Inde : orgie de violence contre les dalits

India Civil Watch, 29 octobre 2020

À Hathras, des flics barricadent la maison d’une femme violée, détournent son cadavre, l’incendient lors d’une nuit meurtrière, sourde à la douleur hurlante de sa mère. Dans un pays où les Dalits ne peuvent pas régner, ils ne peuvent ni faire rage ni même pleurer. Cela s’est déjà produit auparavant, cela se reproduira. un État policier protégeant les violeurs, un quatrième pouvoir qui refuse la caste. Cela s’est déjà produit auparavant, cela se reproduira. Ces paroles obsédantes du poème de Meena Kandasamy (dans « Rape Nation ») , ont été écrites à la suite du brutal viol collectif et du meurtre d’une femme dalit de 19 ans à Hathras, dans l’État indien de l’Uttar Pradesh (UP), par quatre hommes des castes dominante. Cet horrible incident de a été suivi d’une brutalité policière inimaginable avec la complicité des responsables. Des cas similaires de viols et de meurtres ont été signalés dans tout le nord de l’Inde au cours du mois dernier, témoignant de l’escalade d’une violence structurelle qui dure depuis des siècles contre les femmes dalits et qui prend une ampleur sans précédent sous le règne de terreur du projet de l’hindutva promu par le gouvernement actuel.

Horrifiés par toute cette violence des gens de partout dans le monde en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique, en Asie-Pacique, en Europe, se joignent aux mouvements sociaux en Inde pour condamner fermement ces crimes. Un appel international demande des poursuites judiciaires contre les violeurs et les policiers responsables à Hathras et ailleurs . Il exige également l’arrêt des attaques contre les militants et les journalistes et la répression de la dissidence en Inde.

Certes, le problème est systémique, tant que survivra l’État autoritaire qui protège les intérêts des castes dominantes. La justice pour les Dalits, les musulmans, les Adivasis, les Cachemiris et tous ceux qui sont réduits au silence en ce moment ne peut devenir possible qu’avec l’abolition du capitalisme de caste et militarisé en Inde. Les cas de viols et de meurtres sont symptomatiques d’un régime autoritaire qui arrête des intellectuels, des étudiants, des écrivains, des artistes, des avocats des libertés civiles et des militants, qui s’opposent à un amendement constitutionnel ciblant les citoyens musulmans de l’Inde, et qui ceux qui protestent contre l’occupation indienne du Cachemire. Cet autoritarisme et cette répression flagrants affirment la réalité terrifiante que l’État indien promeut maintenant ouvertement un ordre hindutva et casteiste qui pille, viole, humilie et torture.

D’avantage d’informations : https://indiacivilwatch.org