Des dizaines de palestiniens ont pris d'assaut une base militaire et pris des otages israéliens - crédit photo Palestine Chronicle

De la rédaction d’alter.quebec, à partir des informations de l’Agence Média Palestine, OCHA oPT, Palestine Chronicle, Quds News, B’Tselem, Le Monde. Mise à jour dimanche 8 octobre.

Avec l’offensive «Al Aqsa Flood» (du nom de la mosquée de Jérusalem que l’armée israélienne avait envahi), l’organisation palestinienne Hamas, principalement basée à Gaza, a lancé une attaque majeure contre Israël, en matinée. En réponse, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé qu’Israël était en guerre et a annoncé l’opération «Iron Sword», une riposte «d’une ampleur que nos ennemis n’ont jamais vue auparavant». Pour sa part, Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas a déclaré «Nous sommes sur le point de remporter une grande victoire».

Une dizaine de milliers de roquettes ont été échangées, des établissements policiers de villes israéliennes ont été attaqués, des otages israéliens ont été faits prisonniers à Gaza, dont le commandant israélien Nimrod Aloni. Des écoles sont fermées en Palestine comme en Israël.

Selon le nouveau bilan de Tsahal, plus de 1 200 personnes sont mortes côté israélien dans l’attaque du Hamas et le nombre de blessés s’élève à plus de 2 800. Côté palestinien, le bilan est d’au moins 950 morts et 5 000 blessés, selon le gouvernement gazaoui. Journal Le Monde (11 octobre).

La Palestine occupée s’est réveillée avec la nouvelle du lancement de la campagne militaire par le Hamas, visant plusieurs villes et colonies israéliennes. L’attaque du Hamas est une réponse à la violence de l’armée israélienne, aux colons en Cisjordanie et à l’assassinat d’un grand nombre d’enfants, selon Palestine Chronicle.

Pour sa part, l’Agence Média Palestine dans un premier compte rendu mentionne que le contexte de ce qui se passe depuis plusieurs mois en Palestine occupée était absent dans la couverture médiatique en France, et aussi occidentale :

«l’offensive lancée par le Hamas depuis Gaza ce matin ne peut être comprise que dans le contexte de l’occupation militaire et de la colonisation des terres palestiniennes par Israël, qui durent depuis des décennies, et de l’installation d’un système qui répond à la définition juridique de l’apartheid».

Selon des informations rassemblées par AMP notamment à partir d’informations d’OCHA oPT, qui signifie Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, voici la situation des violences subies par la population palestinienne depuis le début de l’année 2023, avant les événements du weekend :

  • 250 tué.es dont 42 à Gaza, dont 48 mineur.es, contre 220 pour toute l’année 2022;
  • 8 610 blessé.es dont 1 145 mineur.es (dont 306 à Gaza);
  • 613 bâtiments démolis en Cisjordanie;
  • 1 124 personnes se sont retrouvées sans abri;
  • 2 464 ordres de détention administrative émis;
  • 1 319 détenu.es (dont 20 mineur.es);
  • 800 attaques de colons enregistrées – 216 ont entraîné des blessures physiques;
  • plus de 500 attaques contre la presse palestinienne.

Depuis le début de l’an 2000, selon B’Tselem, 10 651 Palestinien.nes ont été tué.es par l’armée et par des civil.es israélien.nes.