Un groupe d’une vingtaine de personnes, dont la plupart des jeunes stagiaires du Journal des Alternatives – une plateforme altermondialiste, élargi à de personnes du réseau des correspondant.es du journal et d’individus intéressés se rendront à New York à la fin du mois de mai, participera à la conférence No War, but Class War. La conférence a lieu du 31 mai au 2 juin à l’Université Long Island de Brooklyn. Elle sera l’occasion d’entendre notamment des conférenciers tels que David Harvey , Kali Akuno , Chris Hedges , Sophie Lewis , Andreas Malm , Helga Tawil-Souri.

Dans le tournant d’une époque marquée de crises multiformes, l’accroissement des conflits violents et antagoniques domine l’actualité politique et sociale de la planète. L’absence de mobilisations sociales de masse contre les guerres récentes et en cours est symptomatique de l’affaiblissement des mouvements antiguerre.

Il est facile de s’en tenir à une vision campiste réductrice, quelle soit pro-occidentale ou anti-OTAN, y compris à gauche. Il est aussi inquiétant de constater qu’il ne s’agit pas seulement des morts sur les sites d’affrontement, mais aussi de l’impact plus large de ces guerres au plan des inégalités, de la pauvreté, de l’environnement, du développement du complexe militaro-industriel et du sort de dizaines de millions de personnes migrantes !

C’est dans ce contexte que l’Institute for the Radical Imagination, le réseau Materialism historical et le Left Forum de New York ont convenu de tenir une conférence pour faire le point et dégager une compréhension analytique plus rigoureuse des conflits et des guerres. Pluralistes, les points de vue critiques féministes, antiracistes, écologistes vont côtoyer ceux de la gauche radicale et marxiste des États-Unis, pour dégager des visions globales des causes et des impacts des guerres sur les sociétés.

Thématiques retenues par le comité organisateur

Les grands axes à travers lesquels les ateliers se tiendront aborderont les enjeux des guerres au Moyen-Orient comme en Ukraine, mais pas seulement. On s’attend que des échanges aient lieu sur l’Afghanistan, la Syrie, au Yémen, au Soudan, etc., mais aussi au-delà des conflits de pays, mais aussi les conséquences sur les migrant.es, les femmes, l’environnement, les libertés civiques et démocratiques.

1. Réfugiés, migration et violence des frontières
2. Le paradoxe de la gauche proguerre
3. Accumulation par dépossession
4. Déplacement libidinal et violence
5. La violence des sanctions économiques
6. Saboter la machine de guerre
7. Guerre et spectacle
8. La destruction écologique comme guerre de classe
9. Religion, libéralisme et dangers de la théorie de la guerre juste
10. Le travail, l’intelligence générale et l’automatisation de la guerre
11. Orientalisme, féminisme, racisme et impérialisme

Les récents mouvements étudiants solidaires avec la Palestine ont cependant apporté de l’espoir. Si vous êtes intéressé.e à en savoir plus sur ce week-end de panels, de discussions, de débats et d’un salon du livre, vous pouvez contacter la rédaction : redaction@alter.quebec