Tempêtes sur la Catalogne

Analyse proposée par Pierre Beaudet

Il y avait du monde le 4 décembre dernier au Photo Café à Montréal lors de la soirée organisée par la Plateforme altermondialiste. La salle était remplie, avec une grosse participation catalane québécoise venue principalement entendre Anna Gabriel et Eulàlià Reguant, les parlementaires rebelles de la Candidature d’unité populaire (CUP)[1]. Avec l’entrée d’Alain Ambrosi, un chercheur québécois établi à Barcelone et de plusieurs personnes dans la salle, s’est tenue une discussion intense, passionnante et passionnée.

Cette rencontre faisait d’ailleurs suite à plusieurs autres qui ont eu lieu ces dernières semaines au Québec. Il y a eu également une intense circulation entre Montréal et Barcelone, avec plusieurs délégations québécoises venues apporter un soutien politique et moral aux Catalans en ces moments difficiles. La participation catalane, lors du dernier congrès de Québec solidaire organisé par André Frappier, a eu beaucoup d’échos parmi les progressistes.

Beaucoup d’affinités, voire d’émotions, existent entre les deux peuples. Au Québec, on ne peut faire autrement que de sympathiser avec ce peuple mobilisé qui réclame son droit à l’autodétermination, et plus encore, qui cherche une autre manière de se gouverner et de se développer. Il va sans dire que cette relation est là pour durer.

Une crise multiforme

Autrement, il y a la crise gravissime qui sévit là-bas et qui interpelle tout le monde, en Catalogne comme au Québec. La brutalité de la réponse du gouvernement central de Madrid a profondément choqué, alors que les Catalans étaient pacifiquement rassemblés pour voter au référendum du 1er octobre. Les arrestations de responsables catalans qui ont suivi, la « suspension » du parlement catalan (la « Generalitat »), les poursuites judiciaires contre 700 maires et un grand nombre de fonctionnaires et d’enseignants, les menaces contre les administrations municipales, les journalistes et enseignants, rappellent les années où la dictature franquiste menait le pays à la baguette. Également très choquante a été la « réponse » des États européens, des États-Unis et du Canada, fidèles à eux-mêmes, méprisants des droits des peuples. Ce que les médias appellent la « communauté internationale » n’a plus aucune crédibilité dans des situations de crise comme celle de la Catalogne.

La situation est donc inquiétante et porteuse d’un certain « retour à droite » qu’on constate de plus en plus dans d’autres « démocraties » dites libérales, comme on le constate aux États-Unis, en Allemagne, en France, en Pologne et ailleurs. Puisque les dominants voient leur hégémonie (leur capacité d’imposer le consentement des dominés) érodée, on retourne à la politique de la coercition, le gros bâton en fait. Pour faire cela, il faut des « ennemis » qu’on présente comme un grave danger. Dans plusieurs pays, ce sont les réfugiés, ou les populations arabes et musulmanes qu’on dit téléguidées par des rébellions fantasques. Sous l’État espagnol, ce sont les méchants Catalans ou Basques. Malgré la nouvelle constitution espagnole de 1978[2], le même discours ultranationaliste et réactionnaire sévit dans ce pays : la « grandeur » de l’État, la « nation » indivisible, le respect de la loi et de l’ordre, etc. Tout cela vient en droite ligne du franquisme, mais c’est malheureusement ce qui a été approuvé par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), la social-démocratie historique du pays. En fin de compte, on voit le PSOE appuyer le gouvernement de droite minoritaire de Mariano Rajoy, pour nier le droit des Catalans de décider de leur propre sort.

En regardant attentivement les choses, on constate que Madrid n’avait pas tellement le choix. Voici un gouvernement d’une grande fragilité qui prétend gérer un pays enfoncé dans une crise économique profonde (plus de 25 % de chômage). De toute évidence, l’État est incapable de faire face à la protestation populaire qui n’a pas vraiment cessé depuis les mobilisations de 2011. Pendant que Madrid capitule devant le carcan néolibéral imposé par la Commission européenne, la santé et l’éducation subissent l’« austérité ». Acculées à la misère, des couches moyennes et populaires sont expulsées de leurs maisons. Pour compléter le désastre, la corruption atteint des sommets via la collusion entre les responsables de l’État et les « copains » des grandes entreprises espagnoles et européennes.

L’affrontement

Le conflit actuel n’est donc pas un épiphénomène temporaire. Depuis le début de la décennie, l’Espagne et la Catalogne sont en ébullition. Rappelons quelques faits saillants :

  • En 2011, la Catalogne et l’Espagne tout entières ont été traversées par d’immenses mobilisations populaires, à l’appel d’une coalition populaire impromptue, les Indignados. L’occupation des grandes places publiques dans les grandes villes comme Barcelone et Madrid a été la partie visible d’un processus politique et culturel beaucoup plus profond.
  • Peu après, la scène politique a été secouée par un nouveau parti dissident, regroupant une partie de l’« ancienne » gauche, mais aussi et surtout des secteurs militants des mouvements populaires. C’est ce qui est devenu PODEMOS, qui a surgi d’abord aux élections européennes, puis aux élections espagnoles de 2016 en allant chercher plus de 21 % du vote populaire, juste derrière le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), le parti historique de la social-démocratie dans ce pays.
  • Des coalitions citoyennes indépendantes, dont plusieurs sont proches de PODEMOS[3], ont parallèlement remporté la majorité des voix à Barcelone, Madrid, Valence et dans plusieurs grandes villes. Dans la métropole catalane, Barcelona en comu, domine la scène municipale avec un projet progressiste original, appuyé par une coalition arc-en-ciel qui dépasse les secteurs organisés de la gauche.
  • Finalement, lors des dernières élections au parlement catalan, la coalition de partis pro-indépendantistes[4], la Junts pel si, a remporté les élections (sans avoir la majorité des votes). Elle a par la suite déclenché un référendum qui a eu lieu le 1er octobre, et où l’on demandait aux citoyens s’ils voulaient que la Catalogne devienne indépendante. Malgré l’interdiction légale du référendum et la répression policière qui a tenté d’empêcher le vote, plus de 2,2 millions de personnes y ont pris part, dont 90 % qui se sont prononcés pour l’indépendance.
  • Le gouvernement central a finalement déclaré le référendum nul et non avenu, suspendu le parlement catalan (invoquant l’article 155 de la constitution adoptée en 1978), emprisonné plusieurs leaders nationalistes (ils sont accusés de « rébellion, sédition, détournement de fonds publics et désobéissance à l’autorité ») et ordonné une nouvelle élection en Catalogne prévue pour le 21 décembre prochain.

La question de l’indépendance

Il y a de toute évidence un très fort mouvement en faveur de l’indépendance de la Catalogne qui s’appuie sur une longue histoire de luttes. Sous la dictature qui a sévi jusqu’en 1978, les Catalans n’avaient pas droit de parler leur langue ! La résistance qui existait en Espagne était d’ailleurs concentrée en Catalogne et au Pays basque où les revendications sociales et démocratiques étaient fusionnées à une volonté d’émancipation nationale. Après 1978, la situation a un peu évolué. Une autonomie très relative (sans fiscalité autonome) a été concédée, d’où la mise en place d’assemblées élues dans les deux régions dissidentes. En Catalogne, devant les blocages récents, les acteurs politiques autonomistes ont évolué vers une posture indépendantiste.

Cette perspective ne fait cependant pas consensus en Catalogne. Il faut dire qu’une grande partie de la population en Catalogne n’est pas catalane. Elle vient des autres régions de l’Espagne, notamment de l’Andalousie, où des centaines de milliers de personnes ont afflué vers Barcelone, le plus important centre industriel de l’Espagne. Il y a aussi une importante communauté latino-américaine, venue en Catalogne pour les mêmes raisons économiques. Certes, ces populations ne sont pas nécessairement contre l’indépendance catalane. Plusieurs personnes de ces communautés sont impliquées dans des syndicats et des groupes populaires, voire avec les partis de gauche (comme PODEMOS), mais on peut présumer qu’un important pourcentage de non-Catalans ne se reconnaît pas dans le projet de constituer un État indépendant.

Des dissensions existent également du côté catalan; la bourgeoisie catalane ne veut pas d’un processus politique déstabilisant. À travers la droite catalane qui a gouverné depuis 1978, cette élite a suivi à la lettre les politiques d’austérité des gouvernements espagnols successifs. Lassée des dérives à Madrid, une partie de cette bourgeoisie a récemment évolué vers la perspective de l’indépendance, mais cette position est ambiguë. Elle serait plus à l’aise avec une plus grande autonomie, une sorte de fédéralisation « à la canadienne », qui permettrait à la Catalogne de contrôler en partie ses propres affaires, tout en restant dans le confort relatif de l’« ordre » espagnol, endossé par ailleurs par l’« ordre » européen. La bourgeoisie craint d’abord et avant tout un « débordement », un mouvement qui changerait la donne tant sur le plan social que sur le plan national, et qui ferait sortir la Catalogne du carcan néolibéral.

Dans les secteurs populaires et les classes moyennes, le projet d’indépendance est dominant, en partie par la nature sauvagement réactionnaire du gouvernement central. On se dit donc que la meilleure manière de lutter pour l’émancipation sociale passe par une république catalane. Cette position n’est cependant pas dénuée de nuances et de contradictions.

Les dilemmes de la gauche

Des secteurs de la gauche catalane, en phase avec la gauche espagnole, ont construit ces dernières années un projet qui semblait porteur, avec PODEM, la « branche catalane » de PODEMOS. Ils ont d’autre part érigé une coalition progressiste indépendante, qui domine la municipalité de Barcelone, sous la direction de la populaire mairesse Ada Colau, laquelle tente de se projeter dans l’ensemble de la Catalogne (Barcelona en comu), et où on mise plutôt sur une démocratisation par en bas, « municipaliste ». Cette posture un peu « gramscienne » aspire à changer l’espace politique par une mobilisation citoyenne et des changements dans l’espace urbain.

Ce projet, également mis de l’avant dans d’autres municipalités espagnoles, notamment à Madrid, repose sur des structures décentralisées dans les quartiers, où sont mises en place diverses politiques pour lutter contre les évictions, améliorer les services et rendre plus accessible la gouvernance. Ada Colau maintient sa distance sur la question de l’indépendance, bien qu’elle appuie, comme PODEMOS d’ailleurs, le droit des Catalans à décider de leur propre sort, et reconnaît donc le droit à l’autodétermination, ce qui conduit cette gauche non indépendantiste à se mobiliser contre la répression actuelle. Colau estime par ailleurs que le référendum du 1er octobre a été une « erreur tactique », qui a déclenché un processus répressif qui risque de perdurer[5]. Les évènements subséquents ont en partie confirmé sa critique, faisant apparaître du côté des forces pro-indépendantes une assez grande confusion. On a l’impression qu’il n’y avait pas de plan de match ni de stratégie face à ce qui était en fin de compte tout à fait prévisible de la part de l’État espagnol.

Des secteurs de cette « nouvelle » gauche sont par ailleurs plutôt tièdes à l’idée d’une indépendance politique qui risquerait de rester enfermée par une mondialisation néolibérale transnationale, qui réussit généralement à « gérer » de nouveaux États ou gouvernements dont la souveraineté réelle est fortement limitée par des accords de libre-échange et les règles imposées par la Banque mondiale, le FMI et l’Organisation mondiale du commerce. C’est le cas notamment de Catalunya en Comù[6].

Une tout autre position est celle de la CUP. Selon les socialistes-indépendantistes, la confrontation actuelle était inévitable. Ils estiment qu’en fonction de la constitution espagnole de 1978, aucune réelle réforme démocratique n’est possible. Ils voient le retour apparent du franquisme comme une réponse en quelque sorte « logique » de la part de l’État et des élites du pays pour maintenir leur pouvoir. Il ne reste aux dominants que la peur, qu’il faut imposer aux citoyens, comme Franco l’avait fait pendant plus de 30 ans. La CUP ne croit pas par ailleurs en la possibilité de trouver un « compromis ». Le socle du pouvoir espagnol repose sur l’idée d’un État centralisateur, qui ne peut partager le pouvoir avec des « nationalités » à qui est nié toute autodétermination. Une « fédéralisation » éventuelle de l’Espagne est impossible dans l’état actuel des choses.

Pour les socialistes-indépendantistes, il faut poursuivre une lutte globale pour la souveraineté politique, mais aussi alimentaire, énergétique et économique. L’indépendance promue dans ce contexte est moins un projet « identitaire », qu’un projet de transformation démocratique en profondeur, dont le point de départ est de provoquer une cassure au sein de l’État espagnol. Cette cassure, aussi douloureuse qu’elle pourrait le devenir, serait une étape vers une désarticulation de l’État capitaliste et des structures internationales sur lesquelles il s’appuie.

Dans l’optique de la CUP, l’indépendance ne peut pas être un projet mitigé. Il doit être populaire, démocratique, transformateur, ou il ne surviendra jamais. Pour réussir, ce projet exige également des progressistes catalans de mieux se coordonner avec les organisations politiques, sociales et syndicales de l’État espagnol, pour « ouvrir différents fronts contre le gouvernement espagnol, dégonfler la pression politique et répressive en Catalogne et renforcer les alliances pour briser le régime de 1978 qui exploite et opprime les classes populaires de l’État et les différents peuples »[7].

Un tournant périlleux

Après le référendum et la répression qui a suivi, la Catalogne reste en flammes. Une puissante grève générale a paralysé le pays en novembre. Des millions de personnes sortent régulièrement dans la rue. Ici et là, on observe l’occupation des places publiques, le blocage des routes, des voies ferrées et des aéroports. On parle même, toujours en gardant le cap sur la résistance de masse non violente, de mettre en place une « autodéfense citoyenne » capable de tenir tête aux forces policières et d’ériger, d’une façon embryonnaire, un véritable « contre-pouvoir ». Plus de 300 « Comités de défense de la république », spontanément créés lors du référendum pour protéger le droit des gens de voter, cherchent à se restructurer[8].

Cette mobilisation est dans une large mesure déconnectée des partis catalans dominants, désarçonnés par la répression. Plusieurs de leurs chefs sont en exil et semblent hésiter sur la marche à suivre, à la fois sous la pression de l’élite économique et sous les menaces de l’Union européenne.

Selon la CUP, « seul le peuple peut sauver le peuple : l’initiative et l’auto-organisation populaires ont sauvé le référendum, et les gens seuls sont restés fermes en défendant les conquêtes populaires quand le gouvernement de la république a renoncé à mobiliser l’administration de la Generalitat pour le faire »[9].

À la suite de la « suspension » de l’assemblée catalane, Madrid a imposé des élections qui se tiendront le 21 décembre. Dans les conditions actuelles, il n’est pas évident que cette élection se déroulera de manière réellement démocratique. Autre facteur débilitant, il y a les divisions catalanes. Au sein de la coalition pro-indépendance (qui avait gagné les précédentes élections), rien ne va plus. Le centre droit du premier ministre sortant Puigdemont semble par ailleurs s’éloigner de l’indépendantisme « pur et dur », ne s’entend plus avec la gauche républicaine qui domine dans les sondages, et qui pourrait être le parti majoritaire, tout en proclamant que l’élection est illégitime ! La CUP par ailleurs n’accorde plus sa confiance à ces partis, qu’elle estime trop enfoncés dans le néolibéralisme d’une part, et incapables de soutenir la résistance par des mobilisations populaires d’autre part.

Entre-temps, les adversaires pro-espagnols fourbissent leurs armes. La branche catalane du Parti populaire (dominant le gouvernement à Madrid) est plutôt restreinte, confinée aux nostalgiques de Franco. L’autre grand parti de la droite, Ciutadans, branche catalane de la « nouvelle » droite espagnole, est pour sa part en montée, ralliant la majorité des éléments conservateurs de la société catalane, y compris une partie substantielle de la bourgeoisie. Le Parti des socialistes de Catalogne (branche catalane du PSOE) dispose encore d’appuis parmi certains secteurs populaires, majoritairement hispanophones. Avec l’appui de la machine répressive de l’État et du climat de peur qui sévit, ces éléments, au-delà de leurs divergences, espèrent bloquer l’élection d’une majorité pro-indépendance.

En Espagne d’autre part, le gouvernement de Mariano Rajoy s’est renforcé, du moins temporairement, aux yeux d’une opinion globalement hostile aux propositions catalanes. Il semble que Rajoy veuille encore profiter de la crise actuelle pour neutraliser non seulement les Catalans, mais l’ensemble des forces progressistes, y compris en Espagne. Par exemple, il se dessine actuellement une confrontation entre l’État central et les municipalités : Madrid voudrait les forcer à assumer une partie de la dette nationale. Si cette mesure est imposée, les budgets municipaux destinés aux programmes sociaux seront fortement diminués.

Les prochaines semaines risquent donc d’être décisives. Les militants de la CUP restent certains que la mobilisation populaire peut faire la différence, que la politique de la peur ne l’emportera pas et que la confrontation va continuer de se déplacer des institutions vers la rue.

 

Du côté de l’autre gauche catalane (Catalunya en Comù), on est plus inquiets. Une élection favorisant la droite catalane aurait des effets désastreux contre les expériences municipalistes en cours.

En fin de compte, la crise actuelle peut déboucher sur deux scénarios :

  • Le renforcement, voire la relance du gouvernement de Rajoy, fort de ses appuis néolibéraux et des élites européennes et mondiales. Cette situation amènerait une dangereuse division entre progressistes catalans et espagnols et serait pour sûr traduite par une répression encore plus forte.
  • Une défaite de Madrid, qui jetterait le gouvernement dans une très grave tourmente, ce qui pourrait (au conditionnel) ouvrir la porte à des percées démocratiques importantes, si et seulement si les diverses gauches catalanes et espagnoles peuvent s’entendre.

[1] La CUP est un parti socialiste-indépendantiste dont les représentants siègent à l’assemblée catalane. Lors des dernières élections, la CUP a fait partie d’une coalition pro-indépendance (Junts pel si), comprenant le Parti démocrate européen catalan (dont le chef est le premier ministre catalan, Carles Puigdemont), un parti de centre droit et la gauche républicaine (centre gauche). La CUP a reçu l’appui de 8 % des électeurs catalans et est également active dans les municipalités.

[2] Cette constitution avait été négociée entre les héritiers du régime franquiste et des forces politiques de centre gauche et de gauche. On y reconnaissait les droits démocratiques tout en maintenant la monarchie et en amnistiant les responsables des exactions commises pendant les décennies de dictature. Les nationalités étaient reconnues de manière abstraite, alors que l’idée d’un État espagnol unitaire aux frontières intangibles prenait la première place.

[3] Ces municipalités progressistes sont appuyées par PODEMOS, mais ne sont pas des « branches » du parti ; elles regroupent également des secteurs venant d’autres gauches ou encore de mouvements sociaux.

[4] Le Parti démocrate européen catalan (le (PDeCAT est dominant. Son chef est le premier ministre, Carles Puigdemont), qui est de centre droit, qui est l’héritier de la coalition de droite qui a dominé la Catalogne depuis les années 1980, (sous le nom de Convergència i Unió), dirigée par Jordi Pujol (jusqu’à 2003) et Arthur Mas), et finalement la Gauche républicaine (centre gauche) et la Candidature d’unité populaire (gauche). Fait à notre, les nationalistes catalans de droite ont appuyé les partis de droite espagnols comme le Parti populaire.

[5] C’est aussi la position de la direction de PODEMOS et de son chef charismatique, Pablo Iglesias.

[6] C’est un parti qui est une projection de la coalition qui gouverne Barcelone, Barcelona en comu. Comme son pendant municipal, ce parti entend se battre pour une transformation républicaine et décentralisée de l’État, qui inclurait le droit à l’autodétermination pour les Catalans (et d’autres peuples vivant dans l’État espagnol), mais qui refuse le choix de l’indépendance dans les circonstances actuelles.

[7] Résolution politique de la CUP-CC approuvée par l’Assemblée nationale extraordinaire de Granollers, 12 novembre 2017

[8] Yorgos Mitrialas, « Les CDR changent la donne », novembre 2017, sur le site de la Plateforme altermondialiste, < https://alter.quebec/?p=696>

[9] Résolution politique de la CUP-CC approuvée par l’Assemblée nationale extraordinaire de Granollers, 12 novembre 2017.

 

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