de l’électorat, qui a exprimé leur désir de changement et d’une nouvelle direction pour le Sénégal.
La victoire de Bassirou Diomaye Faye ouvre une nouvelle ère pour le Sénégal, avec l’espoir d’une politique qui répondra mieux aux besoins des citoyen.nes, en particulier les jeunes et les femmes. C’est un moment de célébration pour beaucoup, mais aussi le début d’un travail ardu pour répondre aux attentes élevées et aux promesses faites pendant la campagne électorale.
- PASTEF-Les Patriotes pour Patriotes du Sénégal pour l’Éthique, le Travail et la Fraternité[↩]