Communication d’Amnistie Internationale Canada, Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), Congrès du travail du Canada, MiningWatch Canada, KAIROS. 

Quatre femmes autochtones et défenseures équatoriennes seront à Montréal (Canada) pour participer à une table ronde à laquelle elles présenteront leurs préoccupations concernant les négociations de l’accord de libre-échange entre l’Équateur et le Canada, qui menace d’exacerber la grave situation des droits humains dans ce pays d’Amérique du Sud.


Vendredi 4 octobre 2024, 18 h: Auditorium de la Confédération des Syndicats Nationaux (CSN), 1601, avenue de Lorimier, Montréal (Québec)

Animation- Viviana Herrera, coordinatrice du programme pour l’Amérique latine de MiningWatch Canada et Rosalinda Hidalgo, responsable des Actions urgentes au Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL)
L’événement se déroulera en français avec une traduction simultanée en spagnol par Coop Argot. Pour en savoir plus: Évènement facebook; Balado


Le Canada et l’Équateur accélèrent la négociation d’un accord de libre-échange qu’ils espèrent conclure d’ici 2025, alors que la situation des droits humains dans ce pays d’Amérique du Sud est très inquiétante. Les responsables politiques canadiens et équatoriens ont déclaré qu’un objectif important était de promouvoir et de protéger les investissements miniers canadiens en Équateur.

Face à ce scénario, les organisations autochtones et écologistes d’Équateur ont manifesté leur inquiétude dans différents espaces sociaux et institutionnels, mais leurs voix n’ont pas eu d’impact sur le renversement de ces plans commerciaux. C’est pourquoi plusieurs organisations canadiennes de défense des droits humains ont organisé une tournée à l’intérieur du Canada, en collaboration avec une délégation équatorienne de défenseures autochtones, paysannes et environnementales, afin qu’elles puissent parler du manque de transparence, d’inclusion, de consultation et de garantie des droits dans les négociations commerciales, ainsi que de l’impact anticipé d’un plus grand nombre d’investissements miniers et extractifs canadiens, compte tenu des expériences qu’elles ont vécues jusqu’à présent.

Format de l’événement

C’est dans le cadre de cet événement que des organisations civiles et syndicales basées à Montréal ont organisé une table ronde intitulée «Les femmes autochtones et défenseures équatoriennes face à l’accord de libre-échange Équateur-Canada».

L’objectif de cet événement est de permettre aux femmes défenseures de partager de vive voix la situation et les impacts que la signature de l’ALE aurait sur des territoires tels que l’Amazonie et d’autres territoires autochtones. De la même manière, elles aborderont des questions telles que la militarisation croissante et l’application de décrets exécutifs controversés, la violence liée aux projets d’extraction des ressources sans consultation ou consentement véritable, l’incapacité du gouvernement équatorien à protéger les droits des peuples autochtones et l’impunité des auteurs de violations des droits humains.

La délégation détaillera également les fausses accusations, la criminalisation, les menaces et les attaques auxquelles sont confrontées les défenseures des droits humains en Équateur. Il s’agit d’une crise aux conséquences genrées sur la sécurité des femmes et des jeunes filles qui, malgré sa gravité, est passée inaperçue.

Il s’agit d’une occasion à ne pas manquer pour entendre ces grandes défenseures des droits humains.

Qui fera partie de la délégation?

  • Fanny Kaekat dirige actuellement les affaires extérieures du peuple Shuar Arutam (PSHA) et est membre fondatrice de l’association Amazonian Women Defenders of the Jungle. Ces défenseures ont été menacées et attaquées en toute impunité pour avoir défendu leur territoire ancestral, la nature, la santé de leurs communautés et la sécurité des femmes et des filles. En février, le PSHA a déposé une plainte auprès de la Commission des valeurs mobilières de la Colombie-Britannique contre Solaris Ressources et son projet minier Warintza en territoire Shuar.
  • Hortencia Zhagüi représente les systèmes d’eau potable Victoria del Portete et Tarqui. Les communautés autochtones et paysannes qui composent l’organisation sont confrontées aux risques que représentent les sociétés minières canadiennes dans le Páramo de Kimsakocha, une zone humide andine de haute altitude qui fournit de l’eau à des dizaines de milliers de personnes et qui est essentielle à la conservation de la biodiversité. Hortensia est également membre de l’école d’agroécologie des femmes de Kimsakocha, qui promeut la souveraineté alimentaire.
  • Zenaida Yasacama du peuple ancestral Kichwa de Pakayaku et vice-présidente de la Confédération des nationalités autochtones de l’Équateur (CONAIE). La CONAIE est la plus grande organisation de défense des droits autochtones en Équateur. Le 2 juillet, la CONAIE a présenté à l’Assemblée nationale un projet de loi sur la consultation libre, préalable et informée en vue d’obtenir le consentement correspondant pour les projets menés sur les territoires des communautés autochtones. Récemment, l’équipe de Zenaida a participé à une campagne réussie de protection de la réserve de biosphère de Yasuní.
  • Ivonne Ramos travaille avec Acción Ecológica, une organisation de défense de l’environnement et des droits humains fondée en 1986, et est membre de l’Alianza por los Derechos Humanos de Ecuador. Ivonne travaille à la protection des défenseurs de la nature et accompagne les processus de défense territoriale menés par des femmes, en les rendant visibles auprès des organismes locaux, nationaux et internationaux. Elle est membre du Réseau latino-américain des femmes défenseures des droits sociaux et environnementaux et de Saramanta Warmikuna, un réseau de femmes défenseures de la nature.

Co-organisateurs et partenaires:
Cette visite a été organisée par Amnistie Internationale Canada, Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), Congrès du travail du Canada, MiningWatch Canada, KAIROS.

Avec le soutien et et l’appui généreux du Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL), le Centre international de solidarité ouvrière (CISO), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Common Frontiers, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le Fonds de justice sociale de l’Alliance de la Fonction Publique du Canada (AFPC), la coalition du Groupe d’orientation politique pour les Amériques (GOPA), le Réseau canadien pour la reddition de comptes des entreprises (RCRCE), le Fonds humanitaire des Métallos (SWF), le Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public (SNEGSP), le Fonds de justice sociale d’UNIFOR, Environmental Defenders Collective (EDC).