Andrés Tapia, Open Democracty, 20 avril 2021 (traduction France-Amérique latine)
En Équateur, un mouvement de lutte est apparu depuis plusieurs années, pour faire face aux compagnies pétrolières qui participent à la dévastation de l’Amazonie et par conséquent, de ses populations. Bien qu’en 2008, le pays ait adopté une nouvelle Constitution où la Nature fut reconnue comme sujet de droit, l’exploitation pétrolière n’a pas pour autant disparu du territoire équatorien.
Récemment, les communautés indigènes du bassin des rivières Napo et Pastaza ont fait savoir qu’ils étaient totalement contre le projet du “Bloc 28”, soumis par la compagnie pétrolière équatorienne Petroamazonas. Planète Amazone, qui s’est opposée par le passé à la vente de parcelles de forêt amazonienne équatorienne sur le marché français, trouve important de vous présenter cet article qui démontre une fois encore que le combat contre l’exploitation des hydrocarbures a – malheureusement – encore de belles heures devant lui. Loin de se décourager, les communautés autochtones s’organisent et veulent faire connaître au monde leur vision sacrée, notamment à travers la déclaration Kawsak Sacha qui a pour ambition de protéger les générations futures.
Les communautés indigènes du bassin des rivières Napo et Pastaza luttent pour que les montagnes restent en vie et ne soient pas soumises à l’extractivisme. J’ai vécu et grandi à la campagne. Mes premiers souvenirs remontent à 1990 environ, lorsque je vivais avec ma famille au Centro Fátima, une ferme de 28 hectares connue en Équateur comme une expérience pionnière en matière de conservation de la forêt tropicale humide.