Christophe Courtin et Ludovic Lado, Golias, 11 février 2021 (repris par Médiapart)
Le premier octobre 2017 les leaders indépendantistes de la partie anglophone du Cameroun, qu’ils appellent l’Ambazonie, ont déclaré leur indépendance. Il y a pourtant exactement 56 ans cette même partie de l’ancien Cameroun britannique avait décidé par référendum de rejoindre le Cameroun francophone dans un État fédéral.
Une histoire postcoloniale
Le premier octobre 2017 les leaders indépendantistes de la partie anglophone du Cameroun, qu’ils appellent l’Ambazonie, ont déclaré leur indépendance. Il y a pourtant exactement 56 ans cette même partie de l’ancien Cameroun britannique avait décidé par référendum de rejoindre le Cameroun francophone dans un Etat fédéral. Le fédéralisme prit fin en 1972 quand le Cameroun devint un Etat unitaire : la République unie du Cameroun. En 1981 les deux étoiles du drapeau Camerounais se fondirent en une seule et le pays prit le nom de République du Cameroun : un Etat autoritaire et centralisé contre lequel la forte minorité anglophone de l’ouest du pays a toujours résisté pour préserver ses particularités. A part le système judiciaire, et malgré un discours officiel contraire, peu à peu le pouvoir central a toujours voulu niveler les singularités des deux régions montagneuses anglophones : le Sud-Ouest (capitale Buea) et le Nord-Ouest (capitale Bamenda). Un cap a été franchi à la rentrée scolaire 2017 quand des enseignants francophones sont nommés en zone anglophone. Des manifestations à Buea sont immédiatement violemment réprimées et le feu de la révolte se répand alors dans la zone anglophone comme un feu de brousse dans une prairie sèche. Des leaders indépendantistes sont arrêtés, d’autres, depuis l’Angleterre ou les États-Unis, tentent des médiations. Des appels à la négociation politique sont lancés depuis les deux zones linguistiques mais les pouvoirs publics choisissent immédiatement la seule chose qu’ils savent faire : la brutalité.
Le cycle de la violence
Un engrenage de répression, représailles et vengeance se déclenche alors. Les Ambazoniens décrètent les villes mortes, ferment les marchés, coupent les routes, empêchent le fonctionnement des écoles et répriment les habitants qui tentent de continuer à vivre. Leurs victimes sont en priorité les instituteurs, les fonctionnaires et les personnels de santé. Ils n’hésitent pas à les exécuter en public. De leur côté les forces de sécurité se déchaînent et se comportent comme en pays ennemi. Très vite les accusations croisées de crimes alimentent la chronique guerrière. Des exécutions dans des conditions atroces sont filmées et circulent sur les réseaux sociaux. Chaque camp se renvoie la responsabilité. Les morts et les mutilés, des enfants souvent, se comptent par milliers, les déplacés par centaine de milliers. Les éleveurs Peuhls du Nord-Ouest sont les premières victimes des exactions, leurs troupeaux sont décimés pour nourrir les combattants. Pour financer sa guerre, la guérilla procède à des enlèvements et rançonne les habitants. Les ambazoniens ont la machette facile et tuent. Un homme adulte se monnaye 1300 euros, une femme 1000 et un enfant 800. Ces tarifs montrent le niveau anthropologique de ces assassins. Les liens avec les leaders politiques en exil ou en prison n’existent plus, les bandes armées rebelles en roue libre vivent sur la bête. Régulièrement, quand un massacre particulièrement insoutenable est repris dans les médias Camerounais, malgré la propagande d’Etat, personne ne peut dire qui en sont les auteurs : la guérilla mafieuse, les milices où les forces de sécurité entraînées pour la répression sauvage. A deux reprises, sous la pression de l’opinion et des chancelleries, le gouvernement a dû concéder du bout des lèvres des enquêtes sur les exactions de ses militaires, signe d’une situation sécuritaire à la dérive. Depuis 4 ans, aucune sortie politique de la crise ne se dessine. Pourquoi ?
Une secte d’Etat
Le sociologue Max Weber (1861-1920), à propos des groupes religieux distinguait une Église d’une secte. La première participe de la culture de sa société, dialogue avec le monde et prône des exigence morales minimales. Au contraire de la seconde qui désigne un rassemblement volontaire d’individus exigeant prioritairement de ses membres des comportement visibles d’adhésion à leurs principes ou à leur gourou. L’actuel président camerounais Paul Biya est à la tête de l’Etat depuis trente-neuf ans, après avoir été ministre et premier ministre depuis 1964. Il est tentant d’utiliser les outils de l’approche wébérienne pour comprendre la nature de son pouvoir. Un régime politique désignerait les institutions et le gouvernement d’un pays, qui participent à la culture politique de leur société et qui gèrent l’appareil d’Etat en prônant des exigences de fonctionnement collectif minimales. Au contraire, le système Biya au travers du parti présidentiel, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), fonctionne comme une secte qui aurait pris le contrôle de l’Etat. Avec ses pratiques magico-religieuses de dévotion envers toute autorité publique, elle exige de ses 200 000 membres une adhésion sans faille et affichée au vieux président, la condition pour bénéficier des prébendes de l’Etat ou des détournements des fonds publics organisés à grande échelle. C’est l’unique fonction du système : piller les richesses du pays. Tout le monde fait semblant de tenir un rôle dans l’appareil d’Etat. Ceux qui s’en écartent sont mis en prison après un procès en corruption pour les plus puissants ou les plus visibles, les autres sont éjectés. Beaucoup de Camerounais ne peuvent ou ne veulent pas y entrer. La compétition pour en faire partie est rude et l’achat des places aux concours de la fonction publique noue pour le postulant le lien de corruption qui l’attachera à la secte d’Etat. Peu importe que le vieux président soit présent au pays ou en Suisse où il passait la moitié de son temps dans un hôtel de luxe avant la COVID, la machine fonctionne en auto allumage sans contrôle politique. Beaucoup le pensent déjà mort. Dans ce contexte, les services publics n’existent plus et chaque Camerounais y va de la débrouille dans un vaste dispositif d’informalisation et de privatisation des services de l’Etat. Chaque emploi public, du plus humble au plus prestigieux, quel que soit le domaine, l’armée, la santé, l’agriculture, les mines, les Eaux et Forêts, les impôts, est un petit guichet au bénéfice unique de son titulaire. Une partie des dividendes extraits à chaque niveau de l’administration remonte jusqu’au sommet du système à partir de règles complexes de redistribution, renégociées en permanence en fonction du poids politique (connu ou supposé) du détenteur du poste et de sa place (formelle ou informelle) dans la hiérarchie. Comme il y avait des Kremlinologues pour décrypter les jeux de pouvoir au sommet de l’appareil soviétique, les Camerounais sont tous aujourd’hui des Etoudiologues (du nom du palais présidentiel à Yaoundé) qui tentent de comprendre les décisions erratiques de leurs dirigeants dans la gestion des affaires publiques.
Une matrice répressive
La sale guerre que mène le gouvernement camerounais dans l’ouest du pays, sans aucune perspective politique, démontre cette incapacité intellectuelle et morale du système Biya à envisager la possibilité d’une solution négociée. On est sidéré par autant de bêtise féroce depuis le déclenchement de la crise. Côté Ambazoniens, la violence est la source de leurs revenus. Côté forces de sécurité les moyens financiers accrus du budget de l’Etat pour la guerre alimentent la corruption massive au sein de la hiérarchie militaire. Les hommes du rang, à la formation militaire frustre, mal équipés, reproduisent sur les habitants ce qu’ils subissent de leurs gradés. Une rente de guerre alimente chaque camp. Personne n’a intérêt à la fin de ce conflit oublié qui s’arrêtera quand les fosses communes seront pleines.
Paul Biya tenait sa seule légitimité de ce qu’on lui attribuait la capacité à tenir ensemble toutes les communautés linguistiques et culturelles qui peuplent l’espace camerounais. Il assure la stabilité du pays, disait-on : l’argument paresseux de tous ceux qui justifient les dictatures en place. On le dit de Déby au Tchad, de Sassou Nguesso au Congo, on le disait de Mobutu au Zaïre ou d’Eyadema au Togo. Le Cameroun a maintenant trois guerres sur les bras : la crise anglophone, Boko Haram au Nord et les conséquences sur son territoire de la déstabilisation de la Centrafrique. Même ce discours ne tient plus. Mais avec ce naufrage humain le système Biya renoue avec la culture de la guerre qui est sa matrice originelle. Dès l’indépendance le premier chef de l’Etat Amadou Ahidjo que Paul Biya écartera du pouvoir en 1981, imposé par la France contre l’avis de la majorité des Camerounais, a mené une guerre sanglante en pays Bamiléké francophone à l’ouest du Cameroun contre les opposants à son régime. L’armée française en soutien, conduite par des anciens d’Algérie et d’Indochine, avait permis la victoire du camp présidentiel après des combats acharnés et des représailles dans les maquis montagneux qui ont duré jusque dans les années 70. Les techniques de combat expérimentées en Algérie et le napalm aidèrent. Le 15 janvier 1971, il y a exactement 50 ans Ernest Ouandié le dernier leader d’opposition était fusillé avec quelques compagnons. Leurs corps restèrent exposées plusieurs jours à Bafoussam la capitale de la région Ouest. Cette guerre coloniale au Cameroun, aujourd’hui largement oubliée en France, est la seule gagnée par les militaires français. Son histoire a été racontée dans un livre magistral publié en France en 2011[1]. Malgré la qualité scientifique de l’ouvrage et sa documentation minutieuse, cette année-là l’ambassadeur de France refusa de mettre les locaux du centre culturel français à disposition des auteurs venus à Yaoundé pour présenter leur livre. Finalement ils le firent dans la célèbre librairie des peuples noirs de Mongo Beti[2]. Trois ans plus tôt les forces spéciales de la police camerounaise avaient tiré à hauteur de poitrine sur des jeunes qui s’étaient soulevés contre la vie chère. 100 furent tués à Douala et Yaoundé. Chemise ouverte, ils criaient aux forces de l’ordre : « tirez, nous sommes déjà morts ».Comment le système Biya né lui-même d’une guerre terrible, pourra-t-il en finir avec celle en zone anglophone et comment le système, lui-même, finira-t-il ? Les deux questions que se posent la majorité des Camerounais en plus de leurs difficultés quotidiennes.
Interview de Ludovic Lado
Ludovic Lado est un prêtre jésuite camerounais. Anthropologue, ancien vice doyen de l’Université Catholique d’Afrique Centrale de 2007 à 2013 puis enseignant chercheur au Centre d’Etudes et de Recherche pour la Paix (CERAP) à Abidjan de 2013 à 2017, il est aujourd’hui directeur du Centre d’Etudes et de Formation pour le Développement (CEFOD) à N’Djamena. C’est un intellectuel engagé. En 2014 alors qu’il avait dû quitter le Cameroun, victime du discours tribaliste de l’archevêque de Yaoundé, Golias Hebdo, l’avait interviewé[1]sur l’état de l’Église au Cameroun. Aujourd’hui révolté par le mutisme de son Église sur la situation dans la zone anglophone du Cameroun, il a lancé un appel[2]et il a entamé un pèlerinage solitaire sur les routes du Cameroun. La police camerounaise l’a très vite empêché de continuer. Golias l’a interviewé et il nous livre son analyse sur cette atroce guerre oubliée. L’espérance et la détermination chevillées au corps, il ne compte pas s’arrêter sur le chemin de la paix
Golias : En septembre 2020 vous avez lancé un appel parce que vous « ne pouviez plus rester tranquille »devant « l’en-sauvagement »de l’Est anglophone du Cameroun. Vous interpelliez l’Église catholique, les autorités camerounaises et les ambazoniens sur la tragédie qui se joue dans cette partie du pays. Vous vous êtes-vous tranquillisé ?
Ludovic Lado : Non, pas vraiment ! Puisque la guerre continue dans les régions anglophones du Cameroun dans l’indifférence presque totale aux niveaux national et international. Les dégâts humains sont énormes avec près d’un million de déplacés internes (sans compter les réfugiés) qui vivent, pour la plupart, dans des conditions infrahumaines. Après l’interruption abusive de mon pèlerinage solitaire en octobre 2020 par la police Camerounaise, j’ai décidé de me préoccuper de plus près de la situation des déplacés internes, surtout de la scolarisation des enfants déplacés internes dans les zones francophones. On essaye de mobiliser la solidarité locale à cet effet. En plus de préparer un bouquin sur cette situation, je prévois dans les mois à venir de faire le mendiant dans les rues de Douala et Yaoundé pour attirer l’attention des communautés nationale et internationale sur cette détresse humaine. Nous sommes face au spectre d’une génération perdue qui va affecter la cohésion sociale au Cameroun pendant des décennies.
Golias : Que voulez-vous dire par en-sauvagement ?
Ludovic Lado :Il s’agit principalement de l’escalade de la violence en contexte de quasi-guerre civile dans laquelle plus personne ne maîtrise la galaxie des auteurs d’une criminalité rampante qui tend à discréditer la cause initiale. La population est presque prise en otage dans un conflit où elle ne se sent en sécurité ni avec l’armée gouvernementale ni avec les milices qui la rançonnent au quotidien pour nourrir une économie de la guerre prospère.
Golias : Comment expliquez-vous le niveau de violence et de cruauté de cette guerre qui semble oubliée ?
Ludovic Lado :On a laissé la situation pourrir dans une spirale de radicalisation qui a progressivement engendré des monstres. L’arrogance du gouvernement camerounais qui au tout début de cette crise avait privilégié l’approche répressive est en partie responsable de cette radicalisation. Les appels au dialogue n’ont pas été écoutés de part et d’autre. Ça fait plus de quatre ans que ça dure ! Les milices se sont multipliées et la violence est devenue le poumon d’une économie de la guerre qui profite aussi bien à des généraux de l’armée camerounaise qu’aux chefs de milices. Beaucoup de vies ont été détruites et les blessures des survivants sont profondes. Il faudra des décennies pour panser les plaies et recoudre le tissu social.
Golias : Il semble que les Peuhls musulmans sont plus particulièrement visés, y-a-t-il une dimension ethnique dans le conflit ?
Ludovic Lado :La communauté Peuhle de ces régions du Cameroun a été ciblée à un moment donné de la crise par les milices anglophones locales qui la soupçonnaient de collaborer avec l’armée gouvernementale à leurs dépens. En guise de représailles, les milices locales ont plusieurs fois attaqué les Peulhs, occasionnant beaucoup de pertes en vies humaines. Mais ces règlements de compte n’ont pas réussi à transformer la crise anglophone en un conflit interethnique, ou en un conflit entre anglophones et francophones. C’est le mode de gouvernance centralisé et corrompu du régime de Yaoundé (dont le chef de file est un vieillard de 86 ans au pouvoir depuis 39 ans) que les régions anglophones rejettent. Ils n’ont pas de problèmes avec les autres Camerounais.
Golias : Votre initiative a-t-elle fait bouger quelques lignes ?
Ludovic Lado : Difficile à dire ! L’écho médiatique était considérable, mais aucune avancée notable, pour l’instant, dans la recherche d’une solution durable à cette crise qui n’a que trop duré. Le chemin vers la paix et la réconciliation sera long et pénible. Mais les amis de la paix doivent se mobiliser davantage pour faire bouger les lignes. Certains pensent désormais que l’arrivée de Biden à la Maison Blanche pourrait aider à faire pression sur les deux camps pour une solution négociée.
Golias : Le régime du président Biya a-t-il les capacités politiques et intellectuelles voire morales pour trouver une sortie de crise politique.
Ludovic Lado :Non, plus du tout ! Il est complètement sclérosé par la corruption et la mauvaise foi. Acculé de toute part, le régime de Biya a finalement décidé de mettre en œuvre en 2020 la décentralisation inscrite dans la constitution depuis 1996. Mais à peine les gouverneurs de région (déjà à 98% du parti au pouvoir) « élus », le régime de Yaoundé a décidé de leur coller des secrétaires généraux nommés par le pouvoir central. C’est un simulacre de décentralisation qui ne va pas résoudre le problème de la qualité de la gouvernance qui est la racine même de cette crise anglophone.
Golias : Y a-t-il des interlocuteurs crédibles et légitimes côté ambazoniens ?
Ludovic Lado :Au début, oui, les interlocuteurs étaient visibles, crédibles et légitimes. Mais aujourd’hui, on ne sait plus qui est qui dans la galaxie ambazonienne minée par la multiplication des milices difficiles à identifier et à contrôler. C’est ce qui complexifie désormais la recherche d’une solution négociée à cette crise. Les leaders sécessionnistes emprisonnés à Yaoundé devraient participer à un éventuel dialogue inclusif souhaité par beaucoup de Camerounais pour sortir de l’impasse. Mais pour l’instant, ce dialogue inclusif n’est pas au goût du régime de Yaoundé.
Golias : L’âge du président Biya et les rumeurs sur ses capacités physiques posent la question de sa succession. Êtes-vous inquiet pour l’avenir de votre pays.
Ludovic Lado :Bien sûr que je suis inquiet, comme beaucoup de Camerounais d’ailleurs. Le pays est déjà fragilisé au Nord par Boko Haram, à l’Est par la guerre en Centrafrique et dans les régions anglophones par la guerre civile en cours. Il est évident que le président Biya est très diminué, et c’est normal à son âge ! Il est presque entièrement absent de l’espace public. Il est devenu invisible. Du coup, c’est son entourage qui dirige le Cameroun en son nom. Les guerres de clans se précisent autour du président qui ne tardera pas à sortir de course. Un Cameroun instable n’est pas du tout une bonne nouvelle pour toute la sous-région au regard de son poids économique et politique.
Golias : Il y a exactement sept ans Golias hebdo vous interrogeait sur la situation de l’Église au Cameroun. L’instrumentalisation ethnique, la corruption, l’indigence de la pastorale, les difficultés de renouveler la pensée ecclésiale, étaient au cœur de vos préoccupations. Les choses ont-elles évoluées ?
Ludovic Lado : Pas vraiment ! L’épiscopat s’est rajeuni et compte d’ailleurs beaucoup de docteurs en philosophie ou théologie, mais manque, comme groupe, la hauteur requise pour être la locomotive morale du pays. La preuve est que leurs divisions internes ne leur ont pas permis de s’imposer comme médiateur dans la crise anglophone. L’atomisation de l’Épiscopat n’est pas un bon signe pour l’avenir de l’Église au Cameroun. Pour que les lignes bougent, il faudra compter sur le charisme individuel de quelques évêques. On a vu, par exemple, Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, au front de la lutte contre Covid-19.
Golias :Dans ce contexte, la visite annoncée sous peu au Cameroun de Monseigneur Parolin, secrétaire d’Etat du Vatican, a-t-elle une signification
Ludovic Lado : La venue de Mgr Parolin, à mon humble avis, n’est pas sans lien avec le souci de visiter de près une église locale qui, il n’y a pas très longtemps, a été traumatisée par la mort tragique d’un évêque dans des conditions non encore élucidées[3]. Il portera aussi en toute discrétion le message de compassion du Pape aux victimes de la crise anglophone pour lesquelles le pape a prié plusieurs fois depuis Rome.
[1]Golias Hebdon° 320- semaine du 23 au 29 janvier 2014
[2]https://www.xavieres.org/2020/09/15/lappel-du-pere-lado-pour-le-cameroun/
[3]Monseigneur Bala, évêque de Bafia, retrouvé noyé dans la Sanaga en 2016.
[1]Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsitsa. Kamerun,une guerre cachée aux origines de la Françafrique1948-1971. La Découverte.
[2]Librairie fondée par l’écrivain et opposant camerounais Mongo Beti décédé en 2001. On y trouve très un riche fond documentaire. Elle est maintenant gérée par sa veuve l’écrivaine française Odile Tobner.