Assemblée publique sur le web le 1er décembre
par le Réseau militant intersyndical de Québec solidaire
La crise climatique a atteint un degré tel que les Nations unies (via le dernier rapport du GIEC) lancent non seulement un cri d’alarme, mais insistent aussi que des mesures radicales s’imposent dès maintenant pour juguler la catastrophe annoncée. Comme le démontre la COP 26, la conférence des Nations unies sur le climat tenue à Glasgow, la transition écologique et sociale est devenue un champ de bataille où s’affrontent différents projets et intérêts sociaux.
Plus que jamais, les travailleurs et travailleuses, la gauche politique et sociale doivent s’armer de leur propre vision de la transition pour que celle-ci ouvre la porte à un changement social et économique profond, seule façon de freiner les multiples crises économiques, sanitaires et sociales que nous inflige le néolibéralisme. La création de vastes chantiers d’emplois verts et sociaux est un aspect crucial de la transition radicale que nous visons. Nous rejetons fermement le chantage que les politiciens et chefs d’État néolibéraux tentent d’instaurer entre création d’emplois et environnement.
Dans ce contexte, le Réseau militant intersyndical – en appui avec le Réseau militant écologiste (RMÉ) et la Commission thématique Altermondialiste et solidarité internationale de Québec solidaire – souhaite participer à la mobilisation collective entourant la réalisation d’un programme de transition juste et écologique. Pour se faire, nous lançons durant les prochains mois une réflexion collective entre le mouvement syndical, intellectuel et Québec solidaire afin de réfléchir à un programme d’emplois verts chiffré, humain et cohérent associé à sa plateforme électorale. Ces rencontres, nous l’espérons, pourront donner les bases stratégiques d’une mobilisation d’envergure des travailleuses et travailleurs notamment en vue des élections à venir.
Nous voulons explorer trois grands chantiers de création d’emplois verts et sociaux dans une perspective de transition juste et de transformation systémique de la société. Il s’agit du secteur public, du secteur industriel avec la construction d’infrastructures nécessaires à la transition (transports en commun, énergies renouvelables, recyclage à grande échelle) et enfin du secteur de la rénovation écoénergétique des bâtiments résidentiels et institutionnels.
Dans cette première conférence sur le thème des emplois verts et sociaux, nous proposons de discuter de la création d’emplois dans le secteur public avec notre conférencier invité, Guillaume Hébert, chercheur à l’IRIS. La référence serait la note que Guillaume Hébert a publiée sur le blogue de l’IRIS en novembre 2020 : « Le gouvernement doit créer des emplois dans le secteur public ».
Dans une deuxième conférence qui se tiendrait après les fêtes, nous étudierons la création d’emplois verts dans deux autres secteurs : le secteur industriel : les 110 000 emplois proposés par QS en 2018 avec sa brochure « Maintenant ou jamais » et le secteur de la rénovation écoénergétique des bâtiments résidentiels et institutionnels : 85 000 emplois proposés par le « Green Economy Network » en 2016 avec sa « Feuille de route pour la création de 203 258 emplois au Québec ».