Rendez-vous à Gênes
Il y a 20 ans, Gênes, une grande ville italienne sur la rive de l’Adriatique, a été la scène de la plus grande mobilisation de l’Europe depuis la guerre. Comme on le sait, sans mémoire, il n’y a pas d’avenir. Nous pouvons, nous devons raconter et expliquer une histoire qui a marqué les mouvements sociaux, à l’époque et qui aujourd’hui, s’adresse aux nouvelles générations où on ressent un terrible besoin de futur.
Une crise des crises
Dans ce moment où l’altermondialisme était encore une idée vague, Gênes a permis une extraordinaire convergence d’idées, d’expériences, de cultures et de pratiques, en Italie et dans un monde exprimant un grand espoir de changement global. Le moment annonçait déjà le scénario auquel nous sommes confrontés : la non-durabilité de la mondialisation néolibérale et ses lourds impacts sociaux, économiques et environnementaux. Les crises qui surviennent année après année à des rythmes de plus en plus inquiétants nous ont donné raison – jusqu’à la pandémie, qui a mis en évidence les limites structurelles du système et les dangers qu’il comporte.
Aujourd’hui, le pouvoir économique et financier, le système politique, les gouvernements nous obligent à jouer les Cassandres. Aucun pas n’a été fait vers ce monde différent revendiqué par un gigantesque mouvement mondial, bien que la prise de conscience des problèmes soit désormais beaucoup plus grand qu’elle ne l’était alors. La réaction aux dégâts de la mondialisation libérale a jusqu’à présent été surtout canalisée par la droite dans le cadre d’un narratif raciste, réactionnaire et identitaire. Aujourd’hui, un virus a mis à nu toute l’ampleur de la catastrophe – climatique, sociale, humaine, de genre, environnementale, pandémique, sanitaire. Pour y faire face, il nous faut des points de repère anti-systémiques plus élaborés.
Résister, converger, créer
À Gênes en 2001, le mouvement a pu résister, s’étendre et construire une identité, un espoir, une culture. Une convergence sans hiérarchies a été établie entre différentes origines, thèmes, subjectivités. Depuis, ces idées sont devenues des pratiques, des conflits, des luttes, des alternatives concrètes. Elles se sont incarnées dans de nombreux territoires et communautés. Avec la pandémie, nous savons encore plus qu’avant que nous devons nous rapprocher, rester inteconnectés et reconstruire un espace public national, européen et mondial de lutte, de pensée, d’alternatives.
Un rendez-vous à ne pas manquer
Pour partager tout cela, nous invitons les acteurs sociaux des anciennes et nouvelles générations qui croient qu’un système alternatif est nécessaire à se réunir à Gênes en juillet 2021. Il y aura trois moments distincts : une assemblée nationale le 19 juillet, une assemblée internationale le 20 juillet et une grande manifestation de masse le 20 juillet.
Information
https://genova2021.blogspot.com