24 avril 2018
Plusieurs groupes de la société civile sont engagés dans l’organisation d’activités de mobilisation en parallèle à la rencontre du G7 qui se tiendra au début du mois de juin dans Charlevoix. Les groupes sociaux appellent les organisations et la population à se mobiliser pour s’opposer aux politiques des dirigeants des sept pays les plus riches de la planète. Les activités comprennent un Forum alternatif au G7, une manifestation, un spectacle d’humour à Québec le 9 juin. À mettre à l’agenda !
Des groupes de la société civile se mobilisent à Québec en parallèle au G7
Plusieurs groupes de la société civile sont réunis aujourd’hui à Québec pour annoncer les activités de mobilisation en parallèle à la rencontre du G7 qui se tiendra au début du mois de juin dans Charlevoix. Les groupes sociaux appellent les organisations et la population à se mobiliser pour s’opposer aux politiques des dirigeants des sept pays les plus riches de la planète. Les activités initiées par les organisations incluent un rassemblement et une manifestation contre le B7 aujourd’hui, des activités d’éducation populaire dans Charlevoix, une manifestation unitaire le 9 juin et un forum alternatif les 9 juin à Québec.
« Nous lançons un appel à participer à cette mobilisation avec comme objectif d’exprimer une vision du développement économique et social respectueux des peuples et de la planète. Nous voulons présenter à la population une alternative au système que nous proposent les représentants des pays les mieux nantis », explique Christian Page, représentant de la Coalition pour un forum alternatif au G7.
Les groupes réunis considèrent que les intérêts qui domineront les discussions au G7 ne permettront pas de régler les nombreux problèmes auxquels la société fait face. « Le G7 fait partie du problème en favorisant la concentration du pouvoir et de la richesse entre les mains d’une élite économique de plus en plus restreinte. Pendant que les dirigeants se pavanent devant les caméras, les véritables problèmes que les États devraient régler sont mis de côté et c’est la population qui en souffre », affirme Marie-Ève Duchesne, porte-parole des groupes de Québec mobilisés contre le G7.
Les organisations souhaitent mettre de l’avant les impacts négatifs des politiques néolibérales qui s’accentuent avec l’élection de Donald Trump à la présidence américaine. « Ce que propose Trump, c’est d’établir une nouvelle phase de l’offensive néolibérale. Sa politique est basée sur plus d’exploitation des énergies fossiles, plus de guerre commerciale et moins de réglementation pour les entreprises. Les discussions du G7 risquent de tourner autour d’une vision centrée sur les intérêts du 1% et les positions du gouvernement Trudeau ne constituent pas une alternative valable à celles de Trump sur ce plan », explique M. Page.
Tout au long de la mobilisation, les groupes souhaitent présenter un contre-discours dans l’espace médiatique et auprès de la population, en mettant de l’avant six axes auxquels tous les États doivent tout de suite s’attaquer : les enjeux écologistes, l’égalité hommes-femmes, les paradis fiscaux, le racisme systémique, les inégalités sociales et l’autodétermination des peuples autochtones. « Nos revendications sont claires. Il faut s’attaquer à la crise climatique et à la perte de la biodiversité, lutter contre l’accaparement de la richesse et atteindre la justice sociale, interdire les paradis fiscaux et poursuivre les entreprises et les individus qui y ont recours, combattre l’exclusion des populations racisées et enrayer les courants racistes et d’extrême-droite, en plus de reconnaître le droit à l’autodétermination des peuples autochtones », affirme Mme Duchesne.
Les groupes réunis invitent la population à participer à ces différents rendez-vous alternatifs et pacifiques. « Les gens sont tannés de ce genre de rencontre organisée par le 1% pour servir le 1%. Nous souhaitons contribuer au développement d’une mobilisation citoyenne des quatre coins du Québec pour demander des résultats tangibles aux nombreux problèmes auxquels notre société fait face », conclut M. Page. »